mardi 9 octobre 2018

Fête de la paroisse, faites de la fraternité

Elle a fait fort cette année la traditionnelle fête de la paroisse. D'abord elle s'est délocalisée, à la surprise de certains même si ce n'était pas une première. La directrice du Lycée Notre-Dame et le directeur du Collège St Joseph ont permis que la fête se passe dans leur complexe salles de sport/restauration. Puis une foule de bonnes volontés ont mis en commun leurs dons et talents : décoration, art graphique et art floral, sono, musique et chant, sacristie et cuisine, et leurs forces physiques pour installer un vaste espace pour la messe et quelques 500 chaises, le tout admirablement orchestré par Dominique.

C'est que le ton était donné dès le début : fête de la paroisse, faites de la fraternité. C'est sur ce joli jeu de mots que des dizaines de personnes se sont lancées dans l'aventure pour que la fête soit belle et heureuse.

Dès 9 h 30 ce dimanche on pouvait découvrir quelques associations et services caritatifs de la paroisse, et même hors paroisse, et en rencontrer les acteurs. Richesse de ces bénévoles discrets au service de leurs frères dans la Pastorale des Migrants, l'AMISUV * et les cercles de silence, le Secours Catholique et la Société St Vincent de Paul, le SEM (Service Évangélique des Malades) et les aumôneries de l'hôpital et de la maison d'arrêt.

Et pendant ce temps les enfants du caté découvraient comment grandir dans la foi. A l'image de la graine semée dans le pot de terre qui a besoin d'eau et de lumière pour pousser, la foi reçue au baptême devra se nourrir de la prière et de la parole de Dieu. Et les confirmands, autour de leurs parents et tuteurs, étaient conviés à un rallye. Pas facile facile le quizz, la première question en a arrêté plus d'un : "Le mercredi des Cendres, quelle parole est prononcée sur chaque personne lors de l'imposition des cendres ?"...

En fin de matinée la messe rassemblait tout le monde dans une salle de sport métamorphosée, soigneusement aménagée et fleurie, décorée de la fresque de Manou habillée de toutes nos petites silhouettes. La Chorale St Hilaire et la Chorale Les Rossignols, les musiciens fidèles à leur mission ont soutenu et entraîné les chants de l'assemblée. Avec leur fraîcheur enfantine Les Rossignols ont entraîné toute l'assemblée dans leur chant final gestué "L'amour de Dieu est si merveilleux, ô l'amour de Dieu".
Ce rassemblement de toute la paroisse était l'occasion de remercier Hélène pour ses 3 années au service de la catéchèse des enfants, et d'accueillir Odile à qui elle passe le relais dans cette même mission. Temps d'accueil aussi de Ronny, jeune séminariste réunionnais, en 3ème année de formation à Nantes. Il sera en stage à Fontenay cette année 3 week-end sur 4 et sera plus particulièrement chargé de l'accompagnement des jeunes qui se préparent à la confirmation.

Petite annonce supplémentaire avant l'envoi par le diacre et qui a été oubliée sur les feuilles : la paroisse offre un CDI. En voir les termes ci-dessous.

Et la journée n'était pas finie. Après les activités du matin et la messe venait naturellement un temps de convivialité : verre de l'amitié, pique nique partagé et temps de détente autour de jeux de société divers ou simplement le plaisir d'être ensemble un moment. En fin d'après midi, le soleil esquissant une apparition certains se sont lancés dans une partie de palet.

Une riche journée qui a répondu à son ambition de rassembler largement, de tous les relais et même au-delà, de toutes générations et sensibilités, dans une ambiance festive et fraternelle. Merci à nous tous qui avons contribué d'une façon ou d'une autre, à notre mesure, ne serait-ce que par notre présence, à sa réussite. Et qu'elle ne soit pas seulement un bon souvenir...



