lundi 19 mars 2018

Notre-Dame à la loupe

Soirée découverte de l’église Notre-Dame de l’Assomption ce samedi 17 mars. Comme si on ne la connaissait pas… ou croit-on la connaître !

Crypte du XIème siècle
Plus de 150 personnes se sont déplacées pour cette présentation à l’initiative de l’Association des Amis du Patrimoine Religieux, et en lien avec l’équipe relais de la paroisse. Un diaporama passait en revue l’église sous tous ses aspects, depuis les origines que l’on fait remonter au XIIème siècle (même si elle est construite sur l’emplacement d’une église romane du XIème dont seule subsiste la crypte) jusqu’à nos jours et les recherches en cours concernant le clocher. Architecture, sculptures, peintures, mobilier, vitraux… rien n’est oublié. De magnifiques photos mettent en valeur la richesse de la construction et attirent l’attention sur des détails cachés ou ignorés.

La grande découverte de la soirée était la présentation, par Philippe de Reviers, des travaux de recherche de Louis Cazaubon, responsable de la commission Edifices de l’association, sur le clocher lui-même et les statues qui en décorent la galerie. Un nombre impressionnant d’impacts ont été découverts sur la tour, le clocher, la flèche. Plus de 500 impacts de tirs d’artillerie, d’arquebuses, de couleuvrines… témoins des combats des guerres depuis le XVème siècle. Cette étude de Louis Cazaubon et de nombreuses photos peuvent être consultées sur le site de l’Association.

C’est un autre regard que nous allons porter sur notre église témoin de la vie des fontenaisiens et fontenaisiennes depuis bientôt mille ans.

Le DVD de présentation de l’église Notre-Dame est en vente à la Maison paroissiale (25 rue St Nicolas à Fontenay-le-Comte) au prix de 10 €, de même que les DVD de présentation de cinq autres églises de la paroisse (St Jean-Baptiste à Fontenay, Notre-Dame de l’Assomption à Charzais, St Hilaire à Sérigné, St Michel à St Michel le Cloucq, St Vincent à l’Orbrie).

Prochains rendez-vous :
– 11 septembre 2018, à 18 h 30 à l’Hôtel de ville, conférence : Splendeur du clocher
– 15 et 16 septembre 2018 : journées du patrimoine



Notre-Dame à la loupe




samedi 17 mars 2018

La fête des soeurs c'est aussi la vôtre

Parce que nous voulions les associer à la fête du bicentenaire nous avons organisé cette journée spécialement pour eux, les laïcs qui travaillent  avec nous : personnels salariés, bénévoles, associés, membres des associations. Une journée de rencontre et de partage au cœur de l'année jubilaire du bicentenaire, rien que pour eux et avec eux.

La matinée était consacrée à la présentation des différents groupes pour faire connaissance. Chacun a pu découvrir l’éventail des associations mises en place par la Congrégation des Sœurs des Sacré-Cœurs de Jésus et de Marie. Six associations ont été créées ces quinze dernières années, dans les secteurs de l'éducation, de la santé, de l'aide aux pays de mission, des loisirs ainsi que l'Alliance Mormaison, groupement de neuf associations d'EHPAD. Si la plupart des laïcs présents avaient entendu parler de ces associations ils n'en connaissaient pas vraiment les activités ni les membres.

Dans le temps de partage qui a suivi chacun a pu faire part de ses découvertes, surprises.... Quelques expressions :

"J'ai découvert la vitalité des associations et leur place dans la société grâce à la détermination des sœurs et leur engagement dans le sillage du Père Monnereau".
"Maintenant je vais pouvoir mettre un visage sur les noms des personnes auxquelles j'envoie du courrier".
"Salariée au Foyer de la Louisiane, je me sens intégrée à la famille des sœurs".
"Les sœurs sont présentes à toutes les étapes de la vie... elles ont su anticiper dans de nombreux domaines et répondre aux besoins de la société à des moments-clés".

Aujourd'hui des laïcs ont pris le relais dans les associations avec le souci de continuer à œuvrer dans l'esprit de la Congrégation.

L'après midi plus festif a révélé quelques talents méconnus : sœur Nadia (Provinciale de France) façon Gospel accompagnée à la guitare par Jean-Paul (salarié de la Congrégation) ; Marie-Hélène et Évelyne envoyées en reporters dans les groupes du matin sont revenues cœurs joyeux chantant leurs découvertes. Enfin une présentation de la vie des autres pays pas sœur Marie-Louise, supérieure générale, donnait la dimension internationale de la Congrégation à cette journée.

La journée s'est terminée par la messe en l'église des Brouzils où se trouve le tombeau du Père Monnereau. Les panneaux avec lesquels les différents groupes s'étaient présentés le matin ont été portés en procession au tombeau du fondateur, comme un beau signe de continuité de l’œuvre qu'il avait commencée et qu'il nous a confiée.
Dans son homélie, comme un message d'envoi, le Père Patrice  nous a invités à la joie.
Joie et action de grâce pour le chemin parcouru, pour ce qu'il nous a été donné de vivre jusqu'à ce jour. En ce dimanche de Laetare, joie de percevoir à l'horizon la joie de Pâques, le salut que le Christ est venu nous apporter. 
N'oublions pas d'être dans la joie, non seulement ce dimanche, mais c'est toute notre vie qui doit annoncer la joie. Vous ne savez pas ce qu'un sourire peut faire dans une vie. Le Père Monnereau était toujours animé de la joie de servir le Seigneur.

