
En effet j'avais zappé l'AVC, les voisins qui appellent les pompiers, le séjour à l'hôpital et le retour à la maison. Des douleurs de toutes sortes. Toute seule chez elle, parce que veuve et des enfants loin, très loin. Quelques amies quand même qui viennent faire une partie de cartes, mais les jours sont si longs quand on n'a plus de goût à rien et que les forces et les capacités déclinent. Et elle insiste : ils n'auraient pas dû... ils auraient dû me laisser partir.
Et là je me retrouve toute gauche et maladroite. Rien à répondre à ça. Et ce n'est pas le moment de se réfugier derrière des paroles faciles ou de prêcher. Juste continuer à l'écouter, l'encourager à retrouver ses amies de la belote,
Et combien d'autres ainsi ? Combien de personnes âgées (et même parfois pas très âgées), seules, sans plus de goût à la vie aspirent à "partir" ? Plus de projet, plus d'énergie, plus de raison de vivre. Après une vie bien remplie, l'envie de dire, à l'image du vieux Siméon, maintenant Seigneur ça suffit, laisse moi partir (Luc 2, 29).
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