samedi 28 juillet 2012

Emmaüs en héritage

A l'occasion du centenaire de la naissance de l'abbé Pierre, du 5e anniversaire de son décès et des 20 ans de la Fondation Abbé PierreLe Jour du Seigneur propose une série d'émissions en hommage à cet homme qui a tant marqué le siècle qu'il a traversé.

L'Abbé Pierre, me fait d'abord penser  Hiver 54... et  Emmaüs... Aussi ai-je rencontré Michèle, bénévole à la communauté Emmaüs à St Michel le Cloucq (Vendée). Elle m'a raconté Emmaüs aujourd'hui...

Emmaüs ça évoque bric-à-brac, pauvreté, exclusion... mais aussi fraternité, solidarité.... récupération, recyclage...

On peut dire que le mouvement Emmaüs germe en 1949 de la rencontre de deux hommes : Henri Grouès hanté par la misère de l'époque, les logements-taudis, les gens à la rue, les enfants affamés et transis de froid et Georges, bagnard, perdu, désespéré, voulant se suicider. Face à ce profond désarroi celui qui se fera appeler abbé Pierre, lui dit : j'ai besoin de toi, j'ai besoin de tes bras, de ton énergie. Viens d'abord m'aider.

C'est en devenant sauveur des autres que l'on se sauve soi-même.(1)

Michèle est venue à Emmaüs à la faveur de rencontres et d'événements et parce qu'elle voulait s'engager auprès des plus pauvres. L'objectif de servir avant soi qui est moins heureux que soi (1)  lui convenait particulièrement et c'est cela qui l'a attirée de préférence à d'autres associations caritatives où "tu es toujours du bon côté de la barrière", comme elle dit. A Emmaüs on est tous au même niveau que le compagnon. Quand on travaille ensemble on est à égalité. Chacun travaille comme il peut, avec ses moyens. Le but est de reconstruire la personne socialement, affectivement, remettre debout en faisant participer. On n'est pas dans l'assistanat. On accueille des gens blessés, en rupture de travail, de famille, des personnes dépendantes de la drogue, de l'alcool, des médicaments, qui ont le sentiment de n'être plus rien pour la société. A Emmaüs les bénévoles, qui s'appellent "amis", ont pour rôle de travailler avec les compagnons pour créer la relation humaine qui va leur apporter une bouffée d'oxygène et les aider à se reconstruire. Il faut du temps, c'est long, c'est éprouvant... respect de l'autre et de son cheminement...

Paradoxe : bien que créé par un prêtre, Emmaüs se veut entièrement laïque et le revendique dans son statut.  Emmaüs est le nom d'une localité de Palestine où des désespérés retrouvèrent l'espérance. Ce nom évoque pour tous, croyants ou non croyants, notre commune conviction que seul l'amour peut nous lier et nous faire avancer ensemble.(1)

A Emmaüs la vie s'organise en communauté, entre compagnons. On y vient pour le temps qu'on veut mais on respecte l'esprit communautaire. Les communautés, aujourd'hui, sont marquées par un changement de physionomie lié à l'évolution de la société. A l'origine uniquement masculines elles se féminisent, elles accueillent des couples, parfois avec des enfants, et aussi de très jeunes personnes. C'est nouveau et anormal que des jeunes de 20 ans se trouvent là. A peine sortis de l'adolescence, sans formation, avec déjà parfois une addiction importante, ils ont plus de difficulté à communiquer avec des personnes plus âgées. Autant de situations nouvelles à prendre en compte parce que c'est le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.

Le premier moyen d'action d'Emmaüs est la récupération et la remise en état, autant que faire se peut, pour "redonner valeur" aux objets et les revendre. Cette remise en valeur des objets par le travail, par la mise en œuvre des capacités et des dons des compagnons leur redonne confiance et dignité.


