jeudi 5 juillet 2012

Inquisitio, la série de l'été

Comme chacun sait, enfin ceux qui me connaissent un peu, j'aime pas la télé. C'est écrit sur mon profil Facebook et je ne me gêne pas pour le dire. Je rate sûrement des trucs intéressants et instructifs... mais comme en plus c'est souvent tard...

Mais depuis quelques jours on ne parle que de INQUISITIO partout sur le net : web-journaux, Facebook, Twitter, blogs. Ca fait un vrai buzz. Je n'arrive pas à tout lire. Apparemment, côté catho, ça ne plaît pas vraiment et ça critique dur. Enfin, il y a tous les tons, et j'aime bien les réactions sur les réseaux sociaux, plutôt sur le ton de l'humour, mais-je-dis-bien-ce-que-je-pense-quand-même. Il y en a même quelques uns qui ont créé un site, vite fait et très bien fait. Idem pour le profil Facebook.

Bon alors, à l'attention de ma poignée de lecteurs qui n'auraient pas eu le plaisir de trouver toute cette littérature, je me livre à une recension de ce que j'ai trouvé sur le sujet. Possibilité, évidemment, de compléter la liste...

1 - Le sujet présenté 
  • par France 2 même
  • par Pèlerin (La série Inquisitio sur France 2 s'affranchit de l'histoire)
  • bande annonce (officielle) de la série





2 - Des réactions de blogueurs :
  • Valérie, sur Jonas tree  (Je vous parle d'un temps que les moins de 50 ans...)
  • Jean-Baptiste, sur Jésus Prem's  (Inquisitio : sexe, drogue et crime comme série de l'été sur France 2)
  • Charles sur Rue de Vaugirard  (Inquisitio : un profond malaise
  • Stéphanie, sur le Blog de "Le Monde"  (Entre consternation et dérision, des cathos s'insurgent contre la série télé Inquisitio)
  • Natalia, sur Nystagmus  (Première édition des Cathoax Awards, voir le prix côté histoire)
  •  Sylvia, sur A travers le Sacré et le Gothique  (Inquisitio ! Dommage !)
Bon, j'arrête là car il y en a vraiment beaucoup et ça continue à sortir... donc je vous laisse glaner...

Bande annonce parodiée (elle a tellement de succès que je n'arrivais plus à retrouver l'autre...)




3 - Réaction de l’Église de France

4 - Des revues :
  • Pèlerin (Les blogueurs cathos parodient la série Inquisitio)
  • La Vie (La blogosphère catho satire les foudres de l'Inquisitio)


5 - Créations/réactions sur le web

Je trouve qu'il y a une belle mobilisation sur le web à ce sujet, intéressant... Tiens, encore un argument en faveur du web... (et j'en aurais plein comme ça).

Résultat de tout ça : j'aime pas la télé... mais j'ai noté sur mon agenda :
mercredi 11 juillet 2012 - 20 h 45 - regarder Inquisitio sur France 2. 
Faut quand même que je sache un peu de quoi je parle, et éviter d'être larguée...


NB - Désolée pour la version longue du communiqué de Mgr Podvin, elle a été retirée du net. Dommage c'était intéressant ;-(

samedi 30 juin 2012

Heureuse dans ma mission


Tous les ans à cette époque elles se retrouvent pour partager ce que fut leur année. Ce qu'elles font, comment elles s'y prennent, ce qu'elles mettent en œuvre, joies et difficultés, projets et espérance pour l'avenir.

Elles ? Les LEME du doyenné. LEME ? Laïcs En Mission Ecclésiale. Elles, parce que, ici, ce ne sont que des femmes.

La plupart sont en mission pour la catéchèse, des enfants et des ados, mais quand elles se sont retrouvées, hier, il y avait aussi une responsable de la pastorale familiale du diocèse et une aumônier d'hôpital.

Et chacune y va de sa relecture d'année et des questions qu'elle doit affronter et résoudre.  Le caté, à quel rythme : hebdomadaire ? temps fort ? une heure trente ? deux heures ? mardi soir ? mercredi matin ?  samedi matin ? L'éternel conflit caté-foot-judo-danse-piano... S'il n'y a pas des parents motivés et qui s'engagent sérieusement il aura vite fait son choix le petit rejeton.

Mais aussi la joie d'être relayée auprès des enfants par une équipe de catéchistes dynamiques, de rencontrer des parents qui accompagnent leurs enfants et les soutiennent dans leur démarche, d'un vrai temps de prière en groupe de caté à chaque rencontre. La découverte et la mise en œuvre de Christos, le nouveau parcours de Confirmation du diocèse, exigeant mais riche et proche des jeunes, et la participation des tuteurs... qu'il a fallu trouver...

La plupart ont terminé leur intervention par "et je suis heureuse dans ma mission". Celles qui ne l'ont pas dit avec ces mots-là ont exprimé autrement la même joie d'être au service de l’Église et de l'annonce de la Bonne Nouvelle dans la mission qui leur a été confiée par l'Eglise-même.

Et la rencontre de travail s'est terminée autour d’un repas, reflet des talents et des goûts des unes et des autres. Elles m'avaient invitée pour ce temps de convivialité ainsi que les prêtres disponibles et le diacre permanent. On a aussi marqué le départ d'Annie qui termine cette année sa mission à l'aumônerie de l’enseignement public où elle est depuis 6 ans. Petit cadeau en souvenir de ces années de travail ensemble.

Riche temps de partage d’expériences, et d’encouragement mutuel.


NB - Présentation du parcours de Confirmation Christos, par l'un de ses auteurs

jeudi 28 juin 2012

Maison Angélique Massé

Bien sûr tout le monde connaît Angélique Massé, je me contenterai donc de présenter succinctement cette sainte femme.

Angélique est née à Craon (Mayenne) le 22 janvier 1761 et arrive en Vendée aux environs de 1807 au petit village des Brouzils où elle s'emploie avec beaucoup de dévouement à l'instruction des enfants du village. Avec deux autres jeunes filles de la paroisse elle est repérée par le curé, le Père Pierre Monnereau, qui les réunit toutes les trois et projette de fonder une communauté de Sœurs. Le projet aboutira en mars 1818 par l'engagement des trois femmes par vœux de pauvreté, chasteté, obéissance. Ainsi est née la Congrégation des Sœurs des Sacrés Cœurs. Angélique Massé, première supérieure de la Congrégation, mourra le 29 septembre 1824.

Voilà pour la présentation de la dame.
Elle vient de donner son nom à un projet de Congrégation à l'attention de jeunes filles, étudiantes ou professionnelles.

