samedi 31 mars 2012

Avec les enfants entrer dans la Semaine Sainte

Le dernier repas de Jésus avec ses disciples
Comme une introduction à la Semaine Sainte cette invitation des enfants à leur soirée des "Mises en scène". Et même aussi comme une prière qui commence par le signe de la croix gestué et commenté (cf. ci-dessous) et qui se termine par un chant à Marie.

Place aux enfants pour raconter à leur manière cette histoire sainte et nous la partager.

Ça fait déjà plusieurs années qu'ils nous ont habitués à cette soirée au seuil de la Semaine Sainte. En équipe, avec leurs catéchistes, ils préparent des saynètes sur des textes qu'ils ont lus, approfondis, médités, priés dans leurs heures de caté.

Hier soir, ils ont balayé l'histoire du peuple de Dieu, pour nous mener de l'appel d'Abraham à quitter son pays à la résurrection de Jésus. Dix tableaux mimés, dialogués, costumés, chacun étant suivi d'un intermède musical interprété par un enfant : guitare, flûte, violon, harmonium. Dix scènes qu'ils vivaient et qui les ont sans aucun doute marqués. Une façon de s'approprier le texte et le message. Une pédagogie vivante au service de l'annonce de la Bonne Nouvelle et des enfants.

Le bonheur était lisible sur tous les visages : enfants, parents, catéchistes, amis et paroissiens venus à cette soirée. Et demain soir commencera la Semaine Sainte : le centre de notre foi, le centre de notre vie chrétienne. Merci les enfants de nous y avoir ainsi introduits et marchons ensemble vers Pâques.

Le signe de la croix

Il y a le haut et le bas,
la gauche et la droite,

Il y a le ciel,
il y a la terre,
un bout du monde,
l'autre bout du monde.

De haut en bas,
la Croix relie les hommes à Dieu.
De gauche à droite,
la Croix relie les hommes entre eux.

En faisant sur moi
le signe de la Croix,
c'est tout entier, Seigneur,
que je me présente à Toi.

► D'autres photos sur le site de la paroisse St Hilaire de Fontenay


lundi 26 mars 2012

Chant sacré

Ensemble vocal du Bois d'Amour (Poitiers)
Avant qu'il ne soit trop loin dans le temps, je grapille quelques minutes pour parler de ce premier festival de chant sacré que nous avons organisé à Fontenay-le-Comte le week-end dernier. Hier soir nous étions un peu HS mais heureux du résultat, et heureux de voir la satisfaction des spectateurs et des chorales participantes.

Plus d'un an de travail, de contacts, crescendo au fur et à mesure que l'échéance approchait. Tout un travail de fourmi, dans les coulisses. Et puis la partie plus visible, mais qu'on appréhende mal : affiches, tracts, mails, articles de presse, annonces diverses sans savoir où l'on sème, si ça va plaire ou pas. La grande interrogation, la grande aventure.

Chant sacré... en plus le thème était un peu risqué. Ça plaît encore le chant sacré aujourd'hui ? Quelqu'un m'avait dit : Hum... la musique sacrée c'est pas trop mon truc. Vous auriez organisé un concert de Jazz chrétien je serais peut-être venu.

Cinq chorales ont relevé le défi et osé un programme consistant avec des oeuvres et des compositeurs de renommée : Franck, Menegali, Donizetti, Kodaly, Duruflé, Bach, Saint-Saëns, Fauré... pour n'en citer que quelque uns et une cantate de Buxtehude (Membra Jesu nostri). Trois chorales fontenaisiennes participaient à ce festival : la Chorale St Hilaire, l'Ensemble vocal Cantabile Opus 85 et la Chorale Tempo Voce, auxquelles sont venus se joindre deux choeurs régionaux : le Collegium Vocal de Chauray et l'Ensemble Vocal du Bois d'Amour de Poitiers. La Schola Grégorienne du diocèse de Luçon est également intervenue au cours de la messe du dimanche 25 mars, avec notamment le Salve Regina solennel.

Et le public loin de bouder a répondu largement... à nous en étonner nous-mêmes. Et pas que des cathos, mais des gens simplement amoureux de la musique et du chant (fussent-ils sacrés) et du beau. A la fin de chaque concert, du dernier en particulier, j'étais frappée par les visages paisibles et souriants de tous (choristes et auditeurs). Comme si ce moment avait créé une trêve au milieu des soucis et des conflits de nos vies bousculées. Un moment d'apaisement et de communion.

Merci à tous ceux qui contribué à ces moments de bonheur, d'une façon ou d'une autre, avec leurs dons et leurs talents partagés et mis en commun.
"Ce festival répond à la volonté de l’Association d’ouvrir ce patrimoine, commun à tous, à certaines manifestations artistiques qui trouvent une juste expression dans ce lieu sacré, et de  montrer qu’au-delà de sa vocation cultuelle fondamentale, il  peut participer à  la vie culturelle de nos cités dans le respect de toutes les convictions.
Le choix délibéré de mars répond également au souci d’associer cette manifestation au temps privilégié du Carême, signifiant par là que ce temps de ressourcement et d’espérance pour les chrétiens, peut être mis aussi à profit, grâce à l’art du chant sacré,  par tout être humain en quête de sens à sa vie. (J. N. Naud)
En ces jours, en cette année, du cinquantenaire de Vatican II, je renvoie à la Constitution Gaudium et Spes qui traite largement en son chapitre 2 de l'essor de la culture et de la relation foi-culture.
"À leur manière aussi, la littérature et les arts ont une grande importance pour la vie de l’Église. Ils s’efforcent en effet d’exprimer la nature propre de l’homme, ses problèmes, ses tentatives pour se connaître et se perfectionner lui-même ainsi que le monde. Ils s’appliquent à découvrir sa place dans l’histoire et dans l’univers, à mettre en lumière les misères et les joies, les besoins et les énergies des hommes et à présenter l’ébauche d’une destinée humaine plus heureuse. Ainsi sont-ils capables d’élever la vie humaine qu’ils expriment sous des formes multiples, selon les temps et les lieux." (GS n° 2, § 3).