A Emmaüs Michèle, institutrice à la retraite, tient le standard, un matin par semaine ; elle donne des cours de français à des sans papiers (Africains ou de pays de l'Est). Son bonheur : certains ont pu faire leurs dossiers de régularisation et obtenir leurs papiers, d'autres sont en passe de quitter la communauté, et donc de vivre de leurs propres ailes. 

Soixante ans après l’œuvre de l'abbé Pierre demeure, hélas toujours d'actualité, avec un fonctionnement, comme à l'origine, totalement à l'inverse de ce que nous montre la société. Le mouvement Emmaüs,  né en 1949 s'est développé et structuré avec la Fondation Abbé Pierre pour le logement des Défavorisés, crée en 1988 et reconnue d’utilité publique en 1992, l'Association Emmaüs et plus récemment Emmaüs International et Emmaüs France.

Et chacun à sa mesure, même sans être engagé auprès d'une communauté, peut apporter sa pierre à l'ouvrage : un simple achat, aussi modeste soit-il, dans le magasin d'une communauté est un véritable acte solidaire. L'argent recueilli permettra aux compagnons de vivre dignement, et cela donne aussi une seconde vie aux objets. On peut aussi apporter aux communautés Emmaüs les objets, les vêtements dont on n'a plus l'usage... Invitation à regarder autrement nos armoires et greniers encombrés. En fait, ce n'est pas difficile d'entrer dans la ronde de la solidarité...

(1)  Manifeste universel du mouvement Emmaüs


Voir aussi :
L'abbé Pierre Père Fondateur, sur le site Le Jour du Seigneur
- et l'émission spéciale du 5 août 2012 sur France 2

Vivre l'été avec l'abbé Pierre ! (Le Jour du Seigneur)

dimanche 22 juillet 2012

Responsabilité et charisme

Tel était donc l'intitulé de la session à laquelle je m'étais courageusement inscrite il y a 4 mois. Nous étions 26 à avoir osé tenter cette aventure la semaine dernière. Car ce fut bien une aventure, comme je le pressentais, exigeante mais riche.

Les intervenantes, deux religieuses canadiennes de l'Institut de Formation Humaine Intégrale de Montréal (IFHIM).
Le sujet... c'est le titre de ce billet.
Le sous-sujet : comment vivre mes responsabilités en étant pleinement humaine et enracinée dans mon charisme.
Les participantes : 26 Sœurs, ayant une responsabilité dans la Congrégation, la plupart responsables de communauté.
La durée de la session : 5 jours bien pleins.

Jusque là tout va plutôt bien.

La méthode... ah là ça commence à dépayser. Dès la première matinée, première déstabilisation : pas de plan annoncé, pas de plan suivi (me semble-t-il), cadre horaire minima. On fait une remontée de travail de groupe, sans savoir de combien de temps on dispose. Déjà ça me dérange. Qui veut encore s'exprimer ?...  Bon, combien de temps ça va durer ? Il faut que tout le monde y passe ou c'est seulement si tu veux ?... Mon cartésianisme en prend un sale coup. Pourtant va falloir s'y faire si c'est sa méthode pas de méthode !

Au-delà de ce constat déstabilisant le but de la démarche, bien rodée quand même,  était de conduire chacune vers elle-même pour mieux aller vers les autres. Comprends-toi toi-même pour comprendre les autres. Va vers toi-même pour mieux aller vers les autres ensuite. Pousse la porte oubliée...  Se connaître, marcher vers soi, pour finir par s'ouvrir à la multitude... Notre Dieu est communion. Il nous ouvre à la communion.

Prendre conscience de mes façons de faire, de mes réactions, de mes motivations, de mes blocages... Donc gros travail sur soi. C'est pas évident, comme on dit. Faut se jeter à l'eau...

Prendre en soin les personnes qui me sont confiées, cela commence par ME prendre en soin. Clarifier mon fonctionnement perso, les incompréhensions, apprendre à dire non... Chercher le comment  qui amène à prendre des décisions plutôt que le pourquoi  qui entraîne à des explications sans fin. Marie a dit à l'ange : "Comment  cela se fera-t-il ?"