La proposition s'adresse à des jeunes désireuses de vivre ensemble
  • pour  expérimenter la vie fraternelle (avec services quotidiens, temps de convivialité), 
  • vivre dans un climat favorable aux études ou au travail professionnel,
  • pour nourrir une vie Chrétienne, prier ensemble, vivre la relecture de vie, avec l’accompagnement d’une équipe : une sœur responsable, un couple, un prêtre accompagnateur,
  • pour approfondir sa vie de baptisée par des réflexions, des enseignements, des témoignages… en particulier avec les propositions de la Mission Étudiante (catéchèses, célébrations...),
  • en proximité d’une Communauté de Sœurs des Sacrés Cœurs (dans laquelle vit la responsable de la Maison),
  • pour un discernement d’un chemin de vie dans la société et dans l’Église.
De septembre 2012 à juin 2013, choisir de vivre ce projet à la Maison Angélique Massé, en plein coeur de La Roche-sur-Yon, pour quatre jeunes filles motivées par cette expérience.

Ce projet est le fruit d'une réflexion de Congrégation, en lien avec la Mission étudiante de Vendée et en réponse à un appel suscité par le diocèse.

♦ Renseignements complémentaires, tract de présentation 

♦ La Maison Angélique Massé sur Facebook 


vendredi 22 juin 2012

Quand tu parles à un malade tu pèses tes mots, n'est-ce pas ?

Dans ma communauté je suis avec une Sœur qui est en traitement pour un cancer. Elle en parle facilement, ce n'est pas un sujet tabou, ça n'empêche pas d'en parler avec délicatesse et de peser ses mots.

L'autre jour elle a rencontré une "amie" (?...) qui lui a demandé de ses nouvelles :
















Ouf ! ça fait du bien d'entendre ça !
Disons que c'est un peu une spécialiste des mots délicats, genre je-ne-saurai-jamais-c'qui-faut-dire-et-c'qui-faut-pas-dire...


mardi 19 juin 2012

De l'url à l'irl

Ca a germé dans la tête de deux ou trois blogueurs de l'Ouest : et si on se rencontrait pour de bon, en chair et en os. Et si on mettait un vrai visage, une vraie voix sur les auteurs de nos blogs ?

Les deux premiers ont commencé par une soirée cinéma suivie de l'incontournable pot au café d'à côté.
Puis, comme je suis dans le secteur et que je connais François on s'est rencontrés tous les trois pour de bon hier soir.

Et j'ai fait connaissance avec Corine in real life (irl).
Ça fait vraiment drôle de se trouver face à la blogueuse qu'on lit régulièrement, dont on s'est fait une image d'après ses écrits. Voilà, elle est là devant moi... en vrai. Son look, sa façon de parler, son sourire, ses points d'intérêt, son job etc. Des trucs que j'avais devinés à travers son blog, des détails où je m'étais complètement plantée. On s'apprivoise.

On a passé un bon moment ensemble à parler de blogs et blogueurs, tweets et tweetos ; d'abord autour d'un café puis avec le dîner sympa que nous avait préparé François. A nous trois on arrive à une belle liste de "pratiquants" qu'on connaît surtout par leurs billets, quelques uns pour les avoir déjà rencontrés. On aimerait aller plus loin dans cette connaissance.

Et l'idée a pris forme dans un projet qu'on lance maintenant (ça y est, ça vient de sortir... sur Twitter). Blogueurs et twittos chrétiens de l'Ouest vous recevez une invitation à une rencontre "en vrai". Juste une rencontre conviviale pour mettre des noms et des visages sur des pseudos et des avatars.
Si malgré toute notre attention l'un ou l'autre est intéressé et a pu être oublié, n'hésitez pas à nous contacter l'un ou l'autre.

Donc à bientôt pour passer de l'url à l'irl... Le vendredi 6 juillet à partir de 19 h à Cholet.

Ah je perçois un signe timide... euh c'est quoi url... irl ?...
L'url, c'est l'adresse d'un site que vous tapez en haut de votre écran, après trois double vé point. C'est l'adresse web, virtuelle, d'un site.
Irl, comme in real life, dans la vraie vie.


mercredi 13 juin 2012

Une signalétique pour visiter les églises

L'autre jour j'ai dit que je partais en réunion patrimoine. Ça a posé des questions à mes twittos : "qu'est-ce que vous faites à ces réunions ?" Aujourd'hui encore, alors qu'on parlait de nos activités dans l'Église j'ai évoqué cette commission patrimoine qui rédige des fiches signalétiques. Ça avait l'air d'intéresser mes interlocuteurs, alors je me suis dit que ça pouvait aussi intéresser mes lecteurs... ;-)

Donc, entre autres, dans cette commission patrimoine, nous rédigeons des fiches pour aider le visiteur à découvrir l'église dans laquelle il vient d'entrer. Cette idée a germé à partir d'une remarque d'un visiteur justement : "vous avez des richesses dans vos églises et on passe à côté sans les voir... vous devriez faire quelque chose pour mettre en valeur ce patrimoine".

Message reçu. Une association est née avec plusieurs commissions dont une chargée de mettre en place cette signalétique. On appelle ça fiche, mais en fait ce sont des plaques de plexiglas, généralement fixées au mur avec le texte explicatif de l’œuvre.

La structure de la fiche est toujours la même pour toutes les fiches de toutes les églises de la paroisse :
  • un titre,
  • une représentation stylisée du sujet. Pas de photo pour ne pas détourner de l’œuvre proprement dite et afin que le visiteur regarde l'original,
  • une description succincte (matériau, date, dimensions)
  • une brève analyse de l’œuvre qui en donne les principales caractéristiques, attire l'attention sur tel ou tel point, les détails à ne pas manquer...
  • et une citation biblique en rapport avec le sujet.
L'objectif est d'aider le visiteur à comprendre ce qu'il voit, à découvrir la richesse parfois cachée de nos églises ; d'attirer l'attention sur tel ou tel point important ; de rendre l'art religieux accessible à tous. Travail passionnant et méticuleux que de trouver les mots et expressions justes, compréhensibles par le grand nombre, y compris des non croyants, sans pour autant altérer la dimension religieuse. Conjugaison d'art et de culture religieuse. Enorme programme quand on pense que cela fait une moyenne de 6 à 8 plaques par église et qu'il y a 9 églises dans la paroisse... faites le compte !

On ne cherche pas à convertir, ni même à faire de la catéchèse, mais simplement à faire comprendre ces œuvres qui s'inscrivent dans une histoire religieuse et qui sont notre patrimoine et notre culture occidentale.