Photos de la journée
Homélie de l'abbé François Bidaud

* AMISUV : Accompagnement des MIgrants dans le SUd Vendée
** Offre de CDI :
La paroisse offre un CDI aux personnes intéressées et compétentes en Sono, Vidéo, Ordinateur, Internet… pour le service des équipements paroissiaux présents et à venir.
Le salaire de départ est de zéro € ! Pas de problème, l'impôt sera prélevé à la source… et ce qui vous restera sera donc du NET !
Alors, n'hésitez pas ... et si ce bénévolat vous inspire venez rejoindre Michel A. et Geo R.
Et pour la formation au poste, pas de souci, elle est gratuite ! N'ayez pas peur !


Chant final des Rossignols


mardi 4 septembre 2018

JMJ à la voile


Les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse se dérouleront du 22 au 29 janvier 2019 à Panama.

17 jeunes étudiants et professionnels de l'Ouest, dont la fontenaisienne Anne-Laurence, ont fait le pari fou de s'y rendre à la voile. Ils ont pris la mer vendredi dernier, 31 août, de Camaret-sur-Mer (Finistère) après la messe d'envoi présidée par Mgr Dognin, évêque de Quimper et Léon, qui leur a remis la statue de Notre Dame de la Antigua confiée à leur projet par l'archevêque de Panama

Leur projet audacieux repose sur 3 piliers : une expérience spirituelle, une aventure humaine, une aventure missionnaire pour le monde. C'est aussi "un triple défi pour [se] construire et devenir ceux qu'[ils] doivent être au monde pour porter du fruit". Ce voyage comme un long pèlerinage pour se préparer aux JMJ, faire une halte dans leur vie apparemment bien tracée et y découvrir à quoi le Christ les appelle. Ces jeunes qui ne se connaissent pas au départ apprendront à se connaître et à vivre ensemble dans cet espace réduit qu'est un voilier, ils devront mener à bien leur projet avec si peu d'expérience de navigation. Enfin "dans le sillage de saint Paul, l’apôtre des nations, qui brava maintes tempêtes pour témoigner de sa foi et la transmettre au-delà des mers" ils veulent "témoigner de leur foi aux quatre coins du monde" en allant à la rencontre des gens et des associations caritatives sur les lieux d'escale.

Partis de Camaret-sur-Mer ils feront halte sur la terre ferme à la rencontre des communautés chrétiennes locales, et pour se ressourcer : St Jacques de Compostelle, Fatima, au Maroc pour découvrir le Père de Foucault, au monastère de Keur Moussa au Sénégal... Et enfin ce sera la longue traversée de l'Atlantique pour atteindre les Antilles où ils devraient passer Noël et arriver à Panama mi-janvier 2019.

Bon vent jeunes matelots, et on va vous suivre ! Le pape François vous avait demandé de quitter vos canapés, vous l'avez pris au mot et vous n'avez pas choisi le chemin le plus confortable pour le rejoindre, maintenez le cap ! Ultreïa !



dimanche 24 juin 2018

Prêtre aujourd'hui...

En cette veille du dernier dimanche de juin, je me laissais aller à regarder sur internet quelques images et vidéos d'ordinations sacerdotales. En effet ce week-end, proche du 28 juin, fête des apôtres St Pierre et St Paul, auront lieu plusieurs ordinations de prêtres en France. 125 ordinations nous dit-on. Objectivement 125 c'est un bon chiffre, mais ramené sur la terrain cela ne fait que 1,3 prêtre par diocèse.

Des jeunes s'engagent et donnent leur vie à Dieu au service de l’Église dans un diocèse, et cela pour toute leur vie. C'est long une vie aujourd'hui !... Leur don est total et généreux. Là aujourd'hui ils sont entourés de leurs familles, de leurs nombreux amis. Sur les réseaux sociaux ça transpire la joie et le bonheur.

Et en même temps je voyais internet s’enflammer à propos de ce prêtre qui a giflé le bébé qu'il devait baptiser. Une vidéo vue par des millions d'internautes, le scandale, des tweets violents et haineux contre cet homme et pendant qu'on y est contre le prêtre en général et l’Église elle-même.

