mardi 21 février 2012

Product box & story mapping au couvent

Bon aujourd'hui et demain tous les blogs vont parler du Carême et du mercredi des Cendres. D'accord c'est le jour ! Mais la concurrence va être forte, je n'affronte pas. J'opte donc pour dire quelques mots de la session à laquelle je participe.

Je ne sais pas vraiment comment je me suis retrouvée propulsée à cette session de secrétaires de Congrégations religieuses organisée par la CORREF. Je ne me sentais pas (plus) du tout concernée. Ça s'est fait si vite, pas eu le temps de réaliser ce qui m'arrivait. On m'a bien dit que c'était surtout parce qu'il y avait de la com au programme... mais ça ne me rassurait guère plus.

Arrivée sur place, quand j'ai vu le programme complet et découvert la journée avec Eric SALOBIR (avec la photo, c'est par là) je me suis dit que rien que pour ça ça valait le déplacement et j'en jubilais d'avance. Oui ça allait être très bien, au moins aujourd'hui.

Ça fait du bien en effet de temps en temps de prendre un peu de recul et regarder ce que nous apportent ces nouvelles technologies, comment on se situe par rapport à elles. Quelle résonance entre ces médias numériques et la société, quel impact sur nos Congrégations religieuses ?

Je trouve intéressante cette réflexion conduite par Eric, dans une approche des nouveaux médias dans leur relation à l'espace et au temps, à la connaissance et à la vérité, à la relation à l'autre. Pistes de réflexion et ouverture sur ce monde à apprivoiser.

L'espace est perçu autrement. Une nouvelle forme de proximité est apparue,  le lointain est devenu proche. Les jeunes ne se disent-ils pas citoyens du monde ?  
Pour le temps c'est plus complexe. On est passé d'une époque où les délais d'acheminement permettaient de faire autre chose à l'ère de l'instantané. Les mails se succèdent, il y faut une réponse immédiate, l'un n'attend pas l'autre, on est vite pris dans l'engrenage. C'est l'humain qui est devenu le maillon faible car il n'y a plus de délai entre les communications. Résultat : on a accès à un vaste champ d'informations face auxquelles on est démuni. A chacun de se poser la question de sa relation au temps. 
Congrégation du St Esprit - Chevilly-Larue
Face à la masse de connaissances, quelle place pour la vérité ? Vérité unique ? Vérité multiple ?
Quant à la relation à l'autre, on assiste à une évolution positive : les réseaux sociaux ne suppriment pas la communication réelle et on remarque une diminution des réalités virtuelles. On est de plus en plus invité à apparaitre sous son vrai nom. Les jeux vidéos sont devenus des jeux à plusieurs, voire jeux en famille, jeux qui font bouger.

Un défi nous est lancé : celui de l'inculturation. De même qu'autrefois les missionnaires apprenaient la langue, la culture et les mœurs des pays dans lesquels ils étaient envoyés il nous reste aujourd'hui à apprendre cette langue numérique et la culture qu'elle génère pour y découvrir et y porter d'autres visages du Christ. C'est le défi de l'évangélisation aujourd'hui qui nous pousse à trouver et utiliser les nouveaux moyens d'annoncer cette parole.

Intériorité et interactivité. Comment mettre un peu d'intériorité dans tout ça ? Comment réintroduire de la spiritualité, du sens, dans tout cela qui n'est que outils ?

L'après midi était consacré à deux ateliers : Product box d'abord puis story mapping. Disons, pour faire court que ce sont des moyens concrets qui, à des étapes différentes, permettent de définir un projet et de fédérer une équipe autour de sa réalisation. Il ne s'agit plus de décrire un processus mais de concrétiser un projet sur une boîte dont les différents cotés représenteront le projet lui-même, les bénéfices qu'on en attend, ses objectifs, les contraintes auxquelles il faudra faire face... Plus nouveau cet aspect de la com, donc un peu dérangeant. Mais c'est ça qui donne des idées et fait avancer.