Touriste de passage à Fontenay, quand tu entreras dans une des églises de la paroisse tu pourras voir ces notices. Elles ont été faites pour toi, en pensant à toi, longuement réfléchies, les mots ont été choisis, pesés. Le hasard n'y est pas de mise. Pour toi on a goûté la richesse et la subtilité de la langue françaises, ses multiples nuances... Bonne visite.

samedi 2 juin 2012

D'horizons différents, rassemblées pour la mission

Quand il y a fusion entre Congrégations religieuses on parle surtout de la Congrégation qui va disparaître. Normal : elle va disparaître, bientôt on ne parlera plus d'elle et c'est une réelle souffrance pour ses membres, même si à terme c'est pour des raisons très positives. J'ai déjà parlé de cela ici, et là et là enfin.

On parle moins de la Congrégation qui accueille. Pourtant ça doit lui poser aussi plein de questions. Et quand, de surcroît, elle en est à la 4e Congrégation accueillie, cela pose inévitablement la question de l'identité. Même si juridiquement parlant il y a disparition des petits Instituts dans le grand corps, chacun arrive avec son histoire, son patrimoine, ses richesses, ses pauvretés. Et cela on ne peut en faire fi.

J'avais entendu cette question dans la bouche d'une responsable... Juste évoquée, discrète à l’époque, mais qui a eu le temps de mûrir. Et quand se profile à 12 mois un Chapitre général, il peut être intéressant d'approfondir la question. Venant de nos horizons divers, comment constituer un seul corps ? A part Jésus-Christ (ce qui n'est quand même pas négligeable) quel point commun peut à la fois nous rassembler et être moteur de la  mission ?

C'est ce défi qu'ont relevé les responsables de la Congrégation des Sœurs des Sacré-Cœurs de Jésus et de Marie, en nous convoquant à un temps de formation-rencontre-partage-connaissance le week-end de la Pentecôte. Génération ciblée : les moins âgées(1), c’est-à-dire les Sœurs nées en 1940 et après. Parce que  cette génération-là a davantage la responsabilité de l'avenir de la Congrégation et de vivre au mieux le charisme qui l'anime.

Product box du groupe "Pierre de Bérulle"
Quel sujet allait pouvoir motiver et rassembler les 50 Sœurs moins âgées (en France) et des cinq Congrégations d'origine ? Le fondateur, évidemment, n'est pas "commun", mais "l’École Française de spiritualité a marqué de différentes manières les Instituts qui sont aujourd'hui la Congrégation des Sœurs des Sacrés-Cœurs" (M. H. Sachot).  

École Française de spiritualité... c'est quoi ça ? Vite fait, c'est le courant de spiritualité du XVIe/XVIIe siècle qui a inspiré notamment Pierre de Bérulle, Jean Eudes, Jean-Jacques Olier, François de Sales, Vincent de Paul, Marguerite-Marie Alacoque. Courant ascético-mystique qui a inspiré nombre de fondateurs d'instituts religieux, dont les nôtres (pour en savoir plus c'est par ici).  Ils ont été nourris de cette spiritualité qui les a fait vivre. Né bien après cette période le Père Monnereau (1787-1856) en a été nourri aussi et elle a marqué de son empreinte son action et sa prière.

Nous étions donc une petite cinquantaine, de 34 à 72 ans pour ce temps de réflexion, avec le Père Michel Meneau, Eudiste. L'ouverture aux maîtres de ce courant et le rapprochement avec les textes du Père Monnereau ont établi des liens entre eux et entre nous. Au-delà de nos histoires de Congrégations individuelles ils nous ont donné de nous retrouver sur un même chemin et de nous reconnaître dans un même fondateur. C'est cet enracinement commun qui sera notre force pour réaliser la mission de la Congrégation dans le monde et dans l’Église.

Ça c'est pour le contenu du week-end. Il y avait aussi la méthode, la pédagogie, avec entre autres la confection de la Product box que quelques unes d'entre nous avaient découverte lors d'une session en février dernier. Excellent pour fonder une équipe de travail. Équipes, d'ailleurs soigneusement composées et panachées... Et puis des temps de convivialité (comme on dit), de prière et de célébration, de détente...

L’objectif des responsables a-t-il été atteint ? Les attentes des participantes ont-elles été satisfaites ?
Il semblerait... à entendre les évaluations des unes et des autres. 
Personnellement j'ai été heureuse de cette rencontre et de ce temps de connaissance, même si je n'ai pas assimilé tous les noms, les visages, les lieux d'insertion. J'y ai perçu de l'ouverture et du dynamisme que j'espérais de la fusion. Un vent de Pentecôte a soufflé pour toutes..



(1) Je n'emploie pas le mot jeunes, même s'il y en a quelques unes, comme on le fait parfois dans les Congrégations religieuses pour désigner cette génération... la moins âgée... Je trouve déplacé et irrespectueux à l'égard des vraies jeunes d'employer ce mot pour des personnes qui ont 60 ou 70 ans.
(On a toutefois le droit de ne pas partager ce point de vue...)

samedi 19 mai 2012

Prêtres aux visages divers

Hasard du calendrier ?... Hasard des publications ?... A quelques jours d'intervalle je tombe sur deux articles concernant deux prêtres. Le premier, du blog de Pascale Kremer (Le Monde) et le second, un article de Sophie Capelle (Ouest-France).



Et ça vient s'ajouter à un certains nombre de billets de blog parus dernièrement : chez David,  chez la bretonne un peu gothique, ou chez David toujours, et d'autres encore...

Mais ces deux là ils ont en commun que je les connais, que l'un a été prêtre à Fontenay et le second y est encore.

Ces deux articles, ces deux visages, ces deux hommes, pour un moment côte à côte devant moi me font d'abord sourire. Sourire parce qu'au fond je les aime bien tous les deux, en leur genre. Sourire parce que les voir côte à côte... c'est tout simplement amusant dans ce que ça évoque comme façons de voir et de faire un peu différentes. Deux visages qui réveillent des situations, des souvenirs plus ou moins proches, avec des interrogations à la clé.

Mais plus profondément ils me disent l’Église dans de laquelle je suis. C'est avec eux concrètement que nous avons à mettre en œuvre la catéchèse, la liturgie, le service des frères. Avec eux nous sommes prophète, prêtre et roi. C'est beau à lire ici, c'est beau à méditer comme ça... sur le terrain, au coude à coude quotidien c'est la remise en question, le réajustement des idées, des visées, des points de vue.

Il ne s'agit pas de les ériger l'un contre l'autre, de les comparer ou les opposer. Ils sont ainsi. Ils sont hommes. Ils sont avec leur histoire. Tout comme chacun de nous d'ailleurs. Et c'est avec eux que nous sommes et formons l’Église, corps du Christ, l’Église une. C'est avec eux, chacun leur tour, parfois ensemble, que nous avons à œuvrer pour être l’Église au cœur du monde.