Festival de chant sacré, sur le site de la paroisse de Fontenay  :
♦ présentation des chorales et des programmes
♦ photos des concerts

samedi 24 mars 2012

Je t'ai gravée sur les paumes de mes mains


C'est le prophète Isaïe (49, 16) qui nous rapporte cette parole que Dieu lui adresse pour dire son amour et sa tendresse envers son peuple.

Parole qui m'est venue spontanément à l'esprit à la lecture du journal ce matin. Ce quotidien régional dont j'aime particulièrement la dernière page parce qu'elle est un peu originale, parce qu'elle a un ton généralement plus positif que les sombres infos contenues à l'intérieur. Cela s'intitule : coulisses... tout peut arriver... l'histoire... regard sur... etc.
"Le groupe de téléphonie Nokia cherche à faire breveter une technologie innovante. Un tatouage qui apparaît ou vibre quand une personne reçoit un appel ou un texto sur son téléphone portable. Ou quand la batterie est sur le point de se décharger."
J'imaginais tout de suite plein de dessins apparaître, scintiller, vibrer sur les bras et sur les mains, quand la parole d'Isaïe a surgi de ce fouillis. Vois, je t'ai gravée sur les paumes de mes mains... parce que je t'aime et ne veux pas t'oublier.

Déjà la semaine dernière Sœur Nathalie Becquart nous avait dit que la main de l'homme était en train de se transformer (à cause de l'usage de ces nouvelles technologies), et ce matin un tatouage qui apparaît quand le téléphone sonne, ou quand la batterie baisse... O homme que deviens-tu ?

Ce précieux téléphone que l'on porte presque religieusement dans la main et qui ne la quitte pas. Car aujourd'hui les portables ne sonnent presque plus (sauf ceux des néophytes), ils vibrent, il faut donc qu'ils soient en contact avec le corps pour ne manquer aucun appel. Et voilà que Nokia invente son tatouage pour signaler un appel. (Pour les aspects techniques, assez sophistiqués d'ailleurs, on peut trouver ça facilement sur le net avec 2 mots clés ; et ça commence à buzzer).

Indispensable, incontournable téléphone... vital ?...

On ne sait pas trop comment réagir à ce genre de progrès... progrès ? innovation tout simplement. Un pas de plus vers l'intégration des nouvelles technologies au plus près du corps, et même carrément dans le corps humain. Et ça pose plein de questions, de tous ordres (éthique, sanitaire, social...).

Homme, sauras-tu distance garder...
sauras-tu intelligence garder...
sauras-tu simplement humanité garder face aux idées et innovations plus ou moins farfelues ?

Et moi que vais-je graver sur la paume de ma main ? Ton nom Seigneur, car je t'aime et ne veux pas t'oublier... ou bien laisserai-je s'installer à ta place d'autres i-dieux ?

mercredi 21 mars 2012

Festival de chant sacré


Bon, voilà, juste un petit rappel. C'est J - 2 pour ce festival. Il y a des mois qu'on y travaille, et c'est crescendo sur la fin, évidemment.

A l'origine une volonté de l'association Les Amis du Patrimoine de la paroisse St Hilaire de Fontenay de proposer un temps fort pendant du Carême. Ce festival s'inscrit dans les objectifs de l'association et en particulier de la commission culturelle : "valoriser le patrimoine religieux au travers de manifestations originales et inédites. Les dates (23-24-25 mars) ne sont pas choisies au hasard, le Carême est un temps fort qui précède la plus grande fête liturgique chrétienne. Notre ambition c'est aussi de créer une manifestation participant à l'essor économique de Fontenay."

Quatre chorales et ensembles vont intervenir sur ce thème du chant sacré au cours des trois soirées : la Chorale Saint-Hilaire, sous la direction de Marie-Andrée Gandriau,  l'Ensemble vocal Cantabile Opus 85, sous la direction de Maxime Kaprielian,  la chorale Tempo Voce, sous la direction de Yves Dooghe et Françoise Lieurade, le Collegium Vocal de Chauray, sous la direction de Françoise Brillaud et l'Ensemble Vocal du Bois d'Amour de Poitiers, sous la direction de Jacques Richard qui interprétera une œuvre de Dietrich Buxtehude.

Ça vaut le déplacement... Bon d'accord Cherbourg, Paris (surtout une veille du concours d'Agrég.  ;-) ou Metz c'est un peu loin, j'admets... mais Les Herbiers, c'est tout près et pourquoi pas aussi Angers... Et je ne parle pas du reste de la Vendée et départements proches. Donc à bientôt...

Et pour en savoir plus : tarifs, programme, comment venir et tout ça, un petit tour par ici, sur le site de la paroisse...


vendredi 16 mars 2012

Et germera la paix

A l'initiative de Mgr Lalanne, évêque de Coutances, et longuement travaillé par la CORREF et différentes instances parties prenantes un projet au service de la paix est en train de voir le jour.

Sur cette terre de Normandie douloureusement marquée par la deuxième guerre mondiale, terre du Débarquement, terre d'Histoire, à Sainte-Mère Église, une communauté religieuse reçoit la mission d'y être présence et témoignage de paix et de réconciliation. Ce projet longuement étudié aboutit à une communauté inter Congrégations et internationale, symboliquement deux religieuses françaises et une allemande, probablement une américaine.

Comme toute communauté religieuse, sa première mission est celle de la prière, mais aussi par la vie fraternelle de ses membres elle reçoit mission d'être signe de paix et de réconciliation au-delà des différences de culture, de langue, de civilisation, au-delà des conflits qui ont déchiré leurs pères. Être là aussi pour proposer à ceux qui reviennent en ces lieux, pèlerins ou touristes, des temps d'accueil, de partage, de mémoire, susciter des propositions dans ce sens.

Combien de temps pour que les blessures se cicatrisent et que des chemins de réconciliation se croisent !...

Projet audacieux qu'on ne peut qu'encourager et soutenir par la prière et l'intérêt qu'on y porte. Bonne route à cette communauté.
Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ;
la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. (Psaume 84, 11-14) 

Il y a ça aussi, dans un autre genre...

lundi 12 mars 2012

Ce mail qui me nargue


Dans ma liste de mails il y en a un que j'ai laissé en "non lu" et qui flashe et me nargue chaque fois que j'ouvre ma messagerie. Ce mail reçu il y a quelques jours et qui m'invite à une session de formation. "...On a pensé que tu pourrais y participer". Il est des moments où j'aimerais mieux qu'on ne pense pas à moi.

