dimanche 11 août 2013

Dis, l'avion il va taper dans l'étoile

On avait passé une belle journée d'été, de flânerie dans Arcachon, la ville à la baie si merveilleuse. Enfin du chaud soleil. Montée au belvédère pour une vue magnifique à 180° sur la baie. Lui, un peu fatigué par son travail de nuit, elle docile, tantôt solitaire tantôt énervée, peut-être lasse d'être seule ado avec des adultes.

Après dîner la nuit est déjà un peu fraîche, les premières étoiles apparaissent une à une, les étoiles filantes, c'est à qui en verra le plus.

Et puis on s'installe sur les chaises longues, le silence lui aussi s'installe en même temps que la nuit se fait plus dense. Plus de concours d'étoiles filantes, plus de commentaire. La contemplation du ciel étoilé suffit : méditation pour les uns, prière pour d'autres.

Un avion entre dans le ballet des étoiles, Manon interroge : Quand on est dans l'avion, est-ce qu'on voit les étoiles ?... Et l'avion, là, il va taper dans l'étoile !... Je n'ai même pas envie de rire mais simplement ça redonne un cœur d'enfant, ça fait du bien des questions d'enfant qui renvoient à l'infiniment grand, au mystère de l'univers et de la création. Non, Manon, l'avion ne va pas taper dans l'étoile. La distance entre lui et nous est insignifiante par rapport à la distance entre lui et l'étoile. Il n'y a aucun risque. Je me sens soudain un peu Saint-Exupéry face à son petit prince. Alors mon petit prince est devenu tout calme et contemple le ciel étoilé, silencieux lui aussi.

C'est la nuit des étoiles paraît-il... et les étoiles ça fleurit mieux à la campagne qu'à la ville, alors on prend le temps de les regarder, de se re-poser en les contemplant.

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