lundi 30 janvier 2012

Un vent de Russie a soufflé

Je ne veux pas parler ici de la météo et de la neige qui tombe chez nous... même si c'est un événement, mais de la Folle Journée qui était cette année sur le thème de la musique Russe de 1870 à nos jours.

Avant de se déployer dans sa ville natale, pour la 18e fois,  la Folle Journée s'est tenue ce week-end en région Ouest. Trois jours du répertoire Russe, de Rimsky-Korsakov à  Chostokovitch.

Je ne reviendrai pas sur la genèse de cette aventure lancée par René Martin il y a 18 ans (si besoin est faites un petit tour par ici), mais simplement sur la chance qui nous est offerte, le temps de quelques heures, de (re)découvrir et goûter une fois encore la beauté de cette musique et de ces chants, aux tons chauds et émouvants, interprétés par des artistes de talents, professionnels et amateurs, parfois avec la participation des élèves de l'école de musique.

Un enchantement. Un programme alléchant. Si alléchant que certaines représentations ont été prises d'assaut et les billets écoulés en 48 h !

Pour ma part je n'ai assisté qu'à L'Histoire du soldat (musique de Stravinsky et texte de Ramuz) et au concert donné par le Chœur du Patriarcat russe de Moscou.

Si l'Histoire du soldat est écrite pour 3 acteurs, samedi c'était le même conteur qui interprétait les 3 personnages (le soldat, le diable et le narrateur) avec une diction parfaite et une gestuelle simple mais suffisante pour passer d'un personnage à l'autre. La part des musiciens était également remarquablement interprétée, avec une complicité entre eux et le conteur. Et puis c'est un conte, alors après il laisse place à la réflexion....

Quant au Chœur du Patriarcat russe de Moscou il a fait salle église comble (à Fontenay comme ailleurs). Douze hommes (plus le chef de chœur) à la voix chaude et maîtrisée, tantôt éclatante à faire trembler les voûtes de l'église, tantôt douce et légère comme un souffle. Il a magistralement interprété quelques grandes liturgies orthodoxes et chants populaires russes, du XVIe au XIXe siècles. Et standing ovation finale très méritée !

Une merveille cette musique russe porteuse de l'"âme russe" et qui nous enchante toujours.

 
Et, pour rester dans le domaine de la musique, prochain grand spectacle chez nous :


Fondé en 1983 par Anatoly Grindenko, le Chœur du Patriarcat russe de Moscou se compose de 12 à 13 chanteurs, tous éminents chercheurs passionnés par le répertoire russe pour voix d'hommes, de la musique religieuse à celle des dernières années du régime soviétique. Marquant une vraie renaissance musicologique et expressive de l'orthodoxie, ces interprétations font passer un souffle vibrant sur l'auditoire. Expérience spirituelle et émotionnelle.

Diplômé du Conservatoire de Moscou, Anatoly Grindenko, interprète de viole de gambe dans le prestigieux trio baroque Orpharyon, fonde le Chœur du Patriarcat de Moscou et dirige les chœurs de nombreux monastères. Érudit actif, artiste créatif, il initie des concerts a cappella ou avec orchestre et dirige des master classes.

mercredi 25 janvier 2012

"Silence et Parole : chemin d'évangélisation"

Parole avec un grand P  dans le texte officiel.... mais à la lecture on voit que ce n'est pas que Parole avec un grand P...

Hier donc pour la 46e fois un Pape a publié son message pour la Journée Mondiale des Communications Sociales qui se tiendra, cette année, le dimanche 20 mai : Silence et Parole : chemin d'évangélisation.

Ce fut une décision du Concile Vatican II que d'instituer cette journée annuelle et mondiale et c'est même la seule journée clairement voulue et définie par le Concile. Le décret sur les Moyens de Communication sociale Inter Mirifica dit en effet :
Afin de rendre plus efficace le multiforme apostolat de l'Eglise concernant les instruments de communication sociale, il convient de célébrer annuellement, là où les évêques le jugeront opportun, une journée, à l'occasion de laquelle les fidèles seront instruits de leurs devoirs en la matière... (n° 18).
En France, cette journée a longtemps été fixée au premier dimanche de février alors que la plupart des autres pays la marquaient le dimanche précédant la Pentecôte. L'Eglise de France s'est ralliée à la date la plus répandue il y a quelques années seulement, cédant la place, début février, à la journée de la vie consacrée. Et je suis désolée de contrarier Monsieur Séguier mais la journée chrétienne de la communication a bien lieu le 20 mai 2012 et non le 5 février. (J'ai pourtant essayé de lui expliquer mais il l'a vu dans Magnificat, alors il persiste). A part ça, j'aime bien son article quand même !

Une première annonce brève, juste le titre de la journée, a lieu habituellement le 29 septembre, en la fête des archanges Michel, Gabriel et Raphaël, puis le message est ensuite développé et publié le 24 janvier, en la fête de St François de Sales (patron des journalistes).