Je dis souvent que nous, chrétiens "de base" sommes tributaires de nos curés. Ça ne plaît pas toujours.... Mais reconnaissez, Messieurs, que vous êtes maîtres dans vos paroisses et que c'est vous qui leur donnez leur couleur. Bien sûr nous avons droit à la parole... j'exagère juste un tout petit peu... mais le dernier mot, la décision vous revient. Alors ma question est toujours : comment vivre ensemble, avec nos différences, enrichis par celles-ci, unis dans un même corps ?...

Et puis rappelons-nous aussi que les prêtres que nous avons  nous sont donnés par l’Église, et que par leur ordination ils sont représentants du Christ parmi nous.

De temps en temps ça me fait du bien, à moi aussi, de me redire ça  ;-)

vendredi 11 mai 2012

Y as-tu pensé ?

Il est des questions qui vadrouillent au fond  de nous-mêmes et qu'on laisse négligemment vadrouiller, enfouies... Ne pas déranger... Peut-être parce qu'on sent plus ou moins que la réponse va changer des choses, faire naître des exigences. Alors, on verra plus tard...

Il est des questions latentes, insoupçonnées, qui n'attentent qu'une pichenette pour venir au jour...

Il est des questions qu'on ne se pose pas, qui ne viennent pas à l'esprit. C'est comme ça...

Ou bien, au contraire des questions qui sont là, un peu obsédantes et qu'on ne veut pas voir... on regarde ailleurs, négligemment, comme si elles n'étaient pas là... surtout ne pas les croiser...

L'appel à la vie religieuse est de ces questions. Peut-être a-t-on pensé que l'appel de Dieu c'était une affaire entre Lui et l'appelé et qu'on n'avait pas à s'immiscer dans cette relation si personnelle. Mais Dieu parle par sa création, à travers les hommes et les événements. Alors parfois il faut OSER poser la question : et toi, tu n'as jamais pensé à la vie religieuse ? Pourquoi pas toi ?...

Dans la foulée de Brother & Sister Act, de la Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, de l'année de la vie consacrée, la CORREF propose aux jeunes un week-end de partage-échange-réflexion-prière sur ce thème : La vie religieuse pour moi ? 
Tu sens un appel à aller plus loin dans le service, l'engagement...
La vie religieuse ne t'est pas indifférente...
Viens retrouver d'autres jeunes de ta génération, 
pour 3 jours de vie ensemble 
3 jours de partage, échanges, témoignages, prières... 
avec des frères et des sœurs de différentes familles religieuses.
Avec la participation du Père Jean-Pierre Longeat (abbé de St Martin de Ligugé)
et de Sœur Nathalie Becquart (Xavière, du Service National pour l'évangélisation des jeunes et pour les vocations.

Et ça se passe dans le bocage vendéen, à 
Chavagnes-en-Paillers
le grand week-end de l'Ascension (17-20 mai 2012)




jeudi 10 mai 2012

Les médias... info ou intox ?

Et voilà que l'on va reparler de médias, de communication, d'Eglise-et-Internet, et tout ça. 

D'abord annoncée le 24  janvier dernier, en la fête de saint François de Sales, la Journée Mondiale des Communications va avoir lieu le 20 mai prochain sur le thème : "Silence et parole : chemin d'évangélisation". Nombreux et intéressants ont été les commentaires parus à ce moment-là sur le sujet (y compris sur ce blog). Et maintenant, chaque paroisse va avoir à cœur de marquer cette journée à sa façon.

En ce qui concerne ma paroisse, nous avons fait le choix de proposer une table ronde, largement ouverte à tous (et pas seulement aux cathos), sur le thème des médias. Juste un léger décalage de calendrier pour des raisons pratiques de disponibilité, mais on est bien dans la ligne de la journée (c'est précisé en bas du tract ;-)). Les médias... info ou intox ? avec la participation de 5 journalistes. Chacun traitera d'abord une question en lien avec ses convictions, son expérience, la ligne éditoriale de son journal, puis la salle pourra intervenir et dialoguer avec les intervenants.

On pourrait s'étonner de notre choix de donner priorité à la presse écrite alors que la tendance actuelle est de se tourner surtout vers les nouvelles technologies, internet en tête. Même si personnellement je suis trop à fond dans ces technologies, Internet, Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux, il me semble qu'on n'est pas hors sujet dans cette proposition. D'une part parce que la presse écrite existe encore... ensuite parce que beaucoup de questions qui se posent (que nous pose) à la presse écrite se posent également aux autres médias, et enfin, dernier point mais pas le moindre, parce que nous avons eu le souci de n'exclure personne en terme d'accès aux moyens de communication. On s'entend dire parfois : 
  • y en a que pour Internet, vous ne pouvez pas parler d'autre chose ?
  • et nous on n'a pas de mail, on l'a pas reçu ce papier... 
  • arrêtez de nous dire : pour en en savoir plus allez sur 3 double v point machin point f r...
C'est un point d'attention en effet que de ne pas manquer le tournant du numérique, qui n'en finit pas de tourner d'ailleurs, et en même temps ne pas creuser le fossé entre ceux qui ont une adresse mail et ceux qui n'en ont pas. Ne pas créer une nouvelle pauvreté, celle des "non numériques". 

Je suis convaincue que ce qui sera dit et partagé demain soir conviendra aussi bien aux internautes qu'aux inconditionnels de la presse écrite et que chacun pourra y puiser des éléments de décryptage des médias.

Bon, pour être honnête, faut que je dise qu'il y a mon curé qui m'a raflé le sujet ce matin. Alors, si vous allez faire un tour chez lui ça peut compléter mon propos. Il habite là, y a juste à cliquer.




dimanche 6 mai 2012

Dites-le avec des fleurs

Petite trouvaille au cours de ma balade printanière. Ici au moins on dit les choses clairement.



dimanche 29 avril 2012

Piégé par les sondages

Les sondages, on sait bien ce que c'est : quelques personnes interrogées (selon des critères précis quand même) et on en tire une tendance voire un résultat. Et on y croirait presque. Mais les sondages c'est un peu comme la météo : y a des jours où c'est pas ça du tout. Alors on en prend, on en laisse, on oublie, on laisse filer.

Dernier exemple où les sondages se sont plantés : l’abstentionnisme au premier tour de la présidentielle. Ça devait être un taux presque record, plus de 20 %, voire 25 % même et plus (cf. La Croix), un des plus forts taux de la Vème République. Et dimanche soir, c'est pas tout à fait comme ça que ça se termine. Taux de participation plutôt satisfaisant. Enfin, les sondages étaient tellement pessimistes, que la réalité est rassurante.

J'en étais là, sans état d'âme particulier, quand je suis tombée sur l'édito d'un mensuel parti à fond sur l'abstentionnisme. A fond dans le sujet : les bureaux de vote des lieux en voie de désertification, désintérêt de la politique, l'abstentionnisme exprime un dépit vis-à-vis de l'action politique, individualisme, l'abstention un signe parmi d'autres du délitement du tissu social... La cata quoi. Pour un peu j'avais un doute sur les résultats officiels.