J'ai bien conscience d'être un peu fade au regard du dynamisme et de la motivation de l'intervenant. Il a passionné son auditoire, peut-être décoiffé certaines... Il a donné plein de pistes et d'idées à mettre en œuvre, il a nous communiqué sa flamme. Merci Eric pour cet enthousiasme contagieux !


dimanche 12 février 2012

Pour un dimanche de la santé

Quand je l'ai rejointe à la sortie de la messe, furtivement elle a essuyé une larme au coin de l’œil. Juste à temps avant que cette larme n'entraîne derrière elle, sur la joue, la cascade qui gonflait.

J'avais bien remarqué depuis quelque temps sa démarche moins énergique. Et d'ailleurs, mais c'est vrai, je ne la voyais plus marcher et arpenter les rues de la ville.
Et il m'avait semblé une fois ou l'autre qu'elle clopinait un peu.
Mais elle n'en parlait pas. Elle essayait même qu'on ne s'en aperçoive pas. Mais là, ce matin... comme un trop plein...

C'était le dimanche de la santé, et la prière universelle avait vraiment été préparée à l'attention des malades et de ceux qui leur donnent du temps, des soins et de l'affection. Elle l'a prise en pleine figure, à un moment où elle se lasse de ne pas savoir, et ça a remué des choses en elle. Un coup de cafard.
Depuis le temps qu'elle est trimbalée de médecin en spécialiste, d'analyse en examen, de calmant en antimachin... et chacun se renvoie la balle. Non, ce n'est pas de mon ressort. Et les examens qui ne sont pas bons mais aussi pas suffisamment mauvais... Oh elle ne leur en veut pas, et puis elle voit bien qu'ils cherchent... mais elle aimerait bien quand même qu'ils trouvent...
Alors parfois ça lui sape le moral et elle a un coup de blues, et elle continue à clopiner.

Elle avait un peu honte en évoquant rapidement tout ça : il y a tant de gens bien plus malades, qui souffrent bien plus qu'elle, et depuis plus longtemps... Un peu honte de s'être laissée aller... Un peu honte de son coup de cafard...
Bien vite elle a repris le dessus et elle est repartie avec un sourire au travers des yeux brillants.

vendredi 10 février 2012

Il fait si bon vieillir

Hier Stéphane a mis une vidéo sur son scoop.it!  
Souvent j'apprécie ses trouvailles
et je rescoop assez vite sur mon scoop.it! , voire sur mon profil Facebook.
Mais cette fois je n'ai pas rescoopé sa vidéo et elle me hante depuis hier.
Je voulais la faire partager, mais pas comme ça, pas sans ajouter un mot.
Elle dérange trop ! Elle est trop dure !

Bon, OK il faut la remettre dans son contexte,
c'était dans le cadre du concours des plaidoiries des lycéens, au Mémorial de Caen,
et Alma a reçu le premier prix.
Mais comment comprendre son intervention ?
Comment la recevoir ? Comment y réagir ?

Accueillir ce regard douloureux d'une jeune sur nos comportements sociétaux,
se dire que c'est vrai, mais que c'est quand même exagéré...
Enfin non, c'est pas comme ça dans l'établissement que je connais...
Ailleurs alors ?... pas si loin peut-être ?...
Et puis ce n'est pas que les maisons de retraite qui sont en cause,
mais aussi le regard de la société (donc le nôtre ? le mien ?) sur ces lieux et ces personnes.
Horrible claque pour ceux qui s'y reconnaîtront...
Horrible claque pour ceux qui songent à la maison de retraite pour l'un de leurs proches.
Et elle a eu le premier prix... ça veut dire quoi ?... Ça récompense quoi ?...

Et ça me hante. Je la mets ? Je la mets pas ?
Oui, quand même la partager, pour son témoignage, pour le cri d'une jeune.
Mais dire aussi que c'est un condensé de situations.
Oui c'est un condensé. Pas tout ça dans la même maison.
Situation insoutenable.