1ère réaction : encore ! Je trouve décidément qu'on pense un peu trop à moi, j'ai déjà été embarquée dans la session des secrétaires il y a quelques jours et en voilà déjà une autre qui se profile.

2ème réaction : 6 jours de session, c'est énorme, c'est onéreux en temps ! Et puis en juillet. Et zut. Et si j'ai une autre proposition plus intéressante à ce moment-là, je serai coincée.

3ème réaction : je lis de plus près le paragraphe qui présente la pédagogie de la session. Alors là c'est carrément pas mon truc, trop onéreux en implication perso. Je n'ai pas du tout envie de m'embarquer la-dedans.

Je note quand même que j'ai dix jours pour répondre. 
On verra, laissons dormir... 
Et hop, sous le coude... enfin, façon de parler.

Mais ce mail est toujours là, chaque fois que j'ouvre ma messagerie, qui flashe, qui me provoque... et les jours que je vois filer, trop vite.

Peu à peu s'installe tranquillement l'idée que c'est une chance qui m'est offerte, une invitation à découvrir autre chose, d'autres façons de travailler, d'autres personnes... jusqu'à devenir conviction que refuser c'est rater quelque chose.

Et voilà, les 10 jours sont arrivés à leur terme. 
Le refus-trouille s'est transformé en opportunité-chance-à-saisir. 
Et j'ai accepté.

En repensant maintenant à cette petite histoire, je me dis que ce ce mail, là, en gras, au milieu de ma liste et qui me narguait a participé à sa façon au travail de maturation, plus ou moins consciemment. Et qu'il n'est peut-être pas innocent dans la décision finale.

Et on voudrait me faire croire qu'internet est nuisible à la vie spirituelle ?... 


mercredi 7 mars 2012

Entre résolution et procrastination*

Ce matin, en ouvrant mon petit missel de poche, je suis tombée sur une prière toute simple que j'ai bien aimée. Auteur inconnu précisait le livret.

                                                 Aide-moi à donner...
Seigneur, aujourd'hui, tu m'appelles à donner,
voilà un appel de plus.
Bien sûr je suis assez d'accord,
mais j'ai tellement de choses à faire...
Je verrai demain !
N'est-ce pas le plus important d'être "assez d'accord" ?
Je vais mûrir ma décision.
Mais Seigneur, si tel est mon désir,
si tel est ton désir,
aide-moi aujourd'hui à le réaliser.
Aide-moi simplement à décider de donner, et qu'il en soit ainsi.

J'ai commencé par me dire qu'on pouvait remplacer le verbe donner par presque n'importe quel autre verbe :  partager, écouter, rendre service, rendre visite, pardonner... et que cela ne changeait quasiment rien à la prière. Ce n'était donc pas là l'essentiel de la prière. J'ai donc privilégié le "tu m'appelles" et la suite. Bien vue la suite.

Mais pourquoi donc  faut-il qu'il y ait toujours quelque chose de plus pressé, de plus urgent, de plus intéressant qui fasse remettre à demain cet appel qui me titille. Et combien de bonnes raisons pour justifier ce "je verrai demain" : je serai plus disponible, plus en forme, je vais réfléchir, je vais m'organiser, et puis il faut absolument que je termine ce travail... Et voilà comment on procrastine et on n'avance pas à force de reporter sous prétexte que ce sera mieux demain et que je serai mieux disposée et que les conditions seront meilleures, et que... et que...

Comme ces bonnes résolutions qu'on commencera demain...

Seigneur, aide-moi simplement à décider de répondre à ton appel discret... et à m'y tenir.

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*La procrastination (du latin pro et crastinus qui signifie "demain") est une tendance à remettre systématiquement au lendemain quelques actions (qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non). Le « retardataire chronique », appelé procrastinateur, n’arrive pas à se « mettre au travail », surtout lorsque cela ne lui procure pas de satisfaction immédiate.


vendredi 2 mars 2012

Avec les femmes de Malaisie


Tous les ans, le premier vendredi de mars a lieu la Journée Mondiale de Prière des femmes (JMP).

La JMP est un mouvement international de femmes issues de toutes confessions chrétiennes et qui organise chaque année, dans le monde entier, une journée de prière, d'action et de solidarité. Par la JMP les femmes affirment que prière et action jouent un rôle essentiel dans le monde et ne peuvent être dissociées. Ce mouvement a été largement relayé par l'Action Catholique des Femmes (Acf).

Les femmes d'un pays, différent chaque année, préparent la prière qui sera célébrée dans le monde entier. Les textes et les prières qui la composent nous sont confiés par des chrétiennes d'un autre pays. Cette année c'est la Malaisie qui est honorée.

En nous faisant découvrir un pays dans sa géographie, son histoire, son économie, à travers des témoignages, ces textes nous unissent aux rédactrices, et les uns aux autres à travers le monde lorsque nous célébrons cette prière. Nous avons à cœur de respecter les textes qui nous sont donnés, même s'ils sont parfois déroutant dans leur formulation, dans leur forme de prière ; nous manifestons ainsi notre estime aux rédactrices, comme nous aimerions que nos propres textes soient respectés.

Le livret remis aux participants comprend tout le déroulement de la prière mais aussi une présentation du pays : climat, géographie, économie, gouvernement, population, culture, femmes, religion, église. Et la prière intègre aussi ces éléments.

La devise du mouvement, s'informer, prier, agir, trois orientations que l'on retrouve dans la célébration. L'action se concrétise par un geste de solidarité pour financer des projets éducatifs et de formation des femmes de milieux défavorisés.

