samedi 30 juin 2012

Heureuse dans ma mission


Tous les ans à cette époque elles se retrouvent pour partager ce que fut leur année. Ce qu'elles font, comment elles s'y prennent, ce qu'elles mettent en œuvre, joies et difficultés, projets et espérance pour l'avenir.

Elles ? Les LEME du doyenné. LEME ? Laïcs En Mission Ecclésiale. Elles, parce que, ici, ce ne sont que des femmes.

La plupart sont en mission pour la catéchèse, des enfants et des ados, mais quand elles se sont retrouvées, hier, il y avait aussi une responsable de la pastorale familiale du diocèse et une aumônier d'hôpital.

Et chacune y va de sa relecture d'année et des questions qu'elle doit affronter et résoudre.  Le caté, à quel rythme : hebdomadaire ? temps fort ? une heure trente ? deux heures ? mardi soir ? mercredi matin ?  samedi matin ? L'éternel conflit caté-foot-judo-danse-piano... S'il n'y a pas des parents motivés et qui s'engagent sérieusement il aura vite fait son choix le petit rejeton.

Mais aussi la joie d'être relayée auprès des enfants par une équipe de catéchistes dynamiques, de rencontrer des parents qui accompagnent leurs enfants et les soutiennent dans leur démarche, d'un vrai temps de prière en groupe de caté à chaque rencontre. La découverte et la mise en œuvre de Christos, le nouveau parcours de Confirmation du diocèse, exigeant mais riche et proche des jeunes, et la participation des tuteurs... qu'il a fallu trouver...

La plupart ont terminé leur intervention par "et je suis heureuse dans ma mission". Celles qui ne l'ont pas dit avec ces mots-là ont exprimé autrement la même joie d'être au service de l’Église et de l'annonce de la Bonne Nouvelle dans la mission qui leur a été confiée par l'Eglise-même.

Et la rencontre de travail s'est terminée autour d’un repas, reflet des talents et des goûts des unes et des autres. Elles m'avaient invitée pour ce temps de convivialité ainsi que les prêtres disponibles et le diacre permanent. On a aussi marqué le départ d'Annie qui termine cette année sa mission à l'aumônerie de l’enseignement public où elle est depuis 6 ans. Petit cadeau en souvenir de ces années de travail ensemble.

Riche temps de partage d’expériences, et d’encouragement mutuel.


NB - Présentation du parcours de Confirmation Christos, par l'un de ses auteurs

jeudi 28 juin 2012

Maison Angélique Massé

Bien sûr tout le monde connaît Angélique Massé, je me contenterai donc de présenter succinctement cette sainte femme.

Angélique est née à Craon (Mayenne) le 22 janvier 1761 et arrive en Vendée aux environs de 1807 au petit village des Brouzils où elle s'emploie avec beaucoup de dévouement à l'instruction des enfants du village. Avec deux autres jeunes filles de la paroisse elle est repérée par le curé, le Père Pierre Monnereau, qui les réunit toutes les trois et projette de fonder une communauté de Sœurs. Le projet aboutira en mars 1818 par l'engagement des trois femmes par vœux de pauvreté, chasteté, obéissance. Ainsi est née la Congrégation des Sœurs des Sacrés Cœurs. Angélique Massé, première supérieure de la Congrégation, mourra le 29 septembre 1824.

Voilà pour la présentation de la dame.
Elle vient de donner son nom à un projet de Congrégation à l'attention de jeunes filles, étudiantes ou professionnelles.

La proposition s'adresse à des jeunes désireuses de vivre ensemble
  • pour  expérimenter la vie fraternelle (avec services quotidiens, temps de convivialité), 
  • vivre dans un climat favorable aux études ou au travail professionnel,
  • pour nourrir une vie Chrétienne, prier ensemble, vivre la relecture de vie, avec l’accompagnement d’une équipe : une sœur responsable, un couple, un prêtre accompagnateur,
  • pour approfondir sa vie de baptisée par des réflexions, des enseignements, des témoignages… en particulier avec les propositions de la Mission Étudiante (catéchèses, célébrations...),
  • en proximité d’une Communauté de Sœurs des Sacrés Cœurs (dans laquelle vit la responsable de la Maison),
  • pour un discernement d’un chemin de vie dans la société et dans l’Église.
De septembre 2012 à juin 2013, choisir de vivre ce projet à la Maison Angélique Massé, en plein coeur de La Roche-sur-Yon, pour quatre jeunes filles motivées par cette expérience.

Ce projet est le fruit d'une réflexion de Congrégation, en lien avec la Mission étudiante de Vendée et en réponse à un appel suscité par le diocèse.

♦ Renseignements complémentaires, tract de présentation 

♦ La Maison Angélique Massé sur Facebook 


vendredi 22 juin 2012

Quand tu parles à un malade tu pèses tes mots, n'est-ce pas ?

Dans ma communauté je suis avec une Sœur qui est en traitement pour un cancer. Elle en parle facilement, ce n'est pas un sujet tabou, ça n'empêche pas d'en parler avec délicatesse et de peser ses mots.