Voilà, je vous la laisse quand même. Osez aller jusqu'au bout, même si ça paraît un peu long.



Il fait si bon vieillir...(Alma Adilon-Lonardoni, sur la dignité des personnes âgées) par MEMORIAL de CAEN

mardi 7 février 2012

3 jours pour décrocher

Il y a la journée sans tabac... la journée sans alcool... la journée sans internet... la journée sans Facebook...
Là c'est la journée sans téléphone, et même trois jours sans téléphone.
6 - 7 - 8 février, journées mondiales sans téléphone mobile.

Encore timides ces journées, bien que leur création remonte à 2004.
Je n'en ai pas beaucoup entendu parler ces jours-ci... Une évocation ce matin à la radio, une brève dans un hebdo... peut-être d'autres, mais c'est encore discret. Peut-être parce qu'on craint de l'affronter ?

Ca vient d'où ?
Phil Marso, écrivain, lance en 2001 l'idée d'une Journée mondiale sans téléphone portable. Il voulait prolonger la réflexion lancée dans son ouvrage "Tueur de portable sans mobile apparent" et lancer un débat autour de ce gadget qui a changé nos comportements et nos manières de communiquer. En 2004 ce n'est plus une journée, mais 3 jours en février qui mobilisent sur le sujet.

Chaque année un thème est donné, en 2012 :
"Se connecter plus... pour travailler plus ?"
Testez votre addiction. Coupez votre téléphone...
Combien de temps allez-vous tenir ?

Pourquoi ?
Qu'on l'aime ou non, qu'on l'utilise ou pas, qu'on y soit accro ou allergique, il faut reconnaître sa présence et son impact dans nos vies. Le but de ces journées est de nous faire réfléchir à notre relation à cet outil.
Pourquoi... pour quoi... je l'utilise ?
Il faut bien 3 jours pour prendre le temps de décrocher !

Pour mesurer notre degré d'addiction, simplement nous ouvrir l’œil (ou l'oreille) sur l'utilisation qu'on en fait. C'est parfois déconcertant ce qu'on peut entendre comme conversations sur les portables... sans parler de l'incontournable "téoulà ?"

Pourquoi le 6 février ?
Parce que c'est la Saint Gaston... Y a un rapport ?...


dimanche 5 février 2012

La vie au ralenti

Ce matin, comme quand j'étais gamine, je n'ai fait qu'un bond du lit à la fenêtre pour vérifier ce que je pressentais. J'avais ouvert un œil puis l'autre, une oreille puis l'autre et j'avais deviné qu'elle était arrivée pendant la nuit. Une luminosité particulière à travers les volets, même s'il faisait encore nuit. Un silence lourd qui étouffe les bruits comme s'ils étaient soudain devenus incongrus. C'était bien ça, elle était bien là la neige annoncée, et puis généreuse cette fois.

Alors, comme quand j'étais gamine encore, je me suis préparée en vitesse pour sortir et goûter le plaisir d'être la première à fouler ce blanc manteau. Petit à petit la ville s'éveillait et prenait conscience de ce qui lui arrivait. Les rares voitures roulaient au pas, les non moins rares piétons-badauds avançaient précautionneusement ouvrant un cratère à chacun de leurs pas, un employé municipal salait l'escalier de la place Viète...

L'arrivée de la neige est toujours une perturbation (et pas que météorologique), surtout dans nos régions où c'est quand même très rare. Mais aujourd'hui... est-ce parce que c'était dimanche ? elle a changé la donne. Il y avait comme une ambiance de bonne humeur. Comment ça ? Je ne sais pourquoi les gens avaient le sourire, prenaient leur temps, s'adressaient la parole même sans se connaître, même pour se dire la banalité de circonstance mais cela faisait du bien. Les amateurs de photos arpentaient les rues, appareil au point, prêts à saisir le cliché insolite. Ils se repéraient les uns les autres, échangeaient aussi un mot de circonstance et continuaient leur chemin à l'affût du prochain cliché à ne pas louper. Se laisser enchanter par la beauté du paysage (même en ville).