Même le temps de détente du premier soir a été minutieusement revu. C'est pas croyable tout ce qu'on peut découvrir dans une simple soirée danses folkloriques !

Dès le début Claire Hamel (l'intervenante principale) a parlé du charisme de la Congrégation. Au fil de nos partages et récits elle nous l'a fait reconnaître et nommer. Comme ça, sans en avoir l'air, au détour d'une action, d'une parole. Tiens, oui, là je n'avais pas fait le lien, mais oui, ça nous caractérise... Un charisme actif et incarné, aujourd'hui encore.

Un charisme enrichi des charismes des Congrégations accueillies par fusion. Une histoire qui s'écrit et s'enrichit de l'histoire des unes et des autres. Des fondateurs qui ont tous en commun d'avoir été relayés par des femmes dans la réalisation de leur projet d’Église. Des femmes au rôle effacé, mais efficaces. Des femmes dont on ne sait rien, dont on n'a presque rien dit. Des femmes qui ont été sollicitées et qui ont répondu à un appel. Chacune a quelque chose à nous dire aujourd'hui encore.

Pas facile de parler de ce genre d'expérience qui s'inscrit au plus profond de chacune. Mais, vécue ensemble, elle a créé et soudé le groupe. Chacune a joué la carte de l'aventure dans la confiance et personne ne l'a regretté. Je ne m'étais pas trompée en acceptant de faire cette session : refuser eût été rater quelque chose. Le chemin de la tête au cœur est possible... il faut s'en donner les moyens. Le chemin est ouvert, il reste à le poursuivre. 

Le jour où l’Éternel m'appellera, 
aurai-je l'impression d'avoir vécu ma vie, celle qui vivait au fond de moi,
ou aurai-je l’impression d'avoir vécu celle qui m'a été dictée par les autres,
ou celle que j'ai vécue pour plaire aux autres ?
Notre vie reflètera-t-elle notre profondeur ?


mardi 10 juillet 2012

Un "viens, suis-moi" tout neuf

Si juin est traditionnellement le mois des ordinations c'est donc, par voie de cause à effet, la période des anniversaires d'ordination.

Ces années de sacerdoce on les compte par unités ou par dizaines. Dans nos blogs plusieurs prêtres y ont fait une allusion plus ou moins appuyée, parfois avec humour... ;-)  8 ans, 10 ans de sacerdoce. Avec reconnaissance et dans l'action de grpace.

Dernièrement j'ai eu la chance de partager ce temps d'action de grâce avec diacre, prêtre, religieuses. 10 ans - 60 ans - 50 ans - 70 ans de diaconat, de sacerdoce, de vie religieuse. Oui je vois les calculettes mentales qui chauffent, en effet, ça commence à faire pas mal d'années à l'état civil...

Jojo et Jean, diacre et prêtre, dans leur homélie ont fait mémoire des nombreuses grâces reçues au fil des années dans leurs missions respectives au service de l'Egise et de l'annonce de Jésus-Christ.

Jojo a rappelé que la première mission du diacre est le service. Service de sa famille, service du frère. Pour lui cela s'est concrétisé dans le Service Evangélique des Malades et l'aumônerie de la prison. Il était entouré de l'équipe qui l'a accompagné plusieurs années sur le chemin du diaconat.
Chapelle de la Maison Mère
Congrégation des Sœurs des Sacrés-Cœurs
Mormaison



Jean, le bâtisseur d'églises, de longues années aux Chantiers du Cardinal, avait revêtu la chasuble colorée qu'il portait à la clôture des JMJ de Paris 1997 en souvenir du cardinal Billé, son voisin de célébration ce jour-là, et dont c'est cette année le dixième anniversaire de son décès.

