lundi 3 septembre 2012

Au revoir M'sieur le curé... merci

C'était la foule des grands jours hier pour l'au revoir et la dernière messe avec nous de notre curé. Au revoir aussi à un autre prêtre et à l'animatrice de l'aumônerie de l'enseignement public.

Ca fait 5 ans qu'il est avec nous le curé. Cinq ans, ce n'est pas très long, et pourtant que de liens tissés avec les uns et les autres, que d'initiatives... De la richesse qu'ils nous laissent l'un et l'autre je ne retiendrai que deux signes, particulièrement visible au cours de cette messe : la présence du Pasteur de l'Eglise réformée et les servants d'autel. Bon c'est un choix... on ne peut pas tout citer...

Le curé avait donc invité le pasteur. Symbole visible des liens tissés et du chemin d'ouverture voulu par le curé, et en particulier le chemin de l’œcuménisme. Invité non seulement à être là, mais aussi invité à prendre la parole le pasteur est intervenu après avoir lu l'extrait de la lettre de St Jacques prévu pour ce dimanche. D'abord avec humour il a soupçonné le curé de lui avoir volontairement confié la lecture de CE passage de la liturgie. Car en 1519 Luther condamnait la lettre de St Jacques en ces termes : "La lettre de Jacques est, par comparaison avec ces livres (les écrits de St Paul), une véritable épître de paille car elle n'a aucun caractère évangélique".
Il a aussi rappelé la première rencontre des deux hommes d'Eglise. Notre amitié, se plaît-il à dire, est née d'une non rencontre ! Entendons pas là que le pasteur était absent quand le curé est allé frapper à sa porte. Et étonnement : c'était  la première fois de ma vie de ministre qu'un prêtre venait se présenter spontanément à la maison. De nombreuses fois j’ai fait la démarche inverse, étant habitué comme membre d’une église sœur et minoritaire, de "monter" me présenter, mais là, c’est l’inverse qui venait de se produire et qui augurait d’une relation originale. Les premières impressions n'ont pas été contredites. Par la suite l'un et l'autre se sont employés à poursuivre le rapprochement des communautés catholique et protestante tant par la prière que par des actions communes, genre café-théo, vœux à la population en janvier, rencontres inter-religieuses...

Autre signe fort d’œcuménisme au cours de cette messe : après le Notre Père le pasteur a été invité à dire avec le prêtre la prière pour la paix, qui est aussi prière pour l'unité :
Seigneur Jésus Christ, tu as dit à tes Apôtres : "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix" : ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Église ; pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l'unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles.

Deuxième signe que je retiens de cet au revoir : les servants d'autel. L'équipe presque au complet ce matin.
Bon nombre d'entre eux arrivent tout juste du pèlerinage national des servants d'autel à Rome. Avec encore plein d'étoiles dans les yeux, et un zeste de fatigue, tout à leur joie de ces 5 jours intensifs de visites, prière, rencontres... en particulier celle de mercredi avec Benoît XVI, rien que pour eux, et qui les a encouragés dans leur service. Un blog, spécial pélé, a été ouvert pour les suivre : messages, photos, vidéos... Ca vaut le détour d'aller le visiter...

Merci au curé pour ces 5 années avec lui, et bonne route dans sa nouvelle mission à l'autre bout du diocèse !

PS - Le texte des différentes interventions de remerciement est sur le site de la paroisse St Hilaire de Fontenay.


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