jeudi 19 janvier 2012

Bien commun et travail d'équipe

Harmonie et équilibre résultent
d'un juste agencement des objets.
(Salon de la FIAC 2009)

Avant chacun avait SON boulot, avec SES outils. Il en prenait soin, les entretenait, les rangeait à leur place (et donc les retrouvait tout de suite), les remplaçait quand ils avaient fait leur temps...

Maintenant on travaille en équipe, en collaboration, ensemble, on partage. Tout, le travail, les outils, les lieux, les meubles, les bureaux, le matériel, la voiture... Cela impose une certaine discipline, ne serait-ce que laisser les outils en état de marche, les remettre à leur place et avec tous leurs accessoires (petite allusion au cordon, à la télécommande qu'on peut oublier...), ne pas laisser le réservoir de la voiture vide...

Maintenant tout le monde sait tout, fait tout, touche à tout, se mêle de tout, trouve les clés de tout... et fait comme s'il était seul.
Le sacristain de mon église préférée il est content quand il arrive dans sa sacristie et ne trouve plus le spot pour éclairer la déco du dimanche !...
La catéchiste, elle jubile quand elle vient prendre la sono que le précédent utilisateur a oublié de rapporter !
La secrétaire de la paroisse elle est contente quand elle prend son travail le lundi et trouve son ordinateur reconfiguré !

C'est quand même pas la mer à boire que de remettre les choses en place en temps et en heure, de laisser du matériel en état de marche, de ranger son espace et le laisser propre pour le suivant (il y a même des lieux où il a fallu l'écrire !). C'est quand même pas le Pérou de laisser un billet : "J'ai emprunté le micro, je le rapporte mardi".

Avant le sacristain était maître dans sa sacristie, il en connaissait tous les coins et recoins. Il savait vous dégoter un cierge, une ficelle, une punaise, une rallonge, un vase, du sable ou de gros cailloux pour la déco du jour, un spot pour la crèche, l'encens et les allumettes bien cachés et à l'abri pour qu'ils ne prennent pas l'humidité... On pouvait tout lui demander, il savait trouver.

Maintenant le sacristain est responsable de la sacristie avec quelques autres. C'est un peu pareil, sauf qu'ils sont 5, 6, 10 selon... Et la vitalité de la paroisse est telle que les groupes sont nombreux à avoir besoin de l'église et donc de la sacristie. Et ça c'est bien ! Les responsables sont habitués, ils connaissent les lieux, ils savent à peu près où trouver ce dont ils ont besoin... Pas la peine de déranger le sacristain ! Et on fouine à droite, et on fouine à gauche, et ça ça sera bien, et ça aussi, on le remettra après... Sauf que après il est tard, on est pressé, on a déjà bien donné et on en a un peu marre, alors on néglige une ou deux bricoles... qui ne sont pas vraiment des bricoles.

Le travail d'équipe c'est une richesse, ça ouvre des horizons et des possibilités que n'offraient pas un travail cloisonné, mais ça suppose aussi le respect de quelques exigences, pour le bien commun... C'est pas de l'attention à l'autre, ça, par hasard ?
Et au fait, c'est comment chez vous ?

2 commentaires:

Sophie G. a dit…

Pareil, tout pareil...et je peste aussi quand les tables préparées pour les groupes de caté ont été "rerangées" et qu'il me faut les ressortir, les porter et les remettre en place...;et les appareils qui disparaissent...pour le profit de qui;...mais!!!
Ce serait si simple si chacun se sentait responsable non seulement de ce qu'il a à faire mais aussi du travail de l'autre...ne pas lui rajouter des choses à faire.
Peut-être un souhait à formuler en ce début d'année....
Savoir regarder autour de soi, et prendre la vie de l'autre comme aussi importante que le sienne....

Anonyme a dit…

Tellement vrai, ce matin à la sacristie, pas d'allumette, ni briquet pour allumer le cierge d'autel, donc pas de lumière, moi je revendique "la sacristie aux sacristains". Que chacun prenne ses responsabilités et demande, personne ne vient chez vous se servir sans demander et ne rien ranger, il en va de même dans tous les lieux, ce serait tellement mieux si chacun demandait avant de servir, et effectivement laissait un mot s'il a emprunter quelque chose. Merci! ZD