Ça a commencé par une petite phrase sur un réseau social. Un jeune diacre y rapportait une question qui lui était posée en cette veille de Toussaint : "Excusez-moi mon père, vous n'auriez pas des rameaux ?". Question qui a suscité étonnement et quelques moqueries.
Certes il y a lieu de remettre les pendules à l'heure et de rendre à chaque fête ses symboles et ses signes, mais je m'explique facilement la confusion.
Le dimanche qui précède Pâques, dimanche des Rameaux et de la Passion, l’Église fait mémoire de l'entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem. Il est fêté et acclamé par les gens qui étendent des palmes sur son passage. Aujourd'hui, habituellement, les palmes sont remplacées par des rameaux de buis.
Ces rameaux de buis, toujours vert, pour acclamer Jésus qui va mourir et ressusciter, sont aussi symbole de vie et de résurrection ; dans nos maisons ils seront déposés près d'un crucifix. Ce buis béni est symbole de la vie qui renaît de la croix, de la foi en la résurrection, de l'Espérance que la vie triomphe de la mort.
Les rameaux sont aussi parfois déposés sur les tombes, une façon d'associer nos défunts à cette espérance en la résurrection.
Et voilà comment j'explique la demande ci-dessus de rameaux pour la Toussaint. Puisqu'on met les rameaux des Rameaux sur les tombes, pourquoi n'y aurait-il pas des rameaux pour la Toussaint, où l'on a coutume de se rendre sur les tombes de nos proches ? Sauf que le jour des Rameaux ce geste prend son sens dans la célébration qui le suscite et qui n'existe pas à la Toussaint, il n'a plus de sens à ce moment-là.
De rameaux de buis dans les cimetières je n'ai point vu, mais j'ai vu de magnifiques potées de chrysanthèmes de toutes les couleurs. Elles sont signes de souvenir, de respect, d'affection, de tendresse envers les défunts. Ils sont magnifiques les cimetières en ce moment.
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