Même si son geste peut s'expliquer par la fatigue, l'âge (89 ans), les cris du bébé... rien ne le justifie. On est bien clair là-dessus. Mais cela n'autorise pas pour autant un tel acharnement sur lui, une condamnation péremptoire faisant fi de ce qu'a pu être toute sa vie de prêtre. Ce prêtre a peut-être fait du bien toute sa vie, loin des caméras, loin des directs, loin des lynchages par écrans interposés. Ces fruits seront oubliés parce qu'une vidéo est devenue virale. Cette société du direct devient irrespirable écrit Mahaut Herrmann, journaliste.

Certes cet événement ramène sur le devant de la scène une multitude de questions sur l’Église et la vie des prêtres, questions récurrentes, mais les balancer ainsi avec mépris et agressivité ne fera rien avancer.

Voilà, c'est ça internet : le beau et le très moche et méchant qui s'entremêlent. Le quasi-anonymat derrière lequel on se réfugie pour se laisser aller à l'injure et au dénigrement.

Alors, à la messe de ce samedi soir l'intention de prière empruntée au Pape François prenait corps et visages : "Pour que les réseaux sociaux favorisent la solidarité et l'apprentissage du respect de l'autre dans sa différence".

Et puis, à la fin de la messe, la petite annonce en plus, celle qui n'est pas sur les feuilles. Dès les premiers mots l'assemblée est toute ouïe. Tout d'abord on nous dit que notre curé est prolongé dans sa mission de curé de notre paroisse et de la paroisse voisine. Bon, là ce n'est pas un scoop, on n'y apprend rien. Et le prêtre de poursuivre la lecture de son message : les prêtres de l'équipe pastorale de Fontenay apporteront leur soutien aux paroisses de Fontaines, Benet et Maillezais. Là, par contre, grosse surprise. Visages interrogateurs. Et le prêtre d'ajouter avec humour et sourire : "espérons que nos santés tiendront".
Nous y voilà. On savait bien que ça viendrait un jour. Mais tant que ce jour est demain on n'y pense pas trop. Et là c'est aujourd'hui. C'est aujourd'hui que des prêtres travaillent jusqu'à pas d'âge et que, un peu plus jeunes, leur mission s'étend sur des secteurs géographiques de plus en plus vastes.

Un nouvel évêque nous arrive, il était attendu, il est bienvenu, bien accueilli. Un grand chantier l'attend.... Comment allons-nous trouver ensemble des chemins de foi et de prière sans avoir toujours besoin d'un prêtre... ou plutôt sans qu'un prêtre soit toujours indispensable ?

Prions pour les prêtres, au service de leurs frères habituellement jusqu'à 75 ans et au-delà pour encore de nombreux services. Prions pour les vocations sacerdotales. Prions pour l’Église.


dimanche 20 mai 2018

Incontournable biennale

Si tu es à Fontenay le week-end de la Pentecôte d'une année paire ne manque pas d'aller faire un tour à la biennale. Et en particulier d'aller voir le défilé de chars avec ses danseurs, ses musiciens, ses fanfares. 

Si la fête dure trois jours, c'est le dimanche qu'elle bat son plein. Une foule immense s'étale d'un bout à l'autre de la ville sur le parcours des chars. Ces chars décorés au cours de l'hiver précédent par des dizaines de bénévoles des différents quartiers, au moyen de roses en papier crépon. La bagatelle d'un million et demi de roses sont nécessaires pour décorer les chars sur lesquels siègeront les vicomtesses des quartiers de la ville et des alentours.


Cette fête traditionnelle, depuis 150 ans (sauf les années de guerre), est aussi l'occasion d'inviter l'une ou l'autre ville avec laquelle Fontenay est jumelée (Crevillent en Espagne,  Diosig en Roumanie, Gaoua au BurkinaFaso, Palatine aux Etats-Unis et Krotoszyn en Pologne). Cette 68ème biennale est aussi le 50ème anniversaire du jumelage avec Crevillent. Une centaine d'espagnols ont fait le déplacement. Ils sont toujours très attendus et remarqués dans leurs somptueux costumes de "Moros y Cristanos".