L'autre jour elle a rencontré une "amie" (?...) qui lui a demandé de ses nouvelles :
















Ouf ! ça fait du bien d'entendre ça !
Disons que c'est un peu une spécialiste des mots délicats, genre je-ne-saurai-jamais-c'qui-faut-dire-et-c'qui-faut-pas-dire...


mardi 19 juin 2012

De l'url à l'irl

Ca a germé dans la tête de deux ou trois blogueurs de l'Ouest : et si on se rencontrait pour de bon, en chair et en os. Et si on mettait un vrai visage, une vraie voix sur les auteurs de nos blogs ?

Les deux premiers ont commencé par une soirée cinéma suivie de l'incontournable pot au café d'à côté.
Puis, comme je suis dans le secteur et que je connais François on s'est rencontrés tous les trois pour de bon hier soir.

Et j'ai fait connaissance avec Corine in real life (irl).
Ça fait vraiment drôle de se trouver face à la blogueuse qu'on lit régulièrement, dont on s'est fait une image d'après ses écrits. Voilà, elle est là devant moi... en vrai. Son look, sa façon de parler, son sourire, ses points d'intérêt, son job etc. Des trucs que j'avais devinés à travers son blog, des détails où je m'étais complètement plantée. On s'apprivoise.

On a passé un bon moment ensemble à parler de blogs et blogueurs, tweets et tweetos ; d'abord autour d'un café puis avec le dîner sympa que nous avait préparé François. A nous trois on arrive à une belle liste de "pratiquants" qu'on connaît surtout par leurs billets, quelques uns pour les avoir déjà rencontrés. On aimerait aller plus loin dans cette connaissance.

Et l'idée a pris forme dans un projet qu'on lance maintenant (ça y est, ça vient de sortir... sur Twitter). Blogueurs et twittos chrétiens de l'Ouest vous recevez une invitation à une rencontre "en vrai". Juste une rencontre conviviale pour mettre des noms et des visages sur des pseudos et des avatars.
Si malgré toute notre attention l'un ou l'autre est intéressé et a pu être oublié, n'hésitez pas à nous contacter l'un ou l'autre.

Donc à bientôt pour passer de l'url à l'irl... Le vendredi 6 juillet à partir de 19 h à Cholet.

Ah je perçois un signe timide... euh c'est quoi url... irl ?...
L'url, c'est l'adresse d'un site que vous tapez en haut de votre écran, après trois double vé point. C'est l'adresse web, virtuelle, d'un site.
Irl, comme in real life, dans la vraie vie.


mercredi 13 juin 2012

Une signalétique pour visiter les églises

L'autre jour j'ai dit que je partais en réunion patrimoine. Ça a posé des questions à mes twittos : "qu'est-ce que vous faites à ces réunions ?" Aujourd'hui encore, alors qu'on parlait de nos activités dans l'Église j'ai évoqué cette commission patrimoine qui rédige des fiches signalétiques. Ça avait l'air d'intéresser mes interlocuteurs, alors je me suis dit que ça pouvait aussi intéresser mes lecteurs... ;-)

Donc, entre autres, dans cette commission patrimoine, nous rédigeons des fiches pour aider le visiteur à découvrir l'église dans laquelle il vient d'entrer. Cette idée a germé à partir d'une remarque d'un visiteur justement : "vous avez des richesses dans vos églises et on passe à côté sans les voir... vous devriez faire quelque chose pour mettre en valeur ce patrimoine".

Message reçu. Une association est née avec plusieurs commissions dont une chargée de mettre en place cette signalétique. On appelle ça fiche, mais en fait ce sont des plaques de plexiglas, généralement fixées au mur avec le texte explicatif de l’œuvre.

La structure de la fiche est toujours la même pour toutes les fiches de toutes les églises de la paroisse :
  • un titre,
  • une représentation stylisée du sujet. Pas de photo pour ne pas détourner de l’œuvre proprement dite et afin que le visiteur regarde l'original,
  • une description succincte (matériau, date, dimensions)
  • une brève analyse de l’œuvre qui en donne les principales caractéristiques, attire l'attention sur tel ou tel point, les détails à ne pas manquer...
  • et une citation biblique en rapport avec le sujet.
L'objectif est d'aider le visiteur à comprendre ce qu'il voit, à découvrir la richesse parfois cachée de nos églises ; d'attirer l'attention sur tel ou tel point important ; de rendre l'art religieux accessible à tous. Travail passionnant et méticuleux que de trouver les mots et expressions justes, compréhensibles par le grand nombre, y compris des non croyants, sans pour autant altérer la dimension religieuse. Conjugaison d'art et de culture religieuse. Enorme programme quand on pense que cela fait une moyenne de 6 à 8 plaques par église et qu'il y a 9 églises dans la paroisse... faites le compte !

On ne cherche pas à convertir, ni même à faire de la catéchèse, mais simplement à faire comprendre ces œuvres qui s'inscrivent dans une histoire religieuse et qui sont notre patrimoine et notre culture occidentale.