A première vue, j'ai été surprise par le thème de cette année. Comme une rupture dans la suite des thèmes abordés depuis quelques années où l’accent était largement mis sur le numérique, les nouvelles technologies au service de l’Église et de l'évangélisation. Un tournant à ne pas rater dans la vie et la mission de l’Église.

Et là, comme si, alors que l’Église a bien pris sa place dans ce créneau, sur internet et les réseaux sociaux, le Pape, comme un veilleur, estimait nécessaire de nous rappeler l'essentiel. L’Église sur Internet, les réseaux sociaux, oui, mais sans oublier l'indispensable recul que permet le silence. Le silence "comme un facteur d'intégration essentiel. Le silence précisément, parce qu'il favorise le discernement et la réflexion, peut être considéré comme le moment fondamental de l’accueil de la parole."

La communication inséparable du silence, paradoxal non ? Non, et Benoît XVI nous explique la nécessité de ce silence :
Se taire permet à l'autre personne de parler, de s’exprimer elle-même, et à nous de ne pas rester, sans une utile confrontation, seulement attachés à nos paroles ou à nos idées. Ainsi s’ouvre un espace d’écoute mutuelle et une relation humaine plus profonde devient possible.

Le silence, terreau de toute vie humaine, spirituelle et religieuse.

On ne peut manquer de mettre ce message en rapport avec l'exhortation apostolique Verbum Domini,  parue le 30 septembre 2010, ni manquer d'établir un lien de ce thème avec le synode des Evêques d’octobre 2012 : "La nouvelle Évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne". 

Documents :

samedi 21 janvier 2012

Regard sur la vie

David Lerouge
Je n'ai pas l'habitude (enfin ai-je eu le temps de prendre des habitudes ici ?) et je me défends de reprendre sur ce blog ce qu'ont dit d'autres blogueurs dans leur propre espace, ou de n'être qu'une compil de liens... quand bien même seraient-ils très bons.

Mais le billet de David d'hier soir est d'une telle qualité que j'ai envie d'en faire profiter "mes" lecteurs. Une vraie méditation. C'est un peu le mot "examen de conscience" qui me vient à l'esprit mais j'ai peur que ce mot n'évoque pour certains quelque vieux machin dont on n'ose plus parler et que ça gâche son propos.
Non, une méditation, un regard sur sa propre vie... Très beau.
Lui il a appelé ça : Petit précis d'ébriété existentielle.

Il faut que vous alliez lire et méditer ça... et vous m'en donnerez des nouvelles !


jeudi 19 janvier 2012

Bien commun et travail d'équipe

Harmonie et équilibre résultent
d'un juste agencement des objets.
(Salon de la FIAC 2009)

Avant chacun avait SON boulot, avec SES outils. Il en prenait soin, les entretenait, les rangeait à leur place (et donc les retrouvait tout de suite), les remplaçait quand ils avaient fait leur temps...

Maintenant on travaille en équipe, en collaboration, ensemble, on partage. Tout, le travail, les outils, les lieux, les meubles, les bureaux, le matériel, la voiture... Cela impose une certaine discipline, ne serait-ce que laisser les outils en état de marche, les remettre à leur place et avec tous leurs accessoires (petite allusion au cordon, à la télécommande qu'on peut oublier...), ne pas laisser le réservoir de la voiture vide...

Maintenant tout le monde sait tout, fait tout, touche à tout, se mêle de tout, trouve les clés de tout... et fait comme s'il était seul.
Le sacristain de mon église préférée il est content quand il arrive dans sa sacristie et ne trouve plus le spot pour éclairer la déco du dimanche !...
La catéchiste, elle jubile quand elle vient prendre la sono que le précédent utilisateur a oublié de rapporter !
La secrétaire de la paroisse elle est contente quand elle prend son travail le lundi et trouve son ordinateur reconfiguré !

C'est quand même pas la mer à boire que de remettre les choses en place en temps et en heure, de laisser du matériel en état de marche, de ranger son espace et le laisser propre pour le suivant (il y a même des lieux où il a fallu l'écrire !). C'est quand même pas le Pérou de laisser un billet : "J'ai emprunté le micro, je le rapporte mardi".

Avant le sacristain était maître dans sa sacristie, il en connaissait tous les coins et recoins. Il savait vous dégoter un cierge, une ficelle, une punaise, une rallonge, un vase, du sable ou de gros cailloux pour la déco du jour, un spot pour la crèche, l'encens et les allumettes bien cachés et à l'abri pour qu'ils ne prennent pas l'humidité... On pouvait tout lui demander, il savait trouver.

Maintenant le sacristain est responsable de la sacristie avec quelques autres. C'est un peu pareil, sauf qu'ils sont 5, 6, 10 selon... Et la vitalité de la paroisse est telle que les groupes sont nombreux à avoir besoin de l'église et donc de la sacristie. Et ça c'est bien ! Les responsables sont habitués, ils connaissent les lieux, ils savent à peu près où trouver ce dont ils ont besoin... Pas la peine de déranger le sacristain ! Et on fouine à droite, et on fouine à gauche, et ça ça sera bien, et ça aussi, on le remettra après... Sauf que après il est tard, on est pressé, on a déjà bien donné et on en a un peu marre, alors on néglige une ou deux bricoles... qui ne sont pas vraiment des bricoles.