Cette année les femmes de Malaisie ont choisi de terminer leur prière en reprenant la belle prière d'Alan Paton (extraite d'une de ses œuvres, parue en 1968 : Instrument of Thy Peace) :

 Seigneur,                                 
Ouvre mes yeux, que je puisse voir les besoins des autres.
Ouvre mes oreilles, que je puisse entendre leurs cris.
Ouvre mon cœur, pour qu'ils ne restent pas sans secours.
Fais que je n'aie pas peur de défendre les faibles à cause de la colère des forts.
Fais que je n'aie pas peur de défendre les pauvres à cause de la colère des riches.
Montre-moi là où amour et espérance et foi sont nécessaires.
Et fais de moi ton instrument pour aller les offrir en ces lieux.
Ouvre ainsi mes yeux et mes oreilles 
pour qu'en ce jour je puisse faire un peu œuvre de paix pour toi.
                                                   Amen


Prochain rendez-vous le 1er mars 2013, où la journée sera préparée par des femmes de France avec pour thème : "J'étais étranger et vous m'avez accueilli ".


mardi 21 février 2012

Product box & story mapping au couvent

Bon aujourd'hui et demain tous les blogs vont parler du Carême et du mercredi des Cendres. D'accord c'est le jour ! Mais la concurrence va être forte, je n'affronte pas. J'opte donc pour dire quelques mots de la session à laquelle je participe.

Je ne sais pas vraiment comment je me suis retrouvée propulsée à cette session de secrétaires de Congrégations religieuses organisée par la CORREF. Je ne me sentais pas (plus) du tout concernée. Ça s'est fait si vite, pas eu le temps de réaliser ce qui m'arrivait. On m'a bien dit que c'était surtout parce qu'il y avait de la com au programme... mais ça ne me rassurait guère plus.

Arrivée sur place, quand j'ai vu le programme complet et découvert la journée avec Eric SALOBIR (avec la photo, c'est par là) je me suis dit que rien que pour ça ça valait le déplacement et j'en jubilais d'avance. Oui ça allait être très bien, au moins aujourd'hui.

Ça fait du bien en effet de temps en temps de prendre un peu de recul et regarder ce que nous apportent ces nouvelles technologies, comment on se situe par rapport à elles. Quelle résonance entre ces médias numériques et la société, quel impact sur nos Congrégations religieuses ?

Je trouve intéressante cette réflexion conduite par Eric, dans une approche des nouveaux médias dans leur relation à l'espace et au temps, à la connaissance et à la vérité, à la relation à l'autre. Pistes de réflexion et ouverture sur ce monde à apprivoiser.

L'espace est perçu autrement. Une nouvelle forme de proximité est apparue,  le lointain est devenu proche. Les jeunes ne se disent-ils pas citoyens du monde ?  
Pour le temps c'est plus complexe. On est passé d'une époque où les délais d'acheminement permettaient de faire autre chose à l'ère de l'instantané. Les mails se succèdent, il y faut une réponse immédiate, l'un n'attend pas l'autre, on est vite pris dans l'engrenage. C'est l'humain qui est devenu le maillon faible car il n'y a plus de délai entre les communications. Résultat : on a accès à un vaste champ d'informations face auxquelles on est démuni. A chacun de se poser la question de sa relation au temps. 
Congrégation du St Esprit - Chevilly-Larue
Face à la masse de connaissances, quelle place pour la vérité ? Vérité unique ? Vérité multiple ?
Quant à la relation à l'autre, on assiste à une évolution positive : les réseaux sociaux ne suppriment pas la communication réelle et on remarque une diminution des réalités virtuelles. On est de plus en plus invité à apparaitre sous son vrai nom. Les jeux vidéos sont devenus des jeux à plusieurs, voire jeux en famille, jeux qui font bouger.

Un défi nous est lancé : celui de l'inculturation. De même qu'autrefois les missionnaires apprenaient la langue, la culture et les mœurs des pays dans lesquels ils étaient envoyés il nous reste aujourd'hui à apprendre cette langue numérique et la culture qu'elle génère pour y découvrir et y porter d'autres visages du Christ. C'est le défi de l'évangélisation aujourd'hui qui nous pousse à trouver et utiliser les nouveaux moyens d'annoncer cette parole.

Intériorité et interactivité. Comment mettre un peu d'intériorité dans tout ça ? Comment réintroduire de la spiritualité, du sens, dans tout cela qui n'est que outils ?

L'après midi était consacré à deux ateliers : Product box d'abord puis story mapping. Disons, pour faire court que ce sont des moyens concrets qui, à des étapes différentes, permettent de définir un projet et de fédérer une équipe autour de sa réalisation. Il ne s'agit plus de décrire un processus mais de concrétiser un projet sur une boîte dont les différents cotés représenteront le projet lui-même, les bénéfices qu'on en attend, ses objectifs, les contraintes auxquelles il faudra faire face... Plus nouveau cet aspect de la com, donc un peu dérangeant. Mais c'est ça qui donne des idées et fait avancer.

J'ai bien conscience d'être un peu fade au regard du dynamisme et de la motivation de l'intervenant. Il a passionné son auditoire, peut-être décoiffé certaines... Il a donné plein de pistes et d'idées à mettre en œuvre, il a nous communiqué sa flamme. Merci Eric pour cet enthousiasme contagieux !


dimanche 12 février 2012

Pour un dimanche de la santé

Quand je l'ai rejointe à la sortie de la messe, furtivement elle a essuyé une larme au coin de l’œil. Juste à temps avant que cette larme n'entraîne derrière elle, sur la joue, la cascade qui gonflait.

J'avais bien remarqué depuis quelque temps sa démarche moins énergique. Et d'ailleurs, mais c'est vrai, je ne la voyais plus marcher et arpenter les rues de la ville.
Et il m'avait semblé une fois ou l'autre qu'elle clopinait un peu.
Mais elle n'en parlait pas. Elle essayait même qu'on ne s'en aperçoive pas. Mais là, ce matin... comme un trop plein...

C'était le dimanche de la santé, et la prière universelle avait vraiment été préparée à l'attention des malades et de ceux qui leur donnent du temps, des soins et de l'affection. Elle l'a prise en pleine figure, à un moment où elle se lasse de ne pas savoir, et ça a remué des choses en elle. Un coup de cafard.
Depuis le temps qu'elle est trimbalée de médecin en spécialiste, d'analyse en examen, de calmant en antimachin... et chacun se renvoie la balle. Non, ce n'est pas de mon ressort. Et les examens qui ne sont pas bons mais aussi pas suffisamment mauvais... Oh elle ne leur en veut pas, et puis elle voit bien qu'ils cherchent... mais elle aimerait bien quand même qu'ils trouvent...
Alors parfois ça lui sape le moral et elle a un coup de blues, et elle continue à clopiner.