Les résidents de la maison de retraite toute proche avaient un espace réservé, près de la tribune des officiels, bien placé pour voir arriver le défilé et les évolutions des danseurs.

Fête populaire dans une ambiance bon enfant, sortie en famille pour le bonheur de tous dans un joyeux mélange de générations, la biennale c'est aussi le défilé à la nuit tombée quand les chars sont illuminés et le feu d'artifice pour terminer la journée.

Et demain lundi, la fête ne sera pas tout à fait terminée. Danses et animations diverses prolongeront cette belle journée de dimanche.


Photos du défilé


Biennale 2018












mardi 24 avril 2018

En paroisse, sur les pas du Père Monnereau


Pour leur pèlerinage annuel les paroisses St Hilaire de Fontenay et Notre Dame des Sources ont choisi de marcher sur les pas du Père Monnereau, aux sources de la Congrégation des Sœurs des Sacrés-Cœurs, en cette année du bicentenaire de leur fondation. Étapes : Les Brouzils et Mormaison.

Une dizaine de jeunes collégiens et lycéens étaient des nôtres avec des activités appropriées. Aux Brouzils ils ont effectivement mis leurs pas dans ceux du P. Monnereau sur le chemin des croix qu'il a lui-même érigées et près desquelles il aimait venir se recueillir.
L'après-midi, à Mormaison, avec des jeux ils ont pu découvrir la vie du Père Monnereau, réfléchir à quoi ils se sentent appelés (ce dimanche était aussi le dimanche des vocations), relever un défi et rencontrer trois témoins.
Tandis que les jeunes marchaient, les autres pèlerins découvraient la Maison des Aires, première maison des sœurs qu'elles ont habitée jusqu'en 1863, aujourd'hui lieu de mémoire. Au rez-de-chaussée nous avons fait connaissance avec cet homme, curé des Brouzils, pasteur infatigable, proche des petits et des pauvres, qui voulut semer la tendresse de Dieu dans les cœurs.
La visite de l'étage a été un moment fort de la journée. Accueil de ce parcours biblique, de la Création à l'Apocalypse, en forme de poésies et de sculptures sur bois, fruits de la méditation et de la prière de Sœur Marie-Agnès.
L'étape aux Brouzils s'est terminée à l'église par un temps de recueillement sur le tombeau du P. Monnereau.

A Mormaison la Maison mère nous a ouvert ses portes pour le pique-nique et une visite des lieux guidée par Sœur Marie-Edith, responsable de la maison, et Anne, archiviste de la Congrégation. Anne, toujours passionnée et passionnante nous a fait traverser 2 siècles d'histoire de la Congrégation à partir des plans de la maison, de ses trouvailles d'archiviste et d'anecdotes. Elle nous connaît sur le bout du doigt !

Dernière étape de la journée, le centre spirituel Pierre Monnereau pour la messe précédée de quelques témoignages émouvants de personnes qui ont eu des liens avec les sœurs des Sacrés-Cœurs.

De cette journée riche de rencontres et de partages chacun est revenu avec un petit « trésor », découvert, ou encore à découvrir…

Prochain rendez-vous : le 10 juin pour la fête du bicentenaire.

Photos de la journée


lundi 19 mars 2018

Notre-Dame à la loupe

Soirée découverte de l’église Notre-Dame de l’Assomption ce samedi 17 mars. Comme si on ne la connaissait pas… ou croit-on la connaître !

Crypte du XIème siècle
Plus de 150 personnes se sont déplacées pour cette présentation à l’initiative de l’Association des Amis du Patrimoine Religieux, et en lien avec l’équipe relais de la paroisse. Un diaporama passait en revue l’église sous tous ses aspects, depuis les origines que l’on fait remonter au XIIème siècle (même si elle est construite sur l’emplacement d’une église romane du XIème dont seule subsiste la crypte) jusqu’à nos jours et les recherches en cours concernant le clocher. Architecture, sculptures, peintures, mobilier, vitraux… rien n’est oublié. De magnifiques photos mettent en valeur la richesse de la construction et attirent l’attention sur des détails cachés ou ignorés.

