lundi 16 mars 2020

Raconte-moi ta Bible

Je n'ai pas l'habitude de reprendre ici les articles de mes amis blogueurs, mais là quand même c'est moi qui cause ! alors je me permets...

Et puis c'est aussi une occasion de faire connaître le très beau blog Au large biblique de mon ami François 😉


Blog Au large biblique de François Bessonnet





samedi 14 mars 2020

Coronavirus et Carême

L'heure est grave, le Président de la République a parlé et donné des consignes, et là, depuis 48 h, ça prend vraiment des allures de sérieux.
Mais justement depuis qu'il a parlé, tout cela me met de plus en plus mal à l'aise. Je suis de plus en plus partagée entre prudence et ne pas céder à la panique.
Oui, j'étais... je suis... de ces récalcitrants qui pensent qu'on en fait trop, que les médias nous abrutissent de sinistres statistiques plus ou moins justes, que tous les ans la grippe fait ses ravages et tue et que celle-là est juste un peu plus sérieuse. Sous-entendu, bien sûr, elle ne passera pas par moi.
Et puis tout le monde ne l’attrape pas et 90 % de ceux qui l'attrapent en guérissent...
Je ne veux pas me laisser piéger et je me défie de la surenchère émotionnelle des médias.  Les journalistes sont des « marchands d’angoisse » disait René Barjavel.

Depuis l'intervention du Président de la République jeudi soir, tout s’accélère. Les plus réservés lui font écho et prennent des mesures draconiennes, et je pense en particulier aux dispositions prises par l’Église, qui cependant ne fait qu'appliquer les consignes nationales.

Alors aujourd'hui j'oscille toujours entre prudence (pour moi et pour les autres) et audace : "ça ne m'arrivera pas, ça ne peut pas m'arriver".
Parce que je n'ai pas connaissance de cas autour de moi, je doute...
Parce que j'ai la chance d'être en bonne santé et d'avoir encore plein d'activités, je doute...
Parce que, finalement, je ne vois pas trop de sinistrose autour de moi : les magasins ne sont pas aussi dévalisés que Twitter voudrait me le faire croire, les gens autour de moi restent calmes, j'ai la chance d'être dans une zone encore peu touchée... je doute...
Parce que je ne veux pas passer pour une trouillarde, je doute...
Demain, vais-je savoir me contenter de la messe à la télé comme cela m'est "fortement conseillé" ? Cette semaine aurai-je le courage, la sagesse, de ne pas aller à ces réunions qui sont maintenues mais auxquelles il est peut-être mieux que je n'aille pas ? Dimanche prochain (si ces mesures ne sont pas levées) aurai-je le courage de me faire remplacer pour la messe que je dois animer ?

Comment trouver la juste mesure entre ne pas me laisser angoisser par toutes ces mesures qui me tombent dessus d'un seul coup et la tentation de passer outre comme bien d'autres parce que ma santé d'aujourd'hui me donne l'orgueil de me croire invulnérable. Tentation de penser que je peux m'affranchir de ces mesures.

J'ai du mal à penser et accepter d'être tout simplement empêchée de faire ce que j'ai à faire, ce que j'ai l'habitude de faire et que j'aime.

Et si ce fichu coronavirus était une occasion de vivre autrement la messe du dimanche, la communion eucharistique, la fraternité, l'attention à l'autre, le partage, la prière ?... Et si cette année le Carême s'appelait coronavirus parce qu'il me bouscule vraiment dans mes habitudes et ma façon de vivre ?...



Prière du pape François à Notre-Dame du Divin Amour (11 mars 2020)