Elle avait un peu honte en évoquant rapidement tout ça : il y a tant de gens bien plus malades, qui souffrent bien plus qu'elle, et depuis plus longtemps... Un peu honte de s'être laissée aller... Un peu honte de son coup de cafard...
Bien vite elle a repris le dessus et elle est repartie avec un sourire au travers des yeux brillants.

vendredi 10 février 2012

Il fait si bon vieillir

Hier Stéphane a mis une vidéo sur son scoop.it!  
Souvent j'apprécie ses trouvailles
et je rescoop assez vite sur mon scoop.it! , voire sur mon profil Facebook.
Mais cette fois je n'ai pas rescoopé sa vidéo et elle me hante depuis hier.
Je voulais la faire partager, mais pas comme ça, pas sans ajouter un mot.
Elle dérange trop ! Elle est trop dure !

Bon, OK il faut la remettre dans son contexte,
c'était dans le cadre du concours des plaidoiries des lycéens, au Mémorial de Caen,
et Alma a reçu le premier prix.
Mais comment comprendre son intervention ?
Comment la recevoir ? Comment y réagir ?

Accueillir ce regard douloureux d'une jeune sur nos comportements sociétaux,
se dire que c'est vrai, mais que c'est quand même exagéré...
Enfin non, c'est pas comme ça dans l'établissement que je connais...
Ailleurs alors ?... pas si loin peut-être ?...
Et puis ce n'est pas que les maisons de retraite qui sont en cause,
mais aussi le regard de la société (donc le nôtre ? le mien ?) sur ces lieux et ces personnes.
Horrible claque pour ceux qui s'y reconnaîtront...
Horrible claque pour ceux qui songent à la maison de retraite pour l'un de leurs proches.
Et elle a eu le premier prix... ça veut dire quoi ?... Ça récompense quoi ?...

Et ça me hante. Je la mets ? Je la mets pas ?
Oui, quand même la partager, pour son témoignage, pour le cri d'une jeune.
Mais dire aussi que c'est un condensé de situations.
Oui c'est un condensé. Pas tout ça dans la même maison.
Situation insoutenable.

Voilà, je vous la laisse quand même. Osez aller jusqu'au bout, même si ça paraît un peu long.



Il fait si bon vieillir...(Alma Adilon-Lonardoni, sur la dignité des personnes âgées) par MEMORIAL de CAEN

mardi 7 février 2012

3 jours pour décrocher

Il y a la journée sans tabac... la journée sans alcool... la journée sans internet... la journée sans Facebook...
Là c'est la journée sans téléphone, et même trois jours sans téléphone.
6 - 7 - 8 février, journées mondiales sans téléphone mobile.

Encore timides ces journées, bien que leur création remonte à 2004.
Je n'en ai pas beaucoup entendu parler ces jours-ci... Une évocation ce matin à la radio, une brève dans un hebdo... peut-être d'autres, mais c'est encore discret. Peut-être parce qu'on craint de l'affronter ?

Ca vient d'où ?
Phil Marso, écrivain, lance en 2001 l'idée d'une Journée mondiale sans téléphone portable. Il voulait prolonger la réflexion lancée dans son ouvrage "Tueur de portable sans mobile apparent" et lancer un débat autour de ce gadget qui a changé nos comportements et nos manières de communiquer. En 2004 ce n'est plus une journée, mais 3 jours en février qui mobilisent sur le sujet.

Chaque année un thème est donné, en 2012 :
"Se connecter plus... pour travailler plus ?"
Testez votre addiction. Coupez votre téléphone...
Combien de temps allez-vous tenir ?

Pourquoi ?
Qu'on l'aime ou non, qu'on l'utilise ou pas, qu'on y soit accro ou allergique, il faut reconnaître sa présence et son impact dans nos vies. Le but de ces journées est de nous faire réfléchir à notre relation à cet outil.
Pourquoi... pour quoi... je l'utilise ?
Il faut bien 3 jours pour prendre le temps de décrocher !

Pour mesurer notre degré d'addiction, simplement nous ouvrir l’œil (ou l'oreille) sur l'utilisation qu'on en fait. C'est parfois déconcertant ce qu'on peut entendre comme conversations sur les portables... sans parler de l'incontournable "téoulà ?"

Pourquoi le 6 février ?
Parce que c'est la Saint Gaston... Y a un rapport ?...


dimanche 5 février 2012

La vie au ralenti

Ce matin, comme quand j'étais gamine, je n'ai fait qu'un bond du lit à la fenêtre pour vérifier ce que je pressentais. J'avais ouvert un œil puis l'autre, une oreille puis l'autre et j'avais deviné qu'elle était arrivée pendant la nuit. Une luminosité particulière à travers les volets, même s'il faisait encore nuit. Un silence lourd qui étouffe les bruits comme s'ils étaient soudain devenus incongrus. C'était bien ça, elle était bien là la neige annoncée, et puis généreuse cette fois.

Alors, comme quand j'étais gamine encore, je me suis préparée en vitesse pour sortir et goûter le plaisir d'être la première à fouler ce blanc manteau. Petit à petit la ville s'éveillait et prenait conscience de ce qui lui arrivait. Les rares voitures roulaient au pas, les non moins rares piétons-badauds avançaient précautionneusement ouvrant un cratère à chacun de leurs pas, un employé municipal salait l'escalier de la place Viète...

L'arrivée de la neige est toujours une perturbation (et pas que météorologique), surtout dans nos régions où c'est quand même très rare. Mais aujourd'hui... est-ce parce que c'était dimanche ? elle a changé la donne. Il y avait comme une ambiance de bonne humeur. Comment ça ? Je ne sais pourquoi les gens avaient le sourire, prenaient leur temps, s'adressaient la parole même sans se connaître, même pour se dire la banalité de circonstance mais cela faisait du bien. Les amateurs de photos arpentaient les rues, appareil au point, prêts à saisir le cliché insolite. Ils se repéraient les uns les autres, échangeaient aussi un mot de circonstance et continuaient leur chemin à l'affût du prochain cliché à ne pas louper. Se laisser enchanter par la beauté du paysage (même en ville).

