jeudi 17 novembre 2011

Femmes, l'Eglise vous aime

Ste Anne et Ste Marie
(Eglise Notre-Dame - Fontenay-le-Comte)
Dimanche dernier un des textes de la messe nous donnait à lire un passage du livre des Proverbes : La femme vaillante. Il y avait aussi comme autre texte l'histoire la parabole des talents et du malheureux froussard qui n'a pas su gérer son bien. Je pense que ce deuxième texte aura inspiré bon nombre de prêtres pour leur homélie, de même que de nombreux commentateurs dans d'excellentes revues...

Et bien, à la messe à laquelle j'étais, notre petit jeunot* de célébrant a préféré se lancer dans une explication-commentaire du premier texte. Courageux... et le voilà parti pour une triple action de grâce :
  • pour le rôle du christianisme dans l'émancipation de la femme, 
  • parce que la femme donne à l'homme d'être homme 
  • et pour la place des femmes dans l’Église.
Premier point, il ose même une allusion à St Paul avec son fameux  femmes soyez soumises à vos maris (Eph. 5, 22) qu'il ne faut surtout pas sortir de son contexte (c'est pour ça que je vous y renvoie). Et il cite aussi quelques femmes qui ont joué un rôle dans la vie de l’Église (Marie bien sûr, mais aussi Ste Thérèse d'Avila, Mère Teresa, des reines de France...).


Deuxième point : Messieurs, sans les femmes nous ne sommes pas des hommes. Petit retour sur le récit de la création où la création de l'homme est création de l'être humain globalement : homme et femme il les créa (Genèse 1, 27). Appel au témoignage des couples, peu importe le nombre d'années de mariage, témoignez de votre joie d'être ensemble, parlez des joies et des peines qui construisent votre couple.

Et enfin : les femmes dans l'Eglise. Différence de fonction mais pas de dignité. Le rôle et la place de la femme dans l'Eglise : l'éducation des enfants, ses  engagements dans l’Église, sa vie de foi, sa maternité spirituelle. Pour être respectée la femme doit être respectable et donc adapter son comportement à cela. Et il termine par une invitation à transmettre tout cela aux jeunes générations.

Il s'en est très bien tiré sur un sujet difficile. Tout cela était juste et bien, l'homélie a été appréciée puisque certains l'ont demandée pour pouvoir la relire (attention, ça ne veut pas dire que quand on ne demande pas son homélie au prêtre elle n'est pas bien ;-))

Et pourtant j'avais comme un petit  goût d'incomplet. J'aurais aimé, dans le 3e point, entendre parler plus clairement des responsabilités exercées par les femmes dans l'Eglise, des compétences professionnelles, intellectuelles, humaines, sociales qu'on leur reconnaît et qu'on sollicite pour les mettre en œuvre en Église, la participation qu'on leur donne dans des prises de décisions importantes...

Mais en 10 mn d'homélie on ne peut pas tout dire. A l'occasion je lui glisserai cette idée à l'oreille pour qu'il nous en parle une autre fois.
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* ceci est un terme affectueux et pas un poil péjoratif

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Si l'Eglise nous aime, qu'elle prenne soin de nous ZD