Dubitative, j'attrape une autre revue, un hebdo... (c'est peut-être important comme précision). Complètement à l'opposé, tout aussi à fond que le précédent, mais ici en relief là où c'était en creux dans le premier. Les Français aiment l'élection présidentielle [...] leur élection favorite [...] ils ont voté [...] il faut croire que nous sommes des incorrigibles passionnés de politique [...] le droit de vote est un bien trop précieux pour être délaissé [...]* on salue le sens civique des Français [il faut aussi se laisser interroger par leurs choix]. Serait-ce l'air du verre à moitié vide et du verre à moitié plein ?

Vraiment pas de chance. Les deux revues ont atterri le même jour dans ma boîte à lettres, et j'ai lu les deux éditos à la suite. De l'art de disserter aux antipodes sur un même événement. C'était presque amusant.

Pardon amis journalistes qui lirez ce billet... ne prenez pas ça pour une critique... Disons que le calendrier n'a certainement pas joué en faveur du premier édito... ou mauvais hasard.... Et puis là c’était facile ici de comparer et de s'en amuser.

J'ai envie de mettre cette anecdote en lien avec la journée mondiale de la communication... qui se tiendra dans quelques jours (dimanche 20 mai) où nous sommes invités (même si ce n'est pas directement le thème cette année) à avoir un regard critique (dans le bon sens du terme) sur les différents médias, à croiser nos sources d'information pour se forger une opinion, surtout quand les questions sont plus difficiles. Et puis on va pouvoir discuter de ça avec des journalistes dans notre table ronde du 11 mai prochain : les médias, info ou intox ?

* Au passage, je souligne qu'il y a 67 ans aujourd'hui les femmes votaient pour la première fois.

samedi 28 avril 2012

Quand parler vocation religieuse n'est plus tabou


De mémoire de Cybersister je ne me souviens pas d'une telle profusion d'articles, billets, émissions, reportages sur la vie religieuse à l'occasion de la Journée Mondiale de prière pour les Vocations. Comme une explosion.

Flashmob - Parvis de Notre-Dame de Paris (29-01-2012)
Habituellement cette journée était modestement relayée dans les médias, et peu de temps avant. Cette année ça a démarré bien plus tôt. Quand ? Il me semble que le coup d'envoi c'était le week-end des jeunes religieux/ses à Paris fin janvier, avec la partie la plus visible pour le public qu'a été la flashmob sur le parvis de Notre-Dame le 29 janvier : "Brother & Sister Act, Missionnaires de l'espérance" (surtout ne pas oublier  Missionnaires de l'espérance, ils y tiennent). Coup d'envoi ? Coup réussi alors, puisque justement c'était un des buts : lancer une année de la vie consacrée. Depuis fin janvier, et crescendo depuis quelques semaines, les médias cathos (cathos, évidemment quand même) et aussi sur la toile soit dans les réseaux sociaux soit sur les sites cathos on assiste à une véritable campagne-info-témoignage sur la vie consacrée. Un véritable buzz sur Facebook,  Twitter et les blogs.

Assez paradoxalement, dans une société et une Église en crise il semble aujourd'hui plus facile d'aborder la question de la vocation sacerdotale ou religieuse, elle suscite moins de résistance voire de rejet qu'il y a quelques proches années. Et le sujet est relayé sans complexe par les jeunes eux-mêmes. Que s'est-il passé ?

Après une période où on avait mis à part dans la vie de l'Eglise les prêtres et les religieux, leur mettant en prime sur les épaules la charge d'être parfaits, après une période où LA vocation c'était la vocation à être prêtre ou religieux, on a (re)pris conscience que tout chrétien est d'abord un baptisé qui doit vivre son baptême dans l’Église et le monde, c'est là sa vocation première. L'unique appel à la sainteté pour tout chrétien de par son baptême. Et cette vie de baptisé se concrétise dans une réponse à un appel de Dieu dans différents états (célibat, mariage, célibat religieux ou sacerdotal). Cette mise au point était nécessaire, merci Vatican II.

Mais tombé de son piédestal dans un contexte sociétal également en forte mutation, le concept de vocation religieuse s'est heurté à un rejet. Le sujet était devenu quasiment tabou. La vocation, oui, disait-on du bout des lèvres, parce qu'il en faut bien, mais pour les autres. Il faut des prêtres et des religieux... on y croit... mais chez le voisin.

Et aujourd'hui on ose dire ouvertement sa foi, le sujet de la vocation religieuse peut être abordé sereinement, sans rejet. J'ai déjà dit ma surprise, en arrivant sur Facebook, d'y trouver une présence active et engagée de jeunes chrétiens. Et ça continue...

Certainement a-t-on pris le taureau par les cornes parce que cela devenait très grave et urgent, et on a le résultat d'une volonté des évêques et des Congrégations religieuses. Certainement récolte-t-on le travail caché et persévérant des services d’Église et des Congrégations. Et, en réponse aussi, la volonté des jeunes de vivre à fond leur expérience dans un monde qui a changé. Oser dire, oser se dire, oser témoigner de sa foi... et s'exprimer avec et par les moyens d'aujourd'hui.

Flashmob - Parvis de Notre-Dame de Paris (29-01-2012)
Ce rassemblement de janvier a été un événement déclencheur ; des participants vont jusqu'à dire que la vie religieuse ne sera plus la même. Serions-nous à un moment charnière ? Des manières de vivre changent, il faut en prendre acte et ne pas les bouder, mais les fondamentaux demeurent : l'engagement à suivre le Christ, les vœux pour les religieux, manifester le visage du Christ au milieu du monde. Témoigner du bonheur de vivre à la suite du Christ, hic et nunc.

Réjouissons-nous de cette liberté de parole retrouvée et soyons appelants. Car la vocation reste une réponse à un appel : "Le Maître est là, il t'appelle" (Jean 11, 28) ou "Viens, suis-moi" (Luc 18, 22) L'appel de Dieu passe par nos médiations humaines d'appelant, d'accompagnateur dans le discernement, de témoin. Appel et réponse vécus en Eglise, jamais Dieu-et-moi-tout-seul-avec-Lui, jamais sans les autres.