L'incongruité des tenues vestimentaires était aussi cause de sourires complices. Après tout aujourd'hui ce qui comptait c'était le pratique, le confortable, le sûr !

Dans l'après-midi c'était sortie en famille, bonhommes de neige et parties de glissades. Et pour une fois il y avait du monde dans les rues de Fontenay souvent désertes le dimanche. Et toujours la bonne humeur ambiante et les sourires.

Aujourd'hui on a pris le temps
parce que la neige nous y a obligés !
Obligés de rouler au pas.
Obligés de marcher doucement et de regarder où on met les pieds.
Obligés d'annuler des activités programmées pour se retrouver soudain avec du temps libre, pas prévu... à occuper gratuitement...

Obligés de prendre le temps... à cause de la neige...
Invités à prendre le temps de vivre autrement... grâce à la neige...

vendredi 3 février 2012

J'y étais... à la messe pour la vie consacrée...

Eglise St Louis - La Roche-sur-Yon
Promesse tenue ! J'avais dit que s'il ne neigeait pas je resterais à La Roche après la réunion pour participer à la célébration diocésaine de la vie consacrée. Il faisait seulement très froid, sans neige (faut préciser que j'avais 60 bornes pour rentrer chez moi).
La soirée a commencé par les Vêpres de la Présentation de Jésus au Temple, suivies d'une messe à laquelle étaient invités tous les chrétiens, et pas seulement les religieux/ses. Une belle assemblée, bien représentative des diverses vocations dans l’Église.

Parole tenue aussi pour le respect du triple objectif (dont je parlais dans mon billet d'hier) donné par Djipitou*  pour cette journée : faire connaître la vie consacrée, rendre grâce pour ce don fait à l’Église et que les consacrés eux-mêmes rendent grâce pour ce qu'ils vivent. Dans son mot d'accueil Marie-Henriette, responsable provinciale des Sœurs des Sacrés-Cœurs, a pris le temps d'énumérer toutes les Congrégations présentes dans le diocèse, et c'était impressionnant. Quelle richesse ! Quelle diversité ! Cette volonté de citer tous les instituts, à la fois pour une reconnaissance de chacun et pour prendre conscience de la richesse et de la diversité des dons fait à l’Église, et en particulier à cette Église de Luçon.
Des contemplatifs aux plus insérés dans le monde et dans la société. Autant d'instituts, autant de charismes, d'originalité et de spécificité de vivre sa consécration religieuse.
Des instituts traditionnels, enracinés dans l'histoire et le terroir, aux formes nouvelles de vie consacrée.

Et Mgr Castet de nous accueillir par ces mots qui situent d'eux-mêmes la place de la vie consacrée dans l’Église : Chers frères et sœurs consacrés, vous représentez pour notre monde, le signe de la rencontre que Dieu veut faire avec les hommes de notre temps.

Une telle célébration ouvre à une vaste dimension de l’Église : sortir de ma chapelle aux quelques habitués pour rejoindre un rassemblement plus large, plus représentatif, et se retrouver ensemble dans une même prière, une même action de grâce. J'ai touché là un petit quelque chose de la dimension universelle.

Et puis une touche un peu plus personnelle à propos de cette soirée. A deux reprises j'ai vraiment pris en pleine figure (pardon pour l'expression) que j'avais changé de Congrégation. Au début, quand Marie-Henriette a énuméré tous les Instituts de vie consacrée de Vendée, et au moment de l'offertoire lorsque un membre de chacun de ces Instituts a apporté, en offrande et en procession, les Constitutions de son Institut, ce livre qui est notre règle de vie, notre chemin, qui dit notre charisme et notre façon de vivre. A ces deux moments l'Union Chrétienne n'était plus dans la liste, n'était plus dans la procession. Petit rappel à la réalité. Et contrairement à la célébration de fusion, le 8 décembre dernier, où cela était vécu ensemble et où nous étions bien entourées, hier soir j'étais seule à vivre cet "oubli", et c'était la première fois.

Je ne peux manquer de mettre en relation cet événement avec tout le dynamisme qui semble émerger autour de la vie consacrée et la volonté de la faire connaître et aimer. Une grande espérance. Et je renvoie aussi à un billet récent, serait-il fini le temps de l'enfouissement, et venu celui de la proclamation ? 
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* C'est nécessaire de préciser ? Djipitou = Jean-Paul II

jeudi 2 février 2012

Journée de la vie consacrée

Présentation de Jésus au Temple
Vitrail église Notre-Dame - Fontenay-le-Comte
Voulue par Jean-Paul II en 1997 cette journée de la vie consacrée est fixée au 2 février. Pourquoi cette journée ? Pourquoi le 2 février ?

En ce 2 février, outre la chandeleur et la journée des crêpes, l'Eglise célèbre la Présentation de Jésus au Temple. Selon qu'il était écrit dans la Loi, Joseph et Marie, quarante jours après la naissance de Jésus, présentèrent l'Enfant au Temple de Jérusalem afin qu'il soit consacré au Seigneur comme tout premier-né (Luc 2, 22). Ce geste annonce déjà le don que Jésus fera de lui-même par amour de Dieu et pour le salut des hommes. Et la vie consacrée, don de soi à la suite du Christ, se reconnaît dans ce don de Jésus lui-même.

Cette journée de la vie consacrée établie par Jean-Paul II avait un triple but : rendre grâce à la fois pour le don de la vie consacrée à l’Église et pour ce qui est vécu par les consacrés eux-mêmes, et faire connaître et apprécier cette vie consacrée. Des temps forts, célébrations marquent ainsi cette journée dans les paroisses et instituts de vie consacrée.

Qui sont ces "consacrés" ? Que font-ils ? Peut-on encore s'engager dans cet état de vie qu'ils ont choisi et qu'on ne comprend pas toujours ?... Et combien  de questions encore...

Face à ces interrogations, face aussi à une baisse du nombre des religieux et religieuses, la Corref (Conférence des Religieux et Religieuses de France) veut redynamiser l'image et le message de la vie consacrée et faire de cette année 2012 une campagne de promotion de la vie consacrée (même si je n'aime pas trop l'expression....). On a parlé d'opération séduction, avec différents temps forts au cours de l'année. Le premier événement marquant, un peu comme le lancement de l'opération, a été le rassemblement le week-end dernier, à Rueil-Malmaison, de 600 jeunes religieux/ses : Brother & Sister act, missionnaires de l'Espérance. Rencontre, prière, partage d'expériences, de vie, interrogations... comment relever le défi de l'inculturation, comment vivre une vie consacrée, avec ses exigences radicales, dans le monde d'aujourd'hui ? Quels chemins nouveaux inventer, non pour attirer et séduire facilement, mais pour être prophète et témoin aujourd'hui dans le monde qui est le nôtre ?