L'incongruité des tenues vestimentaires était aussi cause de sourires complices. Après tout aujourd'hui ce qui comptait c'était le pratique, le confortable, le sûr !

Dans l'après-midi c'était sortie en famille, bonhommes de neige et parties de glissades. Et pour une fois il y avait du monde dans les rues de Fontenay souvent désertes le dimanche. Et toujours la bonne humeur ambiante et les sourires.

Aujourd'hui on a pris le temps
parce que la neige nous y a obligés !
Obligés de rouler au pas.
Obligés de marcher doucement et de regarder où on met les pieds.
Obligés d'annuler des activités programmées pour se retrouver soudain avec du temps libre, pas prévu... à occuper gratuitement...

Obligés de prendre le temps... à cause de la neige...
Invités à prendre le temps de vivre autrement... grâce à la neige...

vendredi 3 février 2012

J'y étais... à la messe pour la vie consacrée...

Eglise St Louis - La Roche-sur-Yon
Promesse tenue ! J'avais dit que s'il ne neigeait pas je resterais à La Roche après la réunion pour participer à la célébration diocésaine de la vie consacrée. Il faisait seulement très froid, sans neige (faut préciser que j'avais 60 bornes pour rentrer chez moi).
La soirée a commencé par les Vêpres de la Présentation de Jésus au Temple, suivies d'une messe à laquelle étaient invités tous les chrétiens, et pas seulement les religieux/ses. Une belle assemblée, bien représentative des diverses vocations dans l’Église.

Parole tenue aussi pour le respect du triple objectif (dont je parlais dans mon billet d'hier) donné par Djipitou*  pour cette journée : faire connaître la vie consacrée, rendre grâce pour ce don fait à l’Église et que les consacrés eux-mêmes rendent grâce pour ce qu'ils vivent. Dans son mot d'accueil Marie-Henriette, responsable provinciale des Sœurs des Sacrés-Cœurs, a pris le temps d'énumérer toutes les Congrégations présentes dans le diocèse, et c'était impressionnant. Quelle richesse ! Quelle diversité ! Cette volonté de citer tous les instituts, à la fois pour une reconnaissance de chacun et pour prendre conscience de la richesse et de la diversité des dons fait à l’Église, et en particulier à cette Église de Luçon.
Des contemplatifs aux plus insérés dans le monde et dans la société. Autant d'instituts, autant de charismes, d'originalité et de spécificité de vivre sa consécration religieuse.
Des instituts traditionnels, enracinés dans l'histoire et le terroir, aux formes nouvelles de vie consacrée.

Et Mgr Castet de nous accueillir par ces mots qui situent d'eux-mêmes la place de la vie consacrée dans l’Église : Chers frères et sœurs consacrés, vous représentez pour notre monde, le signe de la rencontre que Dieu veut faire avec les hommes de notre temps.

Une telle célébration ouvre à une vaste dimension de l’Église : sortir de ma chapelle aux quelques habitués pour rejoindre un rassemblement plus large, plus représentatif, et se retrouver ensemble dans une même prière, une même action de grâce. J'ai touché là un petit quelque chose de la dimension universelle.

Et puis une touche un peu plus personnelle à propos de cette soirée. A deux reprises j'ai vraiment pris en pleine figure (pardon pour l'expression) que j'avais changé de Congrégation. Au début, quand Marie-Henriette a énuméré tous les Instituts de vie consacrée de Vendée, et au moment de l'offertoire lorsque un membre de chacun de ces Instituts a apporté, en offrande et en procession, les Constitutions de son Institut, ce livre qui est notre règle de vie, notre chemin, qui dit notre charisme et notre façon de vivre. A ces deux moments l'Union Chrétienne n'était plus dans la liste, n'était plus dans la procession. Petit rappel à la réalité. Et contrairement à la célébration de fusion, le 8 décembre dernier, où cela était vécu ensemble et où nous étions bien entourées, hier soir j'étais seule à vivre cet "oubli", et c'était la première fois.