A suivre donc tout au long de cette année les différents temps forts de l'année de la vie consacrée dont le prochain rendez-vous est :
17-20 mai 2012, un week-end pour les 18-30 ans à Chavagnes-en-Paillers (Vendée)
avec Jean-Pierre Longeat (abbé de St Martin de Ligugé) et
Sœur Nathalie Becquart, xavière (directrice adjointe du Service National pour l’Évangélisation des Jeunes et pour les vocations). 
Prière du service national pour l'évangélisation des jeunes et pour les vocations
pour cette 49ème journée mondiale de prière des vocations :

Dieu notre Père, Seigneur du ciel et de la terre,
entends la prière confiante de ton peuple.
L’Église de ton Fils Jésus-Christ a toujours besoin du témoignage
et du service de femmes et d'hommes qui te soient entièrement consacrés
Aujourd'hui comme hier, 
tu appelles des disciples à suivre ton Fils.
Mets dans leurs cœurs assez de foi et de charité
pour répondre à ton amour.
Que l'Esprit Saint les aide à te consacrer leur vie,
pour ta plus grand gloire,
au service de leurs frères et sœurs en humanité. Amen.


Quelques liens :
Flashmob du 29 janvier 2012 sur le parvis de Notre-Dame de Paris
♦ Clip "Le bonheur de la vie religieuse" (Brother & Sister Act 2)
♦ Site du Service National pour l'évangélisation des Jeunes et pour les vocations
♦ Page du Jour du Seigneur pour la Journée Mondiale de prière pour les Vocations
♦ Site de la CORREF (Conférence des Religieux et Religieuses de France)
♦ Page Corref-Jeunes sur Facebook


mercredi 25 avril 2012

Quand la technique sert l'Eglise

A l'heure où l’Église est loin de bouder l'usage des nouvelles technologies et de les mettre au service de l'évangélisation nous en avons encore fait l'expérience hier soir, à notre modeste mesure.

Le diocèse de Luçon programme tous les ans un cycle de conférences aux thèmes et intervenants divers et intéressants. Excellent quand on habite La Roche-sur-Yon, car bien sûr, et on le comprend, ça se fait dans un lieu central. Mais quand on est éloigné de ce centre on se sent plutôt frustré.

D'où l'idée du service de communication du diocèse de Luçon de proposer une visioconférence. Après quelques essais au cours de l'année on a pu proposer hier en visioconférence à Fontenay-le-Comte l'intervention de Mme Annie Laurent sur l'avenir des Chrétiens d'Orient.

Encore en test, mais grandeur nature, l'expérience a été proposée à des personnes susceptibles d'être intéressées par le sujet, le bouche à oreille a aussi fonctionné. Nous étions donc une dizaine hier soir. Et ça a marché. Vive la technique ! Merci les techniciens !

Satisfaction générale de ceux qui ont pu suivre cette conférence à distance. Et ils en redemandent. Expérience concluante, qui pourra être renouvelée et proposée à un plus large auditoire et en d'autres lieux du diocèse.

L'image soutient l'attention, permet de mettre un visage animé sur le nom du conférencier. Au-delà de la transmission d'un contenu la visioconférence permet une proximité avec les participants sur place, la conférencière elle-même, les réactions de la salle... même si nous n'avions pas, cette fois-ci, la possibilité d'intervenir dans les questions/réponses ; mais ça viendra. 

L'objectif étant de permettre à des personnes éloignées de suivre des conférences de qualité proposées par le diocèse,  on ne peut qu'encourager l'initiative et souhaiter qu'elle se développe.


Pour retrouver l'enregistrement de la conférence :

Video streaming by Ustream

mercredi 18 avril 2012

A Lourdes avec les jeunes de Vendée

Ce matin il fait froid, il pleut, il y a du vent et c'est les vacances. Ça fait plein de raisons pour un ado de ne pas mettre le nez dehors dès 9h du matin. Et pourtant ils sont là au rendez-vous. Les voitures arrivent les unes après les autres et laissent échapper leurs passagers chargés de sacs, guitare, ponchos et impers.

Le pélé de printemps de Lourdes c'est un peu  l'activité à ne pas louper quand on est catho-ado-vendéen. Se retrouver avec d'autres jeunes de leur âge mais aussi avec des adultes, des malades, des anciens, des handicapés "Joie de vivre", dans une même démarche de pèlerinage, présidé par leur évêque, Mgr Castet. Avec des temps forts de célébrations communes à tous les groupes et des temps d'approfondissement, de prière, de détente plus ciblés selon les groupes. Quatre jours intenses pour se rencontrer, partager, chanter, prier, et "Avec Bernadette, prier le chapelet" selon le thème du pélé de cette année.

Premier rendez-vous ici ce matin pour faire les voitures et covoiturer vers Luçon où ils prendront le train avec les autres pèlerins vendéens. 120 jeunes vont vivre ce temps fort dont ils reviennent toujours enthousiasmés et réconfortés d'avoir rencontré d'autres jeunes de leur âge, ils se sentent moins seuls dans l’Église et c'est souvent le point de départ d'actions dans leurs paroisses.

Temps fort aussi face à eux mêmes, à leur vie, au sens qu'ils veulent lui donner. Espace de disponibilité pour accueillir l'appel de Dieu sur eux.

Ils sont un peu tristes au moment de partir : leurs copains de Benet ne sont pas là, ils ont eu un accident de voiture en venant au rendez-vous. Pas de grands blessés, mais tous choqués quand même et hospitalisés, pour quelques examens. Ils vont partir sans eux.

Pour les suivre au cours de ces 4 jours :
- les photos qu'ils ne manqueront pas d'envoyer, à voir sur Facebook
- et les temps à la grotte de Lourdes ou les processions, grâce aux webcams des sanctuaires.

mardi 17 avril 2012

Chrétien (et) électeur


Oser un billet de blog sur ce sujet au cours de la dernière semaine, juste avant le premier tour, ça fait quand même "on connaît... on a déjà vu... ça suffit..." Après tout ce qu'on a pu lire, écrire, voir, entendre, encore un ! D'accord, rien à ajouter, car il y en a eu beaucoup, et de très bons, mais juste regrouper, rappeler quelques pistes de réflexion proposées pour discerner et voter en chrétien.

Si l’Église nous rappelle que voter est un droit et un devoir ("Que tous les citoyens se souviennent donc à la fois du droit et du devoir qu'ils ont d'user de leur libre suffrage, en vue du bien commun", Constitution Gaudium et Spes n° 75, § 1), il n'est pas dans son rôle de donner des consignes de vote. Chacun est et reste libre de décider en conscience ce qu'il doit faire. Et ceci vaut pour des élections comme pour toute décision, de quelque ordre soit elle. Mais pas une décision à l'aveugle, à la lueur de l'humeur du moment. Une décision en conscience et éclairée. Et c'est à ce niveau qu’intervient l’Église : apporter des éléments de discernement, un éclairage qui prend appui sur la Tradition, la doctrine sociale de l’Église, l’Évangile.

