dimanche 17 mars 2013

Je ne te condamne pas


Faudrait savoir : ils commencent par lui amener la femme prise en flagrant délit*, qu'ils accusent, et quand Jésus leur rétorque "et bien si vous êtes meilleurs allez-y,  jetez lui la pierre" ils se dégonflent et repartent tout penauds.

©Carpe Deum
La loi, du temps de Jésus, condamne l'adultère à la lapidation. Mais Jésus semble faire le sourd., il ne dit rien par rapport à l'accusation elle-même. Il dessine sur le sol. Plutôt limite comme politesse, provocation. Et les scribes et pharisiens d'insister : non mais quand même il y a une sanction pour ça, alors tu en dis quoi , toi ? Jésus ne répond toujours pas à la question mais renvoie chacun à sa conscience, il ne condamne pas la femme : "Je ne te condamne pas. Va et désormais ne pèche plus".

En même temps que Jésus pardonne la femme et la renvoie à sa vie il ne l'enferme pas dans sa faute, mais lui ouvre un avenir, faisant comme un écho à la parole de St Paul aux Philippiens (8, 13) : "oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l'avant".

Qui es-tu donc pour juger ton frère ? Il ne s'agit évidemment pas de dire que tout est bien, il faut distinguer le bon du mauvais, mais il s'agit de ne pas juger la personne. Difficile exercice de condamner l'acte sans jamais condamner la personne qui le pose. Ainsi en est-il de tout comportement moral.

L'amour efface le passé, aucun n'osa jeter la pierre,
et tous les yeux se sont baissés.
L'amour efface le passé 
[…] il nous redonne une autre chance
il nous invite à pardonner, 
l'amour efface le passé.
(Paroles de M. Ginot, sur une musique de J. Akepsimas)

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