La grande découverte de la soirée était la présentation, par Philippe de Reviers, des travaux de recherche de Louis Cazaubon, responsable de la commission Edifices de l’association, sur le clocher lui-même et les statues qui en décorent la galerie. Un nombre impressionnant d’impacts ont été découverts sur la tour, le clocher, la flèche. Plus de 500 impacts de tirs d’artillerie, d’arquebuses, de couleuvrines… témoins des combats des guerres depuis le XVème siècle. Cette étude de Louis Cazaubon et de nombreuses photos peuvent être consultées sur le site de l’Association.

C’est un autre regard que nous allons porter sur notre église témoin de la vie des fontenaisiens et fontenaisiennes depuis bientôt mille ans.

Le DVD de présentation de l’église Notre-Dame est en vente à la Maison paroissiale (25 rue St Nicolas à Fontenay-le-Comte) au prix de 10 €, de même que les DVD de présentation de cinq autres églises de la paroisse (St Jean-Baptiste à Fontenay, Notre-Dame de l’Assomption à Charzais, St Hilaire à Sérigné, St Michel à St Michel le Cloucq, St Vincent à l’Orbrie).

Prochains rendez-vous :
– 11 septembre 2018, à 18 h 30 à l’Hôtel de ville, conférence : Splendeur du clocher
– 15 et 16 septembre 2018 : journées du patrimoine



Notre-Dame à la loupe




samedi 17 mars 2018

La fête des soeurs c'est aussi la vôtre

Parce que nous voulions les associer à la fête du bicentenaire nous avons organisé cette journée spécialement pour eux, les laïcs qui travaillent  avec nous : personnels salariés, bénévoles, associés, membres des associations. Une journée de rencontre et de partage au cœur de l'année jubilaire du bicentenaire, rien que pour eux et avec eux.

La matinée était consacrée à la présentation des différents groupes pour faire connaissance. Chacun a pu découvrir l’éventail des associations mises en place par la Congrégation des Sœurs des Sacré-Cœurs de Jésus et de Marie. Six associations ont été créées ces quinze dernières années, dans les secteurs de l'éducation, de la santé, de l'aide aux pays de mission, des loisirs ainsi que l'Alliance Mormaison, groupement de neuf associations d'EHPAD. Si la plupart des laïcs présents avaient entendu parler de ces associations ils n'en connaissaient pas vraiment les activités ni les membres.

Dans le temps de partage qui a suivi chacun a pu faire part de ses découvertes, surprises.... Quelques expressions :

"J'ai découvert la vitalité des associations et leur place dans la société grâce à la détermination des sœurs et leur engagement dans le sillage du Père Monnereau".
"Maintenant je vais pouvoir mettre un visage sur les noms des personnes auxquelles j'envoie du courrier".
"Salariée au Foyer de la Louisiane, je me sens intégrée à la famille des sœurs".
"Les sœurs sont présentes à toutes les étapes de la vie... elles ont su anticiper dans de nombreux domaines et répondre aux besoins de la société à des moments-clés".

Aujourd'hui des laïcs ont pris le relais dans les associations avec le souci de continuer à œuvrer dans l'esprit de la Congrégation.

L'après midi plus festif a révélé quelques talents méconnus : sœur Nadia (Provinciale de France) façon Gospel accompagnée à la guitare par Jean-Paul (salarié de la Congrégation) ; Marie-Hélène et Évelyne envoyées en reporters dans les groupes du matin sont revenues cœurs joyeux chantant leurs découvertes. Enfin une présentation de la vie des autres pays pas sœur Marie-Louise, supérieure générale, donnait la dimension internationale de la Congrégation à cette journée.