Touriste de passage à Fontenay, quand tu entreras dans une des églises de la paroisse tu pourras voir ces notices. Elles ont été faites pour toi, en pensant à toi, longuement réfléchies, les mots ont été choisis, pesés. Le hasard n'y est pas de mise. Pour toi on a goûté la richesse et la subtilité de la langue françaises, ses multiples nuances... Bonne visite.

samedi 2 juin 2012

D'horizons différents, rassemblées pour la mission

Quand il y a fusion entre Congrégations religieuses on parle surtout de la Congrégation qui va disparaître. Normal : elle va disparaître, bientôt on ne parlera plus d'elle et c'est une réelle souffrance pour ses membres, même si à terme c'est pour des raisons très positives. J'ai déjà parlé de cela ici, et là et là enfin.

On parle moins de la Congrégation qui accueille. Pourtant ça doit lui poser aussi plein de questions. Et quand, de surcroît, elle en est à la 4e Congrégation accueillie, cela pose inévitablement la question de l'identité. Même si juridiquement parlant il y a disparition des petits Instituts dans le grand corps, chacun arrive avec son histoire, son patrimoine, ses richesses, ses pauvretés. Et cela on ne peut en faire fi.

J'avais entendu cette question dans la bouche d'une responsable... Juste évoquée, discrète à l’époque, mais qui a eu le temps de mûrir. Et quand se profile à 12 mois un Chapitre général, il peut être intéressant d'approfondir la question. Venant de nos horizons divers, comment constituer un seul corps ? A part Jésus-Christ (ce qui n'est quand même pas négligeable) quel point commun peut à la fois nous rassembler et être moteur de la  mission ?

C'est ce défi qu'ont relevé les responsables de la Congrégation des Sœurs des Sacré-Cœurs de Jésus et de Marie, en nous convoquant à un temps de formation-rencontre-partage-connaissance le week-end de la Pentecôte. Génération ciblée : les moins âgées(1), c’est-à-dire les Sœurs nées en 1940 et après. Parce que  cette génération-là a davantage la responsabilité de l'avenir de la Congrégation et de vivre au mieux le charisme qui l'anime.

Product box du groupe "Pierre de Bérulle"
Quel sujet allait pouvoir motiver et rassembler les 50 Sœurs moins âgées (en France) et des cinq Congrégations d'origine ? Le fondateur, évidemment, n'est pas "commun", mais "l’École Française de spiritualité a marqué de différentes manières les Instituts qui sont aujourd'hui la Congrégation des Sœurs des Sacrés-Cœurs" (M. H. Sachot).  

École Française de spiritualité... c'est quoi ça ? Vite fait, c'est le courant de spiritualité du XVIe/XVIIe siècle qui a inspiré notamment Pierre de Bérulle, Jean Eudes, Jean-Jacques Olier, François de Sales, Vincent de Paul, Marguerite-Marie Alacoque. Courant ascético-mystique qui a inspiré nombre de fondateurs d'instituts religieux, dont les nôtres (pour en savoir plus c'est par ici).  Ils ont été nourris de cette spiritualité qui les a fait vivre. Né bien après cette période le Père Monnereau (1787-1856) en a été nourri aussi et elle a marqué de son empreinte son action et sa prière.

Nous étions donc une petite cinquantaine, de 34 à 72 ans pour ce temps de réflexion, avec le Père Michel Meneau, Eudiste. L'ouverture aux maîtres de ce courant et le rapprochement avec les textes du Père Monnereau ont établi des liens entre eux et entre nous. Au-delà de nos histoires de Congrégations individuelles ils nous ont donné de nous retrouver sur un même chemin et de nous reconnaître dans un même fondateur. C'est cet enracinement commun qui sera notre force pour réaliser la mission de la Congrégation dans le monde et dans l’Église.

Ça c'est pour le contenu du week-end. Il y avait aussi la méthode, la pédagogie, avec entre autres la confection de la Product box que quelques unes d'entre nous avaient découverte lors d'une session en février dernier. Excellent pour fonder une équipe de travail. Équipes, d'ailleurs soigneusement composées et panachées... Et puis des temps de convivialité (comme on dit), de prière et de célébration, de détente...

L’objectif des responsables a-t-il été atteint ? Les attentes des participantes ont-elles été satisfaites ?
Il semblerait... à entendre les évaluations des unes et des autres. 
Personnellement j'ai été heureuse de cette rencontre et de ce temps de connaissance, même si je n'ai pas assimilé tous les noms, les visages, les lieux d'insertion. J'y ai perçu de l'ouverture et du dynamisme que j'espérais de la fusion. Un vent de Pentecôte a soufflé pour toutes..



(1) Je n'emploie pas le mot jeunes, même s'il y en a quelques unes, comme on le fait parfois dans les Congrégations religieuses pour désigner cette génération... la moins âgée... Je trouve déplacé et irrespectueux à l'égard des vraies jeunes d'employer ce mot pour des personnes qui ont 60 ou 70 ans.
(On a toutefois le droit de ne pas partager ce point de vue...)