Cet événement a donné lieu ces derniers temps à nombre d'interventions et initiatives diverses et de qualité : interview, articles de presse, émissions, ouverture sur internet du journal d'une jeune religieuse et d'un jeune séminariste, ouverture sur Facebook d'une page dynamique Corref Jeunes et diffusion de la flash mob réalisée sur le parvis de Notre-Dame de Paris par les Brothers & Sisters, dimanche soir....

Un vent de jeunesse et de dynamisme semble souffler sur la vie religieuse ! Puisse-t-il être vent de l'Esprit et vent d'Espérance.


Flashmob "Brother & Sister Act, missionnaires de... par corref

lundi 30 janvier 2012

Un vent de Russie a soufflé

Je ne veux pas parler ici de la météo et de la neige qui tombe chez nous... même si c'est un événement, mais de la Folle Journée qui était cette année sur le thème de la musique Russe de 1870 à nos jours.

Avant de se déployer dans sa ville natale, pour la 18e fois,  la Folle Journée s'est tenue ce week-end en région Ouest. Trois jours du répertoire Russe, de Rimsky-Korsakov à  Chostokovitch.

Je ne reviendrai pas sur la genèse de cette aventure lancée par René Martin il y a 18 ans (si besoin est faites un petit tour par ici), mais simplement sur la chance qui nous est offerte, le temps de quelques heures, de (re)découvrir et goûter une fois encore la beauté de cette musique et de ces chants, aux tons chauds et émouvants, interprétés par des artistes de talents, professionnels et amateurs, parfois avec la participation des élèves de l'école de musique.

Un enchantement. Un programme alléchant. Si alléchant que certaines représentations ont été prises d'assaut et les billets écoulés en 48 h !

Pour ma part je n'ai assisté qu'à L'Histoire du soldat (musique de Stravinsky et texte de Ramuz) et au concert donné par le Chœur du Patriarcat russe de Moscou.

Si l'Histoire du soldat est écrite pour 3 acteurs, samedi c'était le même conteur qui interprétait les 3 personnages (le soldat, le diable et le narrateur) avec une diction parfaite et une gestuelle simple mais suffisante pour passer d'un personnage à l'autre. La part des musiciens était également remarquablement interprétée, avec une complicité entre eux et le conteur. Et puis c'est un conte, alors après il laisse place à la réflexion....

Quant au Chœur du Patriarcat russe de Moscou il a fait salle église comble (à Fontenay comme ailleurs). Douze hommes (plus le chef de chœur) à la voix chaude et maîtrisée, tantôt éclatante à faire trembler les voûtes de l'église, tantôt douce et légère comme un souffle. Il a magistralement interprété quelques grandes liturgies orthodoxes et chants populaires russes, du XVIe au XIXe siècles. Et standing ovation finale très méritée !

Une merveille cette musique russe porteuse de l'"âme russe" et qui nous enchante toujours.

 
Et, pour rester dans le domaine de la musique, prochain grand spectacle chez nous :


Fondé en 1983 par Anatoly Grindenko, le Chœur du Patriarcat russe de Moscou se compose de 12 à 13 chanteurs, tous éminents chercheurs passionnés par le répertoire russe pour voix d'hommes, de la musique religieuse à celle des dernières années du régime soviétique. Marquant une vraie renaissance musicologique et expressive de l'orthodoxie, ces interprétations font passer un souffle vibrant sur l'auditoire. Expérience spirituelle et émotionnelle.

Diplômé du Conservatoire de Moscou, Anatoly Grindenko, interprète de viole de gambe dans le prestigieux trio baroque Orpharyon, fonde le Chœur du Patriarcat de Moscou et dirige les chœurs de nombreux monastères. Érudit actif, artiste créatif, il initie des concerts a cappella ou avec orchestre et dirige des master classes.

mercredi 25 janvier 2012

"Silence et Parole : chemin d'évangélisation"

Parole avec un grand P  dans le texte officiel.... mais à la lecture on voit que ce n'est pas que Parole avec un grand P...

Hier donc pour la 46e fois un Pape a publié son message pour la Journée Mondiale des Communications Sociales qui se tiendra, cette année, le dimanche 20 mai : Silence et Parole : chemin d'évangélisation.

Ce fut une décision du Concile Vatican II que d'instituer cette journée annuelle et mondiale et c'est même la seule journée clairement voulue et définie par le Concile. Le décret sur les Moyens de Communication sociale Inter Mirifica dit en effet :
Afin de rendre plus efficace le multiforme apostolat de l'Eglise concernant les instruments de communication sociale, il convient de célébrer annuellement, là où les évêques le jugeront opportun, une journée, à l'occasion de laquelle les fidèles seront instruits de leurs devoirs en la matière... (n° 18).
En France, cette journée a longtemps été fixée au premier dimanche de février alors que la plupart des autres pays la marquaient le dimanche précédant la Pentecôte. L'Eglise de France s'est ralliée à la date la plus répandue il y a quelques années seulement, cédant la place, début février, à la journée de la vie consacrée. Et je suis désolée de contrarier Monsieur Séguier mais la journée chrétienne de la communication a bien lieu le 20 mai 2012 et non le 5 février. (J'ai pourtant essayé de lui expliquer mais il l'a vu dans Magnificat, alors il persiste). A part ça, j'aime bien son article quand même !

Une première annonce brève, juste le titre de la journée, a lieu habituellement le 29 septembre, en la fête des archanges Michel, Gabriel et Raphaël, puis le message est ensuite développé et publié le 24 janvier, en la fête de St François de Sales (patron des journalistes).

A première vue, j'ai été surprise par le thème de cette année. Comme une rupture dans la suite des thèmes abordés depuis quelques années où l’accent était largement mis sur le numérique, les nouvelles technologies au service de l’Église et de l'évangélisation. Un tournant à ne pas rater dans la vie et la mission de l’Église.