Dans sa réflexion le chrétien cherche à concilier l'enseignement de l’Église, son histoire personnelle, la situation actuelle et le regard sur le monde pour décider en conscience ce qui paraît le mieux pour aujourd'hui. Le mieux dans le souci du bien commun. Ce bien commun qui n'est pas la somme des intérêts particuliers et individuels, mais "un vouloir vivre ensemble qui se donne tous les moyens de sa réalisation concrète" selon l'expression de Sr Geneviève Médevielle (La Croix, 14 avril 2012).

Dès octobre 2011 les évêques de France ont publié un texte non pour imposer un choix mais pour donner des éléments de réflexion et de discernement. Et "Pour aller plus loin" ils ont épinglé 13 pistes dans les domaines de la bioéthique, la morale, l'économie, la société... 13 sujets fondamentaux au regard de la morale chrétienne et de la doctrine sociale de l’Église :
  1. Vie naissante
  2. Famille
  3. Éducation
  4. Jeunesse
  5. Banlieues et cités
  6. Environnement
  7. Économie et justice
  8. Coopération internationale et immigration
  9. Handicap
  10. Fin de vie
  11. Patrimoine et culture
  12. Europe
  13. Laïcité et vie en société

► Quelques références pour se forger une opinion et pour un vote de chrétien :

Constitution Gaudium et Spes dont la 2e partie traite De quelques problèmes plus urgents dont les questions de politique aux paragraphes 73 à 76.
Déclaration des évêques de France en vue des présidentielles, en date du 3 octobre 2011 : "Élections : un vote pour quelle société", suivi d’Éléments de discernement" et de pistes pour aller plus loin.
♠ Afin d'aider les électeurs dans leur participation aux prochains scrutins, Mgr di Falco, évêque de Gap et d'Embrun, fait paraître quotidiennement sur le site du diocèse des éléments-clés de la Doctrine sociale de l’Église.
♠ Le site de la Doctrine sociale de l'Eglise (avec les textes officiels)


► Plus directement en lien avec les candidats et leurs propositions :
 ♠ Koztoujours : synthèse des propositions de 4 candidats (F. Bayrou, F. Hollande, M. Le Pen, N. Sarkozy) au regard des 13 "éléments de discernement" donnés par les Evêques de France
 ♠ Un autre tableau interactif, sur le site de Le Monde, qui permet de mettre en regard les propositions des candidats, par thème et par candidat.


mercredi 11 avril 2012

Leurs yeux s'ouvrirent

Blasés, écœurés, découragés, dépités... tous leurs espoirs déçus. La débandade des copains, les rumeurs dans tous les sens, le tohu-bohu autour d'eux, dans leur tête, et leur cœur lourd et blessé.

Ils prennent le large.
A quoi bon rester ici, tout est fini, il n'y a plus d'avenir pour eux.
Ça fait du bien de reparler de tout ça seulement tous les deux, même avec amertume, mais calmement.

Et c'est pas le gars qui les rejoint qui va les aider. Mais d'où il sort celui-là, même pas au courant de l'histoire. Cette histoire dont tout le monde parle pourtant.
Alors il faut tout lui raconter, depuis le début : tout ce qu'on avait vécu avec l'ami disparu, les missions, les pêches... parfois mouvementées, les connivences, les engueulades aussi, toute l'espérance qu'on avait mise en lui, et puis la débâcle, l'arrestation, la mort, et maintenant encore ce qu'on raconte et ces histoires de femmes. La déception, l'angoisse, l'incompréhension, l'horizon bouché...

Pourtant ce gars-là, il n'était pas au courant (enfin, qu'il disait) mais il leur a quand même raconté des trucs qui les ont aidés à comprendre ce qui venait de se passer. Bizarre ! Et ils se sentaient tellement bien avec lui qu'il l'ont invité à dîner avec eux : "Reste avec nous". Et puis il a fait des gestes qu'ils avaient déjà vus, des paroles déjà entendues, et là, ils ont compris. Tout. D'un coup.

Et retour chez eux au pas de course, au point de départ, au milieu des leurs, mais changés, transformés par la lumière de la Vérité, lumière du Ressuscité qui leur a juste laissé le temps de le reconnaître, et rien de plus. On ne traîne pas avec le Ressuscité, il faut le révéler tout de suite.

Ce besoin de prendre le large quand la vie est dense pour revoir, relire, comprendre, avec celui qui chemine à nos côtés, avec celui qui porte un autre regard, avec celui qui élève. Celui qui accompagne. Pour repartir...

 Jésus qui m'as brûlé le cœur
Au carrefour des Écritures,
Ne permets pas que leur blessure

En moi se ferme :
Tourne mes sens à l'intérieur.
Force mes pas à l'aventure,
Pour que le feu de  ton bonheur
À d'autres prenne !
Les Pèlerins d'Emmaüs - Arcabas

La Table où tu voulus t'asseoir,
Pour la fraction qui te révèle,
Je la revois : elle étincelle
De toi, seul Maître !
Fais que je sorte dans le soir,
Où trop des miens sont sans nouvelle,
Et par ton nom dans mon regard

Fais-toi connaître !

Leurs yeux ne t'ont jamais trouvé,
Tu n'entres plus dans leur auberge,
Et chacun dit: "Où donc irai-je,
Si Dieu me manque ?"
Mais ton printemps s'est réveillé
Dans mes sarments à bout de sève,
Pour que je sois cet étranger

Brûlant de Pâques !

(Texte de Didier Rimaud)



samedi 7 avril 2012

C'était la nuit

Chemin de Croix - Église de Pissotte (85)
C'est souvent la nuit que se passent les grands événements.

Déjà à Noël  c'est du milieu de la nuit que surgit la Parole, c'est dans leur veille de nuit que la nouvelle est annoncée aux bergers (Luc 2, 8), et le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. (Isaïe 9, 1). Cette naissance qui met fin à la nuit et ouvre l'espérance dans la lumière.

C'est de nuit que Nicodème vient rencontrer Jésus. (Jean 3, 2). Ne pas être vu, ne pas s'afficher, et pourtant rencontrer Celui dont la vie interroge.

Le soir venu... ils étaient à table, Jésus dit  "...l'un de vous me livrera" (Marc 14, 17)

Jésus dit à Pierre : "toi, aujourd'hui, cette nuit-même... tu m'auras renié" (Marc 14, 30).

Quand il fut la sixième heure, l'obscurité se fit sur la terre entière... (Marc 15, 33).

Aujourd'hui, samedi saint, cet espace d'attente, de veille entre vendredi saint et Pâques, entre mort et résurrection, le temps de la foi. Samedi saint, un jour sans liturgie. Ce jour unique dans l'année où l'eucharistie n'est pas célébrée, sinon justement lors de la messe de la résurrection, au cœur de la nuit.