Jean a commencé son homélie en citant St Augustin :  "Pour vous je suis évêque, avec vous je suis chrétien" (St Augustin, Sermon 340) signifiant par là que c'est ensemble, peuple de Dieu, que nous sommes chargés du Royaume de Dieu. Puis, 60 années de sacerdoce, ça fait un un bel éventail de services et de missions dans l'unique mission de l’Église. Il s'est attardé sur quelques témoignages, histoires vécues, de beaux gestes de partage, à hauteur des possibilités de chacun, en particulier durant la période aux Chantiers du Cardinal. L'obole de la veuve aujourd'hui.

Et samedi dernier ce sont 44 Sœurs de la Congrégation qui célébraient 50, 60 et 70 ans de vie religieuse, au terme d'une retraite d'une semaine. Célébration de tant d'années d'alliance et de fidélité pour entendre à nouveau l'appel à suivre le Christ. Un "viens, suis-moi" tout neuf dans un envoi renouvelé, selon la belle expression de Sœur  Marie-Claire, supérieure générale. Invitation à entendre les appels de nos églises et de nos frères et sœurs en humanité.
Impressionnant le nombre de personnes qui sont venues entourer les Sœurs pour cette action de grâces. Impressionnant le nombre de prêtres venus concélébrer, la présence de Mgr Yves Boivineau, vendéen d'origine, évêque d'Annecy. Les uns et les autres témoins des liens tissés dans les paroisses et les différents lieux de mission des Sœurs.

Merci à vous tous pour votre témoignage de fidélité, même si ce n'est que quelques années. Merci aux vieux routards de l'engagement religieux, votre témoignage, votre longue histoire d'amitié avec le Christ, votre persévérance, sont repères sur notre route.

Pour avancer ensemble sur le même chemin,
pour bâtir avec Dieu un monde plus humain,
abreuvons-nous aux mêmes sources et partageons le même pain,
ouvrons nos cœurs au même souffle, accueillons le Royaume qui vient.

Exultons de joie, proche est le règne de Dieu,
Exultons de joie, il est au milieu de nous.   
(Didier Rimaud)



samedi 7 juillet 2012

In real life

C'était donc hier soir notre première rencontre dans la vraie vie des blogueurs et twittos de l'Ouest. Pour la genèse de l'histoire, voir mon précédent billet : De l'url à l'irl.

Pour ceux qui avaient mis leur vraie photo sur leurs profils, les retrouvailles ont été faciles. Par contre pour les autres c'était LA révélation. Et quelques hésitations.

Photo s.u.père François B.
Premier gag le café qui devait nous accueillir n'existe pas plus. Enfin, pas tout à fait, il est complètement fermé, sans même un nom ni une enseigne. Pas de souci, on va à côté et en bon twittos on tweete ça aux autres qui ne vont pas tarder à arriver. RDV au Grand Café juste à côté. Les premiers arrivés s'installent et se découvrent. Nouveaux tweets :
- zetes ouuuuuuu ??
- lève le nez, on est devant toi

Présentations : pseudo, vrai nom, nom de blog le cas échéant, et tu fais quoi dans la vraie vie, pourquoi tu blogues, pourquoi tu tweetes... et Facebook ? Ah tiens, Facebook... et voilà Yoann parti pour nous détailler les innombrables et irréversibles dangers de Facebook... Comme si on ne savait pas ! C'est quand même pas à nous, geeks et quasi-geeks, qu'il va apprendre ça ! Primo on le sait, secundo on gère bien nos profils et nos confidentialités et tertio t'exagères pas un peu Yoann ?