Et là, comme si, alors que l’Église a bien pris sa place dans ce créneau, sur internet et les réseaux sociaux, le Pape, comme un veilleur, estimait nécessaire de nous rappeler l'essentiel. L’Église sur Internet, les réseaux sociaux, oui, mais sans oublier l'indispensable recul que permet le silence. Le silence "comme un facteur d'intégration essentiel. Le silence précisément, parce qu'il favorise le discernement et la réflexion, peut être considéré comme le moment fondamental de l’accueil de la parole."

La communication inséparable du silence, paradoxal non ? Non, et Benoît XVI nous explique la nécessité de ce silence :
Se taire permet à l'autre personne de parler, de s’exprimer elle-même, et à nous de ne pas rester, sans une utile confrontation, seulement attachés à nos paroles ou à nos idées. Ainsi s’ouvre un espace d’écoute mutuelle et une relation humaine plus profonde devient possible.

Le silence, terreau de toute vie humaine, spirituelle et religieuse.

On ne peut manquer de mettre ce message en rapport avec l'exhortation apostolique Verbum Domini,  parue le 30 septembre 2010, ni manquer d'établir un lien de ce thème avec le synode des Evêques d’octobre 2012 : "La nouvelle Évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne". 

Documents :

samedi 21 janvier 2012

Regard sur la vie

David Lerouge
Je n'ai pas l'habitude (enfin ai-je eu le temps de prendre des habitudes ici ?) et je me défends de reprendre sur ce blog ce qu'ont dit d'autres blogueurs dans leur propre espace, ou de n'être qu'une compil de liens... quand bien même seraient-ils très bons.

Mais le billet de David d'hier soir est d'une telle qualité que j'ai envie d'en faire profiter "mes" lecteurs. Une vraie méditation. C'est un peu le mot "examen de conscience" qui me vient à l'esprit mais j'ai peur que ce mot n'évoque pour certains quelque vieux machin dont on n'ose plus parler et que ça gâche son propos.
Non, une méditation, un regard sur sa propre vie... Très beau.
Lui il a appelé ça : Petit précis d'ébriété existentielle.

Il faut que vous alliez lire et méditer ça... et vous m'en donnerez des nouvelles !


jeudi 19 janvier 2012

Bien commun et travail d'équipe

Harmonie et équilibre résultent
d'un juste agencement des objets.
(Salon de la FIAC 2009)

Avant chacun avait SON boulot, avec SES outils. Il en prenait soin, les entretenait, les rangeait à leur place (et donc les retrouvait tout de suite), les remplaçait quand ils avaient fait leur temps...

Maintenant on travaille en équipe, en collaboration, ensemble, on partage. Tout, le travail, les outils, les lieux, les meubles, les bureaux, le matériel, la voiture... Cela impose une certaine discipline, ne serait-ce que laisser les outils en état de marche, les remettre à leur place et avec tous leurs accessoires (petite allusion au cordon, à la télécommande qu'on peut oublier...), ne pas laisser le réservoir de la voiture vide...

Maintenant tout le monde sait tout, fait tout, touche à tout, se mêle de tout, trouve les clés de tout... et fait comme s'il était seul.
Le sacristain de mon église préférée il est content quand il arrive dans sa sacristie et ne trouve plus le spot pour éclairer la déco du dimanche !...
La catéchiste, elle jubile quand elle vient prendre la sono que le précédent utilisateur a oublié de rapporter !
La secrétaire de la paroisse elle est contente quand elle prend son travail le lundi et trouve son ordinateur reconfiguré !

C'est quand même pas la mer à boire que de remettre les choses en place en temps et en heure, de laisser du matériel en état de marche, de ranger son espace et le laisser propre pour le suivant (il y a même des lieux où il a fallu l'écrire !). C'est quand même pas le Pérou de laisser un billet : "J'ai emprunté le micro, je le rapporte mardi".

Avant le sacristain était maître dans sa sacristie, il en connaissait tous les coins et recoins. Il savait vous dégoter un cierge, une ficelle, une punaise, une rallonge, un vase, du sable ou de gros cailloux pour la déco du jour, un spot pour la crèche, l'encens et les allumettes bien cachés et à l'abri pour qu'ils ne prennent pas l'humidité... On pouvait tout lui demander, il savait trouver.

Maintenant le sacristain est responsable de la sacristie avec quelques autres. C'est un peu pareil, sauf qu'ils sont 5, 6, 10 selon... Et la vitalité de la paroisse est telle que les groupes sont nombreux à avoir besoin de l'église et donc de la sacristie. Et ça c'est bien ! Les responsables sont habitués, ils connaissent les lieux, ils savent à peu près où trouver ce dont ils ont besoin... Pas la peine de déranger le sacristain ! Et on fouine à droite, et on fouine à gauche, et ça ça sera bien, et ça aussi, on le remettra après... Sauf que après il est tard, on est pressé, on a déjà bien donné et on en a un peu marre, alors on néglige une ou deux bricoles... qui ne sont pas vraiment des bricoles.

Le travail d'équipe c'est une richesse, ça ouvre des horizons et des possibilités que n'offraient pas un travail cloisonné, mais ça suppose aussi le respect de quelques exigences, pour le bien commun... C'est pas de l'attention à l'autre, ça, par hasard ?
Et au fait, c'est comment chez vous ?

mardi 10 janvier 2012

PriceMinister conseiller spirituel

Quelle surprise ce matin en ouvrant ma messagerie de découvrir le conseil spirituel de PriceMinister !

Oui, oui, le site de vente en ligne m'invite à surveiller les annonces de Dieu. Trouver ça au réveil, adressé à moi personnellement, c'est vraiment dopant et donne sens à la journée.

Accueillir chaque événement comme signe de Dieu. Chaque événement, chaque rencontre, chaque parole comme une annonce de Dieu ! Que demander de plus, je suis comblée !

Pendant l'Avent je m'étais abonnée aux méditations quotidiennes des Fraternités de Jérusalem, mais maintenant que l'Avent est passé, ils m'ont oubliée !  Merci PriceMinister d'avoir pris la relève et de te soucier de ma vie spirituelle !