Je ne peux manquer de mettre en relation cet événement avec tout le dynamisme qui semble émerger autour de la vie consacrée et la volonté de la faire connaître et aimer. Une grande espérance. Et je renvoie aussi à un billet récent, serait-il fini le temps de l'enfouissement, et venu celui de la proclamation ? 
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* C'est nécessaire de préciser ? Djipitou = Jean-Paul II

jeudi 2 février 2012

Journée de la vie consacrée

Présentation de Jésus au Temple
Vitrail église Notre-Dame - Fontenay-le-Comte
Voulue par Jean-Paul II en 1997 cette journée de la vie consacrée est fixée au 2 février. Pourquoi cette journée ? Pourquoi le 2 février ?

En ce 2 février, outre la chandeleur et la journée des crêpes, l'Eglise célèbre la Présentation de Jésus au Temple. Selon qu'il était écrit dans la Loi, Joseph et Marie, quarante jours après la naissance de Jésus, présentèrent l'Enfant au Temple de Jérusalem afin qu'il soit consacré au Seigneur comme tout premier-né (Luc 2, 22). Ce geste annonce déjà le don que Jésus fera de lui-même par amour de Dieu et pour le salut des hommes. Et la vie consacrée, don de soi à la suite du Christ, se reconnaît dans ce don de Jésus lui-même.

Cette journée de la vie consacrée établie par Jean-Paul II avait un triple but : rendre grâce à la fois pour le don de la vie consacrée à l’Église et pour ce qui est vécu par les consacrés eux-mêmes, et faire connaître et apprécier cette vie consacrée. Des temps forts, célébrations marquent ainsi cette journée dans les paroisses et instituts de vie consacrée.

Qui sont ces "consacrés" ? Que font-ils ? Peut-on encore s'engager dans cet état de vie qu'ils ont choisi et qu'on ne comprend pas toujours ?... Et combien  de questions encore...

Face à ces interrogations, face aussi à une baisse du nombre des religieux et religieuses, la Corref (Conférence des Religieux et Religieuses de France) veut redynamiser l'image et le message de la vie consacrée et faire de cette année 2012 une campagne de promotion de la vie consacrée (même si je n'aime pas trop l'expression....). On a parlé d'opération séduction, avec différents temps forts au cours de l'année. Le premier événement marquant, un peu comme le lancement de l'opération, a été le rassemblement le week-end dernier, à Rueil-Malmaison, de 600 jeunes religieux/ses : Brother & Sister act, missionnaires de l'Espérance. Rencontre, prière, partage d'expériences, de vie, interrogations... comment relever le défi de l'inculturation, comment vivre une vie consacrée, avec ses exigences radicales, dans le monde d'aujourd'hui ? Quels chemins nouveaux inventer, non pour attirer et séduire facilement, mais pour être prophète et témoin aujourd'hui dans le monde qui est le nôtre ?

Cet événement a donné lieu ces derniers temps à nombre d'interventions et initiatives diverses et de qualité : interview, articles de presse, émissions, ouverture sur internet du journal d'une jeune religieuse et d'un jeune séminariste, ouverture sur Facebook d'une page dynamique Corref Jeunes et diffusion de la flash mob réalisée sur le parvis de Notre-Dame de Paris par les Brothers & Sisters, dimanche soir....

Un vent de jeunesse et de dynamisme semble souffler sur la vie religieuse ! Puisse-t-il être vent de l'Esprit et vent d'Espérance.


Flashmob "Brother & Sister Act, missionnaires de... par corref