(D'autres échos de la journée par une associée et une salariée, sur le site de la Congrégation)

NB. Prochain rendez-vous : 10 juin, fête du bicentenaire  😉




mardi 13 mars 2018

Ma première messe en prison

Robert, l'aumônier nous avait donné rendez-vous devant la porte, pour entrer tous ensemble.
Et une porte, et deux portes, et trois portes, bien verrouillées à chaque fois.
Dans la petite entrée où nous nous serrons tous les sept nous nous délestons de nos sacs, clés, portables, blousons... puis passage dans le détecteur de métaux, et encore une porte, un sas et une porte, et enfin la dernière porte nous donne accès à la salle. L'équipe est rodée et a tôt fait de transformer la pièce en oratoire : le rideau tiré laisse apparaître une grande croix et une icône de chaque côté, l'autel relégué dans un coin est mis au centre, il symbolise le Christ qui nous rassemble. Même des fleurs ont été apportées : un beau vase de jonquilles, fleurs de saison, du jardin de l'aumônier.

Et "ils" arrivent. Huit hommes, de nationalités et d'âges différents. Échange de poignées de mains et de sourires. Pierre, le prêtre, Robert et Annie de l'aumônerie ont déjà eu des temps de partage avec eux, ils les connaissent bien, les appellent par leur prénom, prennent de leurs nouvelles. Chacun prend place, on fait une brève répétition de chants et on peut commencer la célébration. Au fond de la salle un grand panneau, réalisé pendant le temps d'aumônerie la semaine dernière. Un genre de brainstorming autour du mot Dieu : Jésus, prière, Notre Père, lumière, nous, Allah, chemin... Avec tous ces mots l'un d'entre eux a fait une prière qu'il nous a lue à la fin du temps de partage après l'évangile. Ils prennent leur part dans la célébration par le chant, la prière, la lecture des textes, le partage après l'homélie et pour la prière universelle. Pour quelques uns qui ont plus de difficulté avec le français Robert a préparé une feuille avec les textes dans leur langue. Ce matin pour la messe il n'y a que des catholiques et des orthodoxes, les musulmans ne sont pas venus, mais ils participent aux temps d'aumônerie.

Ce n'est qu'à la fin que j'ai compris l'importance du vase de jonquilles et comme soudain il prenait toute la place et rayonnait dans la petite pièce. En réunion d'aumônerie l'un d'entre eux avait demandé à Robert : "y a des jonquilles dehors ?" Robert avait bien sûr répondu oui, il y a des jonquilles. Oui, on a du mal à s'imaginer que dans leur cellule, dans leur carré de cour bétonnée et murée ils ne voient rien de la nature, rien d'autre que le ciel et les nuages. Alors les jonquilles de ce dimanche matin, c'était un peu de la nature en réveil qui arrivait chez eux. Et chacun a pu en emporter une ou deux ou trois pour illuminer sa cellule.

Après la messe tout le monde donne un coup de main pour ranger tandis que deux orthodoxes s'attardent longuement devant les icônes et récitent les prières de leur religion. Et ce temps de rencontre se termine par un temps de convivialité autour d'un jus de pomme et d'un gâteau confectionné par l'aumônier lui-même. Puis ils sont repartis vers leurs cellules respectives, avec le poids de leur secret, peut-être un peu apaisés par ce moment de prière et de fraternité.

J'avais été sollicitée par Robert pour les chants. J'y suis allée ne connaissant rien de ce milieu, laissant de côté ce que je pouvais avoir d'idée préconçue. J'étais tout yeux et tout oreilles. Plus que tout, ce que je retiens de cette matinée ce sont les sourires, du début à la fin. Dès l'accueil chaleureux par le personnel de l'administration pénitentiaire, puis les gars eux-mêmes, plus réservés mais souriants et apparemment paisibles. J'ai aussi été très touchée par l'histoire des jonquille, rien qu'une jonquille pour rêver la nature en éveil.... la liberté...

dimanche 11 mars 2018

Lettre ouverte à Monsieur Frappat

Cher Monsieur,

Chaque samedi vous nous régalez , où vous nous irritez, c'est selon, de votre chronique dans La Croix. Deux trois sujets d'actualité auxquels vous trouvez un titre commun et voilà une pleine page de journal. J'admire votre écriture fluide et votre style coulant, moi qui ai tant de peine à faire vingt lignes de blog, épisodiquement.

J'ai lu avec émotion votre tendre et délicat hommage à Maëlys.
J'ai dévoré dans le suspense de la finale le couac de Placido Domingo.
Je me suis demandé comment allait se terminer votre papier sur le testament inique, déjà bien trop étalé dans la presse, dont je ne me tape pas forcément comme Alain Remond mais qui ne nous regarde vraiment pas. Peu importe comment vous vous en êtes sorti, ce qui m'a choquée dans ce petit paragraphe c'est votre conception d'une famille normalement constituée :

"Dans toute famille normalement constituée, les successions sont l’occasion de retours du refoulé, de rivalités recuites, de disputes perpétuelles resurgies post mortem."

Je ne trahirais donc pas votre pensée en formulant comme corollaire qu'une famille qui ne connaît pas de querelles successorales n'est pas normalement constituée.

Que des familles s'entre-déchirent et se livrent des guerres fratricides au moment des successions je vous l'accorde, et ce n'est pas rare OK aussi, mais quant à en faire un critère de normalité vous allez un peu loin.

Je ne vais pas vous condamner pour un mot regrettable perdu dans une si grande dissertation, bien que vous en rajoutiez une couche dans une citation conclusive, mais au final, j'ai beau lire et relire cet encart "Johnny" je m'interroge toujours sur son intérêt. Quel message avez-vous voulu faire passer ?... si message il y a. Ou une simple envie d'apporter votre grain de sel contribution à la saga Halliday ?

Bien cordialement.