La journée s'est terminée par la messe en l'église des Brouzils où se trouve le tombeau du Père Monnereau. Les panneaux avec lesquels les différents groupes s'étaient présentés le matin ont été portés en procession au tombeau du fondateur, comme un beau signe de continuité de l’œuvre qu'il avait commencée et qu'il nous a confiée.
Dans son homélie, comme un message d'envoi, le Père Patrice  nous a invités à la joie.
Joie et action de grâce pour le chemin parcouru, pour ce qu'il nous a été donné de vivre jusqu'à ce jour. En ce dimanche de Laetare, joie de percevoir à l'horizon la joie de Pâques, le salut que le Christ est venu nous apporter. 
N'oublions pas d'être dans la joie, non seulement ce dimanche, mais c'est toute notre vie qui doit annoncer la joie. Vous ne savez pas ce qu'un sourire peut faire dans une vie. Le Père Monnereau était toujours animé de la joie de servir le Seigneur.

(D'autres échos de la journée par une associée et une salariée, sur le site de la Congrégation)

NB. Prochain rendez-vous : 10 juin, fête du bicentenaire  😉




mardi 13 mars 2018

Ma première messe en prison

Robert, l'aumônier nous avait donné rendez-vous devant la porte, pour entrer tous ensemble.
Et une porte, et deux portes, et trois portes, bien verrouillées à chaque fois.
Dans la petite entrée où nous nous serrons tous les sept nous nous délestons de nos sacs, clés, portables, blousons... puis passage dans le détecteur de métaux, et encore une porte, un sas et une porte, et enfin la dernière porte nous donne accès à la salle. L'équipe est rodée et a tôt fait de transformer la pièce en oratoire : le rideau tiré laisse apparaître une grande croix et une icône de chaque côté, l'autel relégué dans un coin est mis au centre, il symbolise le Christ qui nous rassemble. Même des fleurs ont été apportées : un beau vase de jonquilles, fleurs de saison, du jardin de l'aumônier.

Et "ils" arrivent. Huit hommes, de nationalités et d'âges différents. Échange de poignées de mains et de sourires. Pierre, le prêtre, Robert et Annie de l'aumônerie ont déjà eu des temps de partage avec eux, ils les connaissent bien, les appellent par leur prénom, prennent de leurs nouvelles. Chacun prend place, on fait une brève répétition de chants et on peut commencer la célébration. Au fond de la salle un grand panneau, réalisé pendant le temps d'aumônerie la semaine dernière. Un genre de brainstorming autour du mot Dieu : Jésus, prière, Notre Père, lumière, nous, Allah, chemin... Avec tous ces mots l'un d'entre eux a fait une prière qu'il nous a lue à la fin du temps de partage après l'évangile. Ils prennent leur part dans la célébration par le chant, la prière, la lecture des textes, le partage après l'homélie et pour la prière universelle. Pour quelques uns qui ont plus de difficulté avec le français Robert a préparé une feuille avec les textes dans leur langue. Ce matin pour la messe il n'y a que des catholiques et des orthodoxes, les musulmans ne sont pas venus, mais ils participent aux temps d'aumônerie.

Ce n'est qu'à la fin que j'ai compris l'importance du vase de jonquilles et comme soudain il prenait toute la place et rayonnait dans la petite pièce. En réunion d'aumônerie l'un d'entre eux avait demandé à Robert : "y a des jonquilles dehors ?" Robert avait bien sûr répondu oui, il y a des jonquilles. Oui, on a du mal à s'imaginer que dans leur cellule, dans leur carré de cour bétonnée et murée ils ne voient rien de la nature, rien d'autre que le ciel et les nuages. Alors les jonquilles de ce dimanche matin, c'était un peu de la nature en réveil qui arrivait chez eux. Et chacun a pu en emporter une ou deux ou trois pour illuminer sa cellule.

Après la messe tout le monde donne un coup de main pour ranger tandis que deux orthodoxes s'attardent longuement devant les icônes et récitent les prières de leur religion. Et ce temps de rencontre se termine par un temps de convivialité autour d'un jus de pomme et d'un gâteau confectionné par l'aumônier lui-même. Puis ils sont repartis vers leurs cellules respectives, avec le poids de leur secret, peut-être un peu apaisés par ce moment de prière et de fraternité.