La foi à l'épreuve de la nuit, de nos nuits d'hommes d'aujourd'hui marquées par la maladie, la mort, les ruptures, la solitude, les traitrises et lâchetés...

Cette nuit sainte où la liturgie nous fait passer des ténèbres à la résurrection, de la mort à la vie, du péché au salut.

Dans le silence de la nuit jaillira la lumière de Pâques, signe de la victoire de Jésus sur nos ténèbres, sur la mort, sur le péché.

Sainte journée et joyeuse Résurrection à toi lecteur.

Que brille devant Toi cette lumière :
demain se lèvera l'aube nouvelle
d'un monde rajeuni dans la Pâque de ton Fils !
Et que règnent la Paix, la Justice et l'Amour,
et que passent tous le hommes
de cette terre à ta grande maison, par Jésus-Christ !

Nous te louons, splendeur du Père, Jésus, Fils de Dieu.

(Exultet, chanté au début de la veillée pascale)





vendredi 6 avril 2012

Veillez et priez

C'est la prière demande de Jésus à ses trois plus proches compagnons. En crescendo. D'abord "Demeurez ici et veillez avec moi", puis "... vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi. Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation, et enfin, après un regard silencieux sur leur assoupissement, "désormais vous pouvez dormir..." (1)

Au soir du Jeudi Saint, après la célébration de la Cène et avant celle de la Passion le lendemain, les chrétiens répondent à cette invitation de Jésus : Veillez et priez. Un temps d'adoration, de prière, de présence avec Celui qui donne sa vie pour le monde, au cours de la nuit et au cœur de ces jours où nous faisons mémoire des événements fondement de notre foi chrétienne.

 C'est la 4ème année que la paroisse propose toute une nuit d'adoration, de 22 h 30 à 7 h 30. A l'initiative d'un groupe de jeunes qui a relancé un temps d'adoration eucharistique une fois par mois et qui a voulu tenter l'expérience de toute une nuit d'adoration. Bien sûr la nuit du Jeudi Saint était le moment opportun. Côté pratique : ils ont mis en place une inscription, non pas pour savoir qui vient mais pour s'assurer d'une présence tout au long de la nuit. Et après ça roule, et ça marche. Et il n'y a pas que les inscrits qui viennent, et il y en a de tous âges, y compris des jeunes et des ados.

Présence toute simple,
pour relire l'un des récits de l'institution de l'Eucharistie, de la Passion,
regarder Jésus, là, présent,
même sans rien dire, comme le paroissien du curé d'Ars : "Je ne lui dis rien, je l'avise et il m'avise",
lui présenter ceux que j'aime et ceux que j'aime moins,
ceux qui m'aident et ceux qui me mettent des bâtons dans les roues,
ceux qui pensent comme moi et ceux qui me dérangent parce que justement ils ne pensent pas comme moi,
ceux qui encouragent et ceux qui ne prennent la parole que pour dire ce qui ne va pas,
ceux qui m'ont demandé : "tu prieras pour moi",
et ceux à qui j'ai promis : "je prierai pour toi",
ceux qui n'ont rien dit, rien demandé, mais qui comptent quand même sur ma pauvre prière, et qui croient à la communion des saints,
ceux qui ont des vies cabossées à force de coups ici et là...
ceux qui... il y en a tant et tant...

Au cœur de la nuit, dans le silence si profond, puis au petit matin, quand la vie reprend avec quelques bruits habituels, un volet qui claque, une voiture qui passe, un peu vite...
Et maintenant c'est vendredi, Vendredi Saint, avec à nouveau des temps forts de Chemin de croix et de célébration de la Passion.
Il y eut un soir, il y eut un matin et ce fut le 2ème jour...

(1) Matthieu 26, 38 s.


lundi 2 avril 2012

Messe chrismale, quèsaco ?

C'est dans les premiers jours de la Semaine Sainte qu'a lieu la messe chrismale au cours de laquelle sont bénies les Huiles Saintes. Une par an, une par diocèse, présidée par l'évêque (c'est pour cela que lorsque le siège épiscopal est vacant c'est l'évêque d'un autre diocèse qui vient présider).

La messe chrismale rassemble tous les chrétiens d'un diocèse autour de son évêque, signifiant par là l'unité du peuple de Dieu dont il est le garant.

Ce qui fait le caractère unique de cette messe c'est la bénédiction des Huiles Saintes et l'occasion pour les prêtres de renouveler les promesses sacerdotales faites au jour de leur ordination, leur engagement à vivre unis au Christ, à célébrer les sacrements et annoncer la Parole de Dieu.

La symbolique de l'huile et du geste de l'onction sont très anciens. On les retrouve dans l'Ancien  Testament, comme signes de force et de consécration. Les rois étaient oints d'huile, les prophètes... Isaïe dit : "L'esprit du Seigneur est sur moi, car Yahvé m'a donné l'onction ; il m'a envoyé porter la nouvelle aux pauvres, panser les cœurs meurtris..." (61,1s.) ; citation reprise par Jésus à la synagogue de Nazareth (Luc 4, 18). L'huile qui nourrit, fortifie, éclaire, parfume. L'onction qui consacre des hommes (rois, prêtres) ou des objets (autels des églises). Les huiles essentielles ne sont-elles pas d'ailleurs très prisées aujourd'hui dans nos vies quotidiennes ?

Les Huiles Saintes, au pluriel car il y en a 3 :
Les 3 urnes pour les Huiles saintes (noter les initiales sur chacune)
  • l'huile des malades, qui sera utilisée dans le sacrement des malades, et qui "avec la bénédiction de Dieu soulagera le corps, l'âme et l'esprit des malades qui en recevront l'onction",
  • l'huile des catéchumènes, utilisée aux étapes de préparation au baptême,
  • le saint Chrême, utilisé ensuite surtout dans le sacrement de Confirmation, mais aussi au Baptême, à l'Ordination sacerdotale. L'onction de saint Chrême est signe de consécration totale à Dieu, des personnes ou des objets, ainsi par exemple les autels des églises.
A la fin de la messe ces Huiles Saintes sont remises aux prêtres et aux délégués des paroisses pour être utilisées au cours de l'année dans la célébration des sacrements.
Dans le diocèse de Luçon c'est le Lundi Saint qu'est célébrée cette messe chrismale. Et pour permettre à un plus grand nombre d'y participer le lieu change chaque année. Ce soir donc à Fontenay-le-Comte.

Et comme cette messe réunit tous les prêtres et diacres du diocèse, ils se retrouvent auparavant pour un temps de partage, de réflexion, de prière, et de convivialité. Souhaitons-leur une belle journée fraternelle et retrouvons-nous avec eux à la messe chrismale.

NB - Pour le diocèse de Luçon la messe chrismale est retransmise en direct sur RCF et sur la WebTV du diocèse.