Le travail d'équipe c'est une richesse, ça ouvre des horizons et des possibilités que n'offraient pas un travail cloisonné, mais ça suppose aussi le respect de quelques exigences, pour le bien commun... C'est pas de l'attention à l'autre, ça, par hasard ?
Et au fait, c'est comment chez vous ?

mardi 10 janvier 2012

PriceMinister conseiller spirituel

Quelle surprise ce matin en ouvrant ma messagerie de découvrir le conseil spirituel de PriceMinister !

Oui, oui, le site de vente en ligne m'invite à surveiller les annonces de Dieu. Trouver ça au réveil, adressé à moi personnellement, c'est vraiment dopant et donne sens à la journée.

Accueillir chaque événement comme signe de Dieu. Chaque événement, chaque rencontre, chaque parole comme une annonce de Dieu ! Que demander de plus, je suis comblée !

Pendant l'Avent je m'étais abonnée aux méditations quotidiennes des Fraternités de Jérusalem, mais maintenant que l'Avent est passé, ils m'ont oubliée !  Merci PriceMinister d'avoir pris la relève et de te soucier de ma vie spirituelle !


dimanche 8 janvier 2012

Mais qu'est-ce qui arrive à mon Eglise ?

Crèche Notre-Dame de Paris
C'est ce matin en lisant  Qui sont les chrétiens indignés ? dans le dernier numéro du  Pèlerin, au p'tit déj, comme tous les dimanches, que j'ai réalisé le nombre d'infos que je trouve depuis quelque temps sur ces chrétiens qui n'ont pas peur de se dire chrétiens et de le revendiquer.

Me sont alors revenus à l'esprit tous ces petits signes, toutes ces petites démarches, petits en eux-mêmes, pris isolément, mais qui commencent à faire nombre et à compter mis bout à bout. Quelques uns parmi tant d'autres :
  • une chorale d'étudiants dans un centre commercial la veille de Noël, 
  • l'opération séduction de la vie consacrée avec le WE Brother & Sister Act fin janvier qui se terminera par un flashmob (là je vous attends, et en live j'espère !), 
  • l’Église présente sur les réseaux sociaux (le nombre de diocèses, paroisses, mouvements d’Église, prêtes, religieux/ses, évêques sur ces réseaux !),
  • tous ces chrétiens qui désormais osent, et se lancent à dire que Jésus-Christ est leur raison de vivre et que ce n'est pas ringard,
  • Ils sont jeunes, ils sont prêtres, ils sont heureux... et ils le disent sans complexe. Ils en publient un livre, ils en font de la pub et ils le dédicacent...
  • et la liste est loin d'être exhaustive...

Bon, ça plaît ou ça ne plaît pas... mais ça a le mérite d'exister et de pouvoir interpeller.

En débarquant sur Facebook j'ai d'abord été surprise par le nombre de jeunes (et moins jeunes aussi) qui parlent et témoignent de leur foi sans complexe, qui en font même un lieu de mission. Impressionnée par le nombre de prêtres et chrétiens engagés qui y sont présents en tant que tels, qui parlent et prennent position (et pas que dans le spirituel) en tant que chrétiens.

Impressionnée par le nombre de blogueurs et blogueuses sérieux qui se lancent dans des réflexions religieuses, qui osent en direct la prière, la méditation, la relecture de vie, voire la remise en cause.

Seraient-ils finis les jours de la vie cachée ? Serait-il fini le temps de l'enfouissement, pour passer à l'annonce explicite, au témoignage ouvert, public. Le grain enfoui a germé, il pousse. Fallait-il cela pour que ceci se réalise ? Plutôt que d'opposition et de bagarre à coup de pro et de rétro ne vaut-il pas mieux parler d'accomplissement, d'évolution et œuvrer ensemble ?

Internet et les nouvelles technologies étaient un créneau à ne pas rater, l’Église et les chrétiens l'ont compris et ils ne se privent pas d'y être.

Signes de vie, signes d'espérance.
Chrétiens indignés, chrétiens de leur temps et dans leur temps ne seraient-ils pas à l'image de ces rois mages que nous fêtons aujourd'hui, témoins de Noël, envoyés manifester au monde la naissance d'un sauveur ? Témoins audacieux de la Bonne Nouvelle !


dimanche 1 janvier 2012

Bonne année !

Eglise de La Madeleine (Paris)
31 décembre 2011

Une année s'en va et laisse ce qu'elle a apporté de joies et de peines, de bonheurs et de souffrances, de grâces et de faiblesses...

Une année s'en vient à accueillir, à découvrir et à habiter...

Bonne et heureuse année 2012 à tous !