J'avais été sollicitée par Robert pour les chants. J'y suis allée ne connaissant rien de ce milieu, laissant de côté ce que je pouvais avoir d'idée préconçue. J'étais tout yeux et tout oreilles. Plus que tout, ce que je retiens de cette matinée ce sont les sourires, du début à la fin. Dès l'accueil chaleureux par le personnel de l'administration pénitentiaire, puis les gars eux-mêmes, plus réservés mais souriants et apparemment paisibles. J'ai aussi été très touchée par l'histoire des jonquille, rien qu'une jonquille pour rêver la nature en éveil.... la liberté...

dimanche 11 mars 2018

Lettre ouverte à Monsieur Frappat

Cher Monsieur,

Chaque samedi vous nous régalez , où vous nous irritez, c'est selon, de votre chronique dans La Croix. Deux trois sujets d'actualité auxquels vous trouvez un titre commun et voilà une pleine page de journal. J'admire votre écriture fluide et votre style coulant, moi qui ai tant de peine à faire vingt lignes de blog, épisodiquement.

J'ai lu avec émotion votre tendre et délicat hommage à Maëlys.
J'ai dévoré dans le suspense de la finale le couac de Placido Domingo.
Je me suis demandé comment allait se terminer votre papier sur le testament inique, déjà bien trop étalé dans la presse, dont je ne me tape pas forcément comme Alain Remond mais qui ne nous regarde vraiment pas. Peu importe comment vous vous en êtes sorti, ce qui m'a choquée dans ce petit paragraphe c'est votre conception d'une famille normalement constituée :

"Dans toute famille normalement constituée, les successions sont l’occasion de retours du refoulé, de rivalités recuites, de disputes perpétuelles resurgies post mortem."

Je ne trahirais donc pas votre pensée en formulant comme corollaire qu'une famille qui ne connaît pas de querelles successorales n'est pas normalement constituée.

Que des familles s'entre-déchirent et se livrent des guerres fratricides au moment des successions je vous l'accorde, et ce n'est pas rare OK aussi, mais quant à en faire un critère de normalité vous allez un peu loin.

Je ne vais pas vous condamner pour un mot regrettable perdu dans une si grande dissertation, bien que vous en rajoutiez une couche dans une citation conclusive, mais au final, j'ai beau lire et relire cet encart "Johnny" je m'interroge toujours sur son intérêt. Quel message avez-vous voulu faire passer ?... si message il y a. Ou une simple envie d'apporter votre grain de sel contribution à la saga Halliday ?

Bien cordialement.

lundi 19 février 2018

Gestuer la Bible avec les enfants

Chaque année les enfants du caté (CM 1 - CM 2) présentent quelques scènes bibliques, de l’Ancien Testament et de l’Évangile. C'est le fruit d'un long travail en équipe de caté sur des textes choisis par les catéchistes autour d'un thème, cette année : Petit, fragile, le choix de Dieu.
 
Au cours du premier trimestre les enfants travaillent les textes pour les comprendre, se les approprier, les prier, les intérioriser afin de les exprimer par des attitudes et des gestes significatifs.

Le jour J est arrivé, jour de représentation devant leurs parents, copains de caté et d'école, amis et paroissiens venus les encourager et les applaudir. Le trac aussi s'invite à la soirée.

Sur un décor réalisé par quelques adultes artistes, quelques photos judicieusement choisies pour illustrer le thème et projetées sur écran, les enfants costumés évoluent calmement sur scène gestuant les textes bibliques, traduits en un langage qu'ils comprennent, lus en voix off par des parents et des catéchistes

Petit, fragile, le choix de Dieu nous a fait traverser la Bible, du choix de David par Dieu à travers son prophète Samuel au choix des disciples par Jésus et le choix de Jésus lui-même d’être, au milieu des hommes, comme un serviteur, nous invitant à faire comme lui en nous mettant au service de nos frères.

Gestuer un texte biblique n'est pas seulement un spectacle, ce n'est pas non plus mimer, mais c'est une pédagogie pour s'approprier le texte et le message. C'est tenter de l'incarner en le respectant. Les gestes peuvent parler autant sinon plus que les paroles. Et les enfants l'ont bien compris. Une expérience dont ils se souviendront.