A voir les regards plutôt insistants et interloqués de certains de nos voisins de table on a dû passer pour des accros complètement irrécupérables. Faut dire aussi que 10 autour d'une table, avec presque autant d'iphones-smartphones posés dessus et en service, et des conversations très orientées, ça pouvait intriguer. Sans parler de notre banderole de ralliement quelque peu hétéroclite et pas vraiment compréhensible par n'importe qui. Ben oui, FASM, on n'a pas trouvé mieux que de se référer aux parisiens, mais en la personnalisant quand même : FASMO (FASM Ouest). Éventuellement pour le lecteur novice en la matière, voir la présentation de la FASM sur son propre site.

On s'est quittés à la limite d'hier et aujourd'hui, chacun pour son bout de route plus ou moins long. Et c'est amusant ce matin, les contacts reprennent, avec beaucoup d'humour et on sent combien chacun était heureux de rencontrer les autres amis - twittos (le vocabulaire, c'est selon...). Ce matin Twitter a un goût d'IRL.


jeudi 5 juillet 2012

Inquisitio, la série de l'été

Comme chacun sait, enfin ceux qui me connaissent un peu, j'aime pas la télé. C'est écrit sur mon profil Facebook et je ne me gêne pas pour le dire. Je rate sûrement des trucs intéressants et instructifs... mais comme en plus c'est souvent tard...

Mais depuis quelques jours on ne parle que de INQUISITIO partout sur le net : web-journaux, Facebook, Twitter, blogs. Ca fait un vrai buzz. Je n'arrive pas à tout lire. Apparemment, côté catho, ça ne plaît pas vraiment et ça critique dur. Enfin, il y a tous les tons, et j'aime bien les réactions sur les réseaux sociaux, plutôt sur le ton de l'humour, mais-je-dis-bien-ce-que-je-pense-quand-même. Il y en a même quelques uns qui ont créé un site, vite fait et très bien fait. Idem pour le profil Facebook.

Bon alors, à l'attention de ma poignée de lecteurs qui n'auraient pas eu le plaisir de trouver toute cette littérature, je me livre à une recension de ce que j'ai trouvé sur le sujet. Possibilité, évidemment, de compléter la liste...

1 - Le sujet présenté 
  • par France 2 même
  • par Pèlerin (La série Inquisitio sur France 2 s'affranchit de l'histoire)
  • bande annonce (officielle) de la série





2 - Des réactions de blogueurs :
  • Valérie, sur Jonas tree  (Je vous parle d'un temps que les moins de 50 ans...)
  • Jean-Baptiste, sur Jésus Prem's  (Inquisitio : sexe, drogue et crime comme série de l'été sur France 2)
  • Charles sur Rue de Vaugirard  (Inquisitio : un profond malaise
  • Stéphanie, sur le Blog de "Le Monde"  (Entre consternation et dérision, des cathos s'insurgent contre la série télé Inquisitio)
  • Natalia, sur Nystagmus  (Première édition des Cathoax Awards, voir le prix côté histoire)
  •  Sylvia, sur A travers le Sacré et le Gothique  (Inquisitio ! Dommage !)
Bon, j'arrête là car il y en a vraiment beaucoup et ça continue à sortir... donc je vous laisse glaner...

Bande annonce parodiée (elle a tellement de succès que je n'arrivais plus à retrouver l'autre...)




3 - Réaction de l’Église de France

4 - Des revues :
  • Pèlerin (Les blogueurs cathos parodient la série Inquisitio)
  • La Vie (La blogosphère catho satire les foudres de l'Inquisitio)


5 - Créations/réactions sur le web

Je trouve qu'il y a une belle mobilisation sur le web à ce sujet, intéressant... Tiens, encore un argument en faveur du web... (et j'en aurais plein comme ça).

Résultat de tout ça : j'aime pas la télé... mais j'ai noté sur mon agenda :
mercredi 11 juillet 2012 - 20 h 45 - regarder Inquisitio sur France 2. 
Faut quand même que je sache un peu de quoi je parle, et éviter d'être larguée...


NB - Désolée pour la version longue du communiqué de Mgr Podvin, elle a été retirée du net. Dommage